* Élihu propose de dialoguer avec Job (1-7). Élihu reproche à Job de contester avec Dieu (8-13). Dieu appelle les hommes à la repentance (14-18). Dieu envoie l’affliction pour corriger les hommes (19-28). Élihu insiste pour que Job l’écoute attentivement (29-33).
1 »Maintenant donc, Job, écoute mes propos, prête l'oreille à toutes mes paroles! 2 J’ai ouvert la bouche, les mots se bousculent dans mon palais. 3 C'est un cœur droit qui inspirera mes paroles, c'est un savoir pur que mes lèvres exprimeront: 4 l'Esprit de Dieu m'a créé, le souffle du Tout-Puissant m'anime. 5 Si tu le peux, réponds-moi, prends tes dispositions, tiens-toi prêt! 6 Devant Dieu je suis ton semblable, j'ai été comme toi tiré de la boue; 7 ainsi, mes terreurs ne te tourmenteront pas et mon autorité ne pèsera pas sur toi.
1-7 Dans ce texte, Job désirait qu’une tierce personne arbitrât le différent qu’il avait avec ses amis. Élihu était la personne idéale pour ce rôle, il avait le même type d’esprit que Job. Si nous voulons convaincre les hommes des bienfaits de la droiture, nous devons le faire avec naturel, non par contrainte et en utilisant de judicieux arguments.
8 »Cependant, tu as bien dit devant moi, et j'entends encore le son de tes paroles: 9 ‘Je suis pur, je n’ai pas commis de transgression. Je suis irréprochable, je n’ai pas commis de faute. 10 Pourtant, Dieu a trouvé des raisons de s’en prendre à moi, il me traite comme son ennemi: 11 il met mes pieds dans des entraves, il surveille tous mes mouvements.’
12 »Je te répondrai que sur ce point-là, tu as tort. En effet, Dieu est plus grand que l'homme. 13 Pourquoi donc entrer en procès avec lui parce qu’il ne rend aucun compte de ses actes?
8-13 Élihu expose à Job les conséquences de la Justice et de la Bonté divines. Quand nous entendons des propos qui déshonorent Dieu, nous devons afficher clairement notre désapprobation. Job estimait que Dieu l’avait puni avec sévérité. Élihu a rétorqué vivement qu’il se trompait et qu’il devrait s’humilier devant Dieu, en se repentant de ses propos.
Dieu ne nous doit absolument rien ! C’est de la folie d’oser contester avec Dieu, faibles créatures que nous sommes, enclines au péché. Nous sommes en effet, face à un Dieu doué de sagesse, de puissance et de bonté infinies. Ses faits et gestes sont la perfection et nous ne pouvons même pas les percevoir complètement !
14 »Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et on ne le remarque pas. 15 Il parle par des rêves, par des visions nocturnes, quand un sommeil profond tombe sur les hommes, quand ils sont endormis sur leur lit. 16 Il leur communique alors son message et confirme les avertissements qu’il leur donne. 17 Il veut ainsi détourner l'homme de sa manière de faire. Il évite à l’homme fort de tomber dans l'orgueil, 18 il préserve son âme de la tombe et sa vie de la menace du javelot.
14-18 Dieu nous parle par le biais de notre conscience, de Sa Providence et de Ses serviteurs ; tel est, dans ce texte, le contenu des paroles d’Élihu. Il nous est conté comment s’exerce la Révélation divine, par l’intermédiaire de la Parole, notre principal Guide. Quand Dieu façonne des hommes, en vue de leur inculquer Sa bonté, Il les convainc et touche leur conscience, il ouvre leur cœur, comme Il l’a fait pour Lydie en Actes 16:14, Il les incite à écouter, de façon à les amener dans les voies qu’Il a préparées. Le but de tout ce processus est de préserver l’homme du péché, en particulier celui de l’orgueil. Quand les pécheurs sont à la poursuite de leurs buts douteux, ils ne discernent pas leur orgueil, leur âme court à la destruction. Ce qui détourne les hommes du péché les sauve également de l’enfer. Quelle grâce avons-nous, d’être retenus par notre conscience !
19 »Par la douleur aussi, l'homme est corrigé, quand il est cloué au lit, quand tous ses os s’engourdissent. 20 Alors il prend en dégoût la nourriture, même les aliments les plus désirables. 21 Sa chair dépérit à vue d’œil, ses os qu'on ne voyait pas transparaissent. 22 Son âme s'approche de la tombe, et sa vie des messagers de la mort. 23 Cependant, s'il y a pour lui un ange intercesseur, ne serait-ce qu’un sur les mille qui annoncent à l'homme le chemin à suivre, 24 Dieu lui fait grâce et dit: ‘Délivre-le afin qu'il ne descende pas dans la tombe! J'ai trouvé une rançon.’
25 »Son corps retrouve alors la fraîcheur de la jeunesse, il revient à l’époque de son adolescence. 26 Il adresse sa prière à Dieu et il reçoit un accueil favorable; il entre dans la présence de Dieu avec des cris de joie et Dieu le déclare à nouveau juste. 27 Il chante devant les hommes et dit: ‘J'ai péché, j'ai perverti ce qui était droit, et je n'ai pas été traité comme je le méritais. 28 Dieu a racheté mon âme pour qu’elle n’aille pas dans la tombe et ma vie peut contempler la lumière!’
19-28 Job se plaignait, dans les chapitres précédents, de ses afflictions corporelles et estimait de ce fait, que tout cela était le résultat du Jugement divin ; c’était aussi l’avis de ses amis. Élihu rétorque que Dieu éprouve fréquemment le corps, en vue de fortifier l’âme. Cette pensée devrait nous aider considérablement à tirer de tels bénéfices, lors d’une maladie, car c’est une des façons dont Dieu se sert pour avertir les hommes. La douleur est parfois le fruit du péché ; quelquefois, par la grâce de Dieu, cette douleur peut être un moyen destiné à fortifier notre âme. Quand les afflictions ont rempli leur rôle d’avertissement, elles peuvent alors cesser.
La rançon d’une propitiation est, pour ainsi dire, payée. Jésus-Christ est à la fois le Messager et la Rançon ; Élihu, dans ce passage, fait un parallèle avec le Sacrifice de notre Seigneur. Job, quant à lui, l’appelle son Rédempteur ; Il est en même temps le Rédempteur et l’Objet de cette rédemption, le Sacrificateur et le Sacrifice. Nos âmes sont inestimables, aucun autre sacrifice ne pourrait les racheter ; le mal engendré par notre péché est si grand, que rien ne peut nous racheter, sinon le sang du Fils de Dieu, Celui qui a donné sa vie en rançon. Ce passage se termine par une bénédiction. La délivrance d’une maladie est une réelle grâce quand en plus, elle est accompagnée de la rémission du péché. Tous ceux qui se repentent sincèrement de leurs péchés, obtiendront la miséricorde divine. Les œuvres obscures ne peuvent être qu’infructueuses. Tous les gains obtenus dans un contexte d’iniquité seront en fait réduits à néant. Nous devons avec un cœur contrit et brisé, confesser nos péchés à Dieu, 1Jean 1:9.
Nous devons confesser la nature de notre péché, sans chercher à nous justifier ni à chercher des excuses. Nous devons confesser nos fautes : « j’ai transgressé la loi ». Nous devons confesser la folie de notre péché : « quelle folie j’ai commise, que d’ignorance » ! Qu’est-ce qui peut nous empêcher de faire une telle confession ?
29 »Voilà tout ce que Dieu fait, deux fois, trois fois, avec un homme 30 pour écarter son âme de la tombe et pour qu’il jouisse encore de la lumière des vivants.
31 »Sois attentif, Job, écoute-moi! Tais-toi, et c’est moi qui parlerai! 32 Si tu as quelque chose à dire, réponds-moi! Parle, car je serais heureux de te donner raison. 33 Si tu n'as rien à dire, écoute-moi! Tais-toi et je t'enseignerai la sagesse.»
29-33 Élihu nous indique ici que le grand désir divin envers les hommes, est de les voir tous sauvés de la misère éternelle, et de leur donner la félicité éternelle. Nous sommes préservés de sombrer dans l’abîme de destruction par de nombreux et différents moyens et de ce fait, nous louerons éternellement le Seigneur ; nous devrions le faire d’ailleurs tout de suite, malgré la détresse et les épreuves éventuelles qui peuvent nous assaillir ! Ceux qui se dirigent vers la mort éternelle sont sans excuse : ils auront dédaigné le remède qui pouvait les guérir : Christ.