* Joseph, l’esclave préféré de Potiphar (1-6). Joseph résiste à la tentation (7-12). Joseph est faussement accusé par sa maîtresse (13-18). Il est jeté en prison, et Dieu est alors auprès de lui (19-23).
1 Quant à Joseph, on l'avait fait descendre en Egypte et Potiphar, l’officier du pharaon qui était chef des gardes, un Egyptien, l’avait acheté aux Ismaélites qui l'y avaient fait descendre. 2 L'Eternel fut avec Joseph et la réussite l'accompagna. Il habitait dans la maison de son maître égyptien. 3 Son maître vit que l'Eternel était avec lui et que tout ce qu'il entreprenait, l'Eternel le faisait réussir entre ses mains, 4 et Joseph trouva grâce aux yeux de son maître: il l'employa à son service, l'établit responsable de sa maison et lui confia tous ses biens. 5 Dès que Potiphar l'eut établi responsable de sa maison et de tous ses biens, l'Eternel bénit la maison de cet Egyptien à cause de Joseph, et la bénédiction de l'Eternel reposa sur tous ses biens, que ce soit à la maison ou aux champs. 6 Il abandonna tous ses biens entre les mains de Joseph et il ne prenait connaissance de rien avec lui, sauf de sa propre nourriture. Or, Joseph était beau à tout point de vue.
1-6 Nos ennemis peuvent nous dépouiller de nos distinctions et de nos ornements ; la Sagesse et la Grâce, par contre, ne peuvent pas nous être ôtées. Ces mêmes ennemis peuvent également nous séparer de nos amis, de nos parents et de notre pays, mais ils ne peuvent nous séparer de la présence du Seigneur. Ils peuvent nous isoler des bénédictions extérieures, nous voler notre liberté, et nous confiner dans les prisons, mais ils ne peuvent nous priver de la communion avec Dieu et du trône de la grâce, ils ne peuvent nous séparer des bénédictions du salut. Joseph a été béni, merveilleusement béni, même dans la maison où il séjournait, en tant qu’esclave.
La présence de Dieu parmi nous fait prospérer toutes nos entreprises. Les hommes pieux sont les bénédictions de l’endroit où ils habitent ; il en est ainsi pour les domestiques qui vivent sous le regard du Seigneur, même s’ils sont peu considérés. La prospérité du méchant servira de toute façon la cause de l’homme pieux. Dans ce texte, cette famille « du monde » a été bénie par la présence d’un pieux domestique chez elle.
7 Après cela, la femme de son maître porta les yeux sur Joseph et dit: «Couche avec moi!» 8 Il refusa et lui dit: «Mon maître ne prend connaissance de rien avec moi dans la maison, il m’a confié tous ses biens. 9 Personne n'est plus grand que moi dans cette maison et il ne m'a rien interdit, sauf toi parce que tu es sa femme. Comment pourrais-je commettre un aussi grand mal et pécher contre Dieu?» 10 Elle parlait tous les jours à Joseph, mais il ne l’écoutait pas et refusait de coucher avec elle, d'être avec elle. 11 Un jour, il était entré dans la maison pour accomplir son travail et il n'y avait là aucun des gens de la maison. 12 Elle l’attrapa par son habit en disant: «Couche avec moi!» Il lui laissa son habit dans la main et sortit.
7-12 La beauté chez les hommes ou les femmes, est souvent un piège qui interdit toute fierté à cet égard, et exige une vigilance constante envers toute tentation qui pourrait survenir. Nous avons grand besoin de maîtriser nos yeux, de peur que les désirs qu’ils font naître en nous ne finissent par infecter notre coeur. Quand le luxe et l’aisance sont maîtres de toutes choses, la décence, la réputation et la conscience peuvent êtres réduites à néant. L’épouse de Potiphar a prouvé que son coeur était entièrement voué au mal. Quand Satan a constaté qu’il ne pouvait vaincre Joseph par les épreuves matérielles, il l’a attaqué avec une arme redoutable : les plaisirs des sens, qui ont vaincu beaucoup d’âmes. Mais Joseph, par la grâce de Dieu, a pu résister et surmonter cette tentation ; sa résistance envers cette femme a été la démonstration de la Puissance divine, cette même Puissance qui a délivré Daniel et ses compagnons de la fournaise ardente.
Joseph aurait pu facilement tomber et commettre ce péché. Le tentateur, dans ce texte, était sa maîtresse ; une fois ce péché commis, Joseph aurait pu jouir d’un certain appui supplémentaire, de la part de cette femme, pour son avancement. Refuser ses avances, plaçait Joseph dans une situation plus que périlleuse ; il a fait de cette femme son ennemi. Le lieu et le moment étaient favorables à cette tentation. De plus, Joseph était constamment sollicité par cette femme. La grâce toute puissante de Dieu a permis à Joseph de surmonter cet assaut de l’ennemi. Le patriarche a donné priorité à Dieu et au respect dû au maître de la maison. Nous sommes liés tant par l’honneur que par la justice et la gratitude, afin de ne pas pratiquer le mal en secret envers ceux qui placent leur confiance en nous.
Joseph n’a pas voulu offenser son Dieu. Il faut souligner trois points par lesquels Joseph s’est distingué :
1) Il a constaté qu’il était la victime de cette tentation. Il s’est souvenu qu’il était engagé envers Dieu et qu’il a témoigné aux autres sa piété.
2) Ce péché a bien été l’objet de cette tentation. D’autres auraient pu minimiser la gravité de cette faute, Joseph l’a très bien évaluée ; il faut appeler le péché par son propre nom et ne jamais l’amoindrir. Que les fautes de cette nature soient toujours considérées comme étant l’objet d’une terrible gravité !
3) En fait, c’est contre Dieu que Joseph aurait péché. L’iniquité est contre Dieu, contre Sa nature et Sa domination, contre Son amour et Ses plans. Ceux qui aiment Dieu haïssent le péché.
La grâce de Dieu a permis à Joseph de surmonter la tentation, tout en évitant la colère. Il n’est pas resté au stade de cette tentation, mais il s’en est rapidement éloigné, il s’est échappé, pour sauver sa vie.
Si nous professons de ne pas vouloir commettre l’iniquité, fuyons comme l’oiseau qui a décelé le piège, comme une jeune proie qui a repéré le chasseur.
13 Lorsqu'elle vit qu'il lui avait laissé son habit dans la main et qu'il s'était enfui dehors, 14 elle appela les gens de sa maison et leur dit: «Regardez! Il nous a amené un Hébreu pour abuser de nous. Cet homme s’est approché de moi pour coucher avec moi, mais j'ai poussé de grands cris. 15 Quand il a entendu que je me mettais à crier, il a laissé son habit à côté de moi et est sorti.» 16 Elle posa l’habit de Joseph à côté d'elle jusqu'à ce que son maître rentre à la maison, 17 et elle lui tint alors ce discours: «L'esclave hébreu que tu nous as amené s’est approché de moi pour abuser de moi. 18 Comme je me suis mise à crier, il a laissé son habit à côté de moi et s'est enfui dehors.»
13-18 La maîtresse de Joseph, ayant essayé en vain de le faire fauter, a tenté de se venger : ceux qui ont rompu les liens de la modestie, ne seront jamais retenus par ceux de la vérité. Il n’est pas nouveau que le meilleur des hommes soit faussement accusé de crimes, par le pire des tueurs. Il est bon de savoir qu’un jour, tout finira par se savoir, que tout sera révélé.
19 En entendant les affirmations de sa femme qui lui disait: «Voilà ce que m'a fait ton esclave», le maître de Joseph fut enflammé de colère. 20 Il s’empara de Joseph et le mit en prison, à l'endroit où les prisonniers du roi étaient enfermés. Il resta donc là, en prison.
21 L'Eternel fut avec Joseph et étendit sa bonté sur lui. Il lui fit gagner la faveur du chef de la prison. 22 Celui-ci plaça sous son autorité tous les détenus qui étaient dans la prison, et tout ce qu'on y faisait passait par lui. 23 Le chef de la prison ne s'occupait pas du tout de ce qui était sous la responsabilité de Joseph, parce que l'Eternel était avec lui et faisait réussir ce qu’il entreprenait.
19-23 Le maître de Joseph a cru l’accusation prononcée par son épouse. Il est probable que Potiphar ait choisi cette prison à cause de la fermeté de sa discipline ; mais Dieu a conçu ce cheminement pour préparer la destinée merveilleuse de Joseph. Ce dernier a été gardé et conduit par son Dieu. Le patriarche était loin de tous ses amis et de toute sa famille ; il n’y avait personne pour l’aider ou le réconforter ; mais le Seigneur était avec Joseph, et lui a révélé Sa miséricorde. Les innocents qui sont en prison doivent savoir que Dieu est à leur côté. Dans notre texte, Dieu a fait remarquer Joseph par le garde de la prison ; ce gardien lui a fait confiance pour contrôler les affaires de la prison.
Un homme pieux fera du bien partout où il se trouve, et sera une bénédiction, même dans les liens et l’exil. N’oublions pas, au travers de cette histoire de Joseph, de regarder à Jésus, Celui qui a souffert, étant tenté et n’ayant pas péché ; Jésus a été calomnié, persécuté et emprisonné, sans cause ; par la croix, Il est monté ensuite sur Son trône.
Puissions-nous suivre le même cheminement, dans la soumission et dans la souffrance, en ayant comme espérance, la Gloire céleste !