* Pierre et Jean emprisonnés (1-4). Les apôtres témoignent hardiment pour Christ (5-14). Pierre et Jean refusent de se taire (15-22). Les croyants s’unissent dans la prière et la louange (23-31). La sainte charité des chrétiens (32-37).
1 Pierre et Jean parlaient encore au peuple quand survinrent les prêtres, le commandant des gardes du temple et les sadducéens . 2 Ils étaient excédés parce que les apôtres enseignaient le peuple et annonçaient la résurrection des morts dans la personne de Jésus. 3 Ils les arrêtèrent et, comme c’était déjà le soir, ils les mirent en prison jusqu'au lendemain. 4 Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, ce qui porta le nombre des hommes à 5000 environ.
1-4 Les apôtres prêchaient à travers la résurrection de la mort de Jésus. Ceci incorpore tout le bonheur de l’état futur ; et ce qu’ils ont prêché à travers Jésus-Christ l’a été au travers de lui seulement. Combien est misérable le cas de celui pour qui la gloire du royaume de Christ est un chagrin ; car puisque la gloire de ce royaume est éternelle, ce chagrin sera également éternel. Les serviteurs inoffensifs et utiles de Christ, comme les apôtres, ont souvent été l’objet de troubles pour leur œuvre de foi et leur travail d’amour, alors que des hommes méchants y ont échappé. Et à ce jour les exemples ne manquent pas, dans lesquels la lecture des Écritures, la prière sociale, et la conversation religieuse rencontrent des airs désapprobateurs et des contrôles. Mais si nous obéissons aux préceptes de Christ, il nous soutiendra.
5 Le lendemain, les chefs du peuple, les anciens et les spécialistes de la loi se rassemblèrent à Jérusalem 6 avec le grand-prêtre Anne, Caïphe, Jean, Alexandre et tous ceux qui étaient de la famille du grand-prêtre. 7 Ils firent comparaître Pierre et Jean au milieu d'eux et leur demandèrent: «Par quelle puissance ou quel nom avez-vous fait cela?»
8 Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit: «Chefs du peuple et anciens [d'Israël], 9 on nous interroge aujourd'hui sur un bienfait accordé à un infirme, afin que nous disions comment il a été guéri. 10 Sachez-le bien, vous tous, et que tout le peuple d'Israël le sache: c'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, celui que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité, oui, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous. 11 Jésus est la pierre rejetée par vous qui construisez et qui est devenue la pierre angulaire. 12 Il n’y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.»
13 Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, car ils savaient que c'étaient des hommes du peuple sans instruction et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. 14 Mais comme ils voyaient debout avec eux l'homme qui avait été guéri, ils n'avaient rien à répliquer.
5-14 Pierre étant rempli du Saint-Esprit, voulait faire comprendre à tous que le miracle avait été opéré par le nom, ou la puissance, de Jésus de Nazareth, le Messie, qu’ils avaient crucifié ; et ceci confirmait le témoignage de sa résurrection de la mort, qui prouvait qu’il était le Messie. Ces dirigeants doivent être soit sauvés par ce Jésus qu’ils ont crucifié, ou ils doivent périr à jamais. Le nom de Jésus est donné aux hommes de tout âge et de toute nation, et à travers ce nom, seuls les croyants sont sauvés de la colère à venir. Mais lorsque la cupidité, la fierté, ou toute passion corrompue règnent en eux, les hommes ferment leurs yeux et leurs cœurs, dans l’inimitié contre la lumière ; ils considèrent comme totalement ignorant celui qui ne veut rien connaître d’autre que Christ crucifié. Et les partisans de Christ doivent agir avec tous ceux qui ont une conversation avec eux, pour qu’ils puissent prendre connaissance qu’ils ont été avec Jésus. Ceci les rend saints, célestes, spirituels, et gais, et les élève au-dessus de ce monde.
15 Ils leur ordonnèrent de sortir du sanhédrin , puis ils délibérèrent entre eux 16 en disant: «Que faire à ces hommes? En effet, ils ont accompli un signe miraculeux évident, c’est clair pour tous les habitants de Jérusalem et nous ne pouvons pas le nier. 17 Mais, afin que cela ne se propage pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là.» 18 Alors ils les appelèrent et leur interdirent absolument de parler ou d'enseigner au nom de Jésus. 19 Pierre et Jean leur répondirent: «Est-il juste, devant Dieu, de vous écouter, vous, plutôt que Dieu? Jugez-en vous-mêmes. 20 Quant à nous, nous ne pouvons pas ne pas annoncer ce que nous avons vu et entendu.» 21 Les chefs du peuple leur firent de nouvelles menaces et les relâchèrent. A cause du peuple, ils ne trouvaient pas le moyen de les punir, parce que tous attribuaient à Dieu la gloire de ce qui était arrivé. 22 En effet, l'homme qui avait bénéficié de cette guérison miraculeuse était âgé de plus de 40 ans.
15-22 Tout le souci de ces dirigeants est que la doctrine de Christ ne s’étende pas parmi le peuple, bien qu’ils ne puissent pas la déclarer fausse ou dangereuse, ou contenant la moindre tendance mauvaise ; et ils ont honte d’en connaître la vraie raison ; ce qui témoigne de leur hypocrisie, leur méchanceté, et leur tyrannie. Ceux qui savent comment mettre une juste valeur sur les promesses de Christ savent comment mettre un juste mépris sur les menaces du monde. Les apôtres regardent avec inquiétude les âmes qui périssent, et savent qu’elles ne peuvent échapper à la ruine éternelle que par Jésus-Christ, et ils sont donc fidèles dans l’avertissement, et en montrant le bon chemin. Nul n’aura la paix de l’esprit, ni n’agira d’une manière honnête sans avoir appris que la conduite doit être guidée par le standard fixé de la vérité, et non par les opinions changeantes et les envies des hommes. Méfiez-vous en particulier d’une vaine tentative de servir deux maîtres, Dieu et le monde ; la fin en serait que vous ne pouvez en servir aucun complètement.
23 Une fois relâchés, Pierre et Jean allèrent trouver les leurs et racontèrent tout ce que les chefs des prêtres et les anciens leur avaient dit. 24 Après les avoir écoutés, ils s’adressèrent tous ensemble à Dieu en disant: «Maître, tu es le Dieu qui as créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve , 25 c'est toi qui as dit [par le Saint-Esprit,] par la bouche de [notre père,] ton serviteur David: Pourquoi cette agitation parmi les nations et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples? 26 Les rois de la terre se sont soulevés et les chefs se sont ligués ensemble contre le Seigneur et contre celui qu’il a désigné par onction. 27 Il est bien vrai qu'Hérode et Ponce Pilate se sont ligués [dans cette ville] avec les nations et les peuples d'Israël contre ton saint serviteur Jésus, que tu as consacré par onction; 28 ils ont accompli tout ce que ta main et ta volonté avaient décidé d'avance. 29 Et maintenant, Seigneur, sois attentif à leurs menaces et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec une pleine assurance, 30 déploie ta puissance pour qu'il se produise des guérisons, des signes miraculeux et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus!»
31 Quand ils eurent prié, l'endroit où ils étaient rassemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.
23-31 Les partisans de Christ font le mieux lorsqu’ils sont en compagnie, car ils sont pourvus de leur propre compagnie. Ceci encourage les serviteurs de Dieu, à la fois dans le travail et la souffrance, car ils servent le Dieu qui fait toutes choses, et qui donc dispose de tous événements ; et l’Écriture doit être accomplie. Jésus a été oint pour être un Sauveur, donc il était déterminé qu’il devait être un sacrifice, pour faire l’expiation pour le péché. Le péché est un mal dont Dieu peut faire sortir le bien. Dans les temps de menaces, notre souci ne doit pas être principalement que ces troubles puissent être évités, mais que nous puissions continuer avec bonne humeur et courage dans notre travail et notre devoir. Dans leur prière, les disciples ne disent pas: Seigneur permet-nous de quitter notre travail, maintenant qu’il est devenu dangereux, mais: Seigneur, donne-nous ta grâce pour continuer avec fermeté dans notre ouvrage, et de ne pas craindre le visage de l’homme. Ceux qui désirent l’aide divine et un encouragement peuvent être certains de les obtenir, ils doivent aller de l’avant, et continuer dans la force du Seigneur Dieu. Dieu a donné un signe d’acceptation de leurs prières. Le lieu a été secoué, que leur foi puisse être établie et inébranlable. Dieu leur a donné les plus hauts degrés de son Esprit ; et ils étaient tous remplis du Saint-Esprit, plus que jamais ; par cela ils n’étaient pas seulement encouragés, mais ils pouvaient parler de la parole de Dieu avec hardiesse. Quand ils découvrent que le Seigneur Dieu les aide par son Esprit, ils savent qu’ils ne seront pas confondus, Esaïe 1:7.
32 La foule de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme. Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils mettaient tout en commun. 33 Avec beaucoup de puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce reposait sur eux tous. 34 Il n'y avait aucun nécessiteux parmi eux: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu 35 et le déposaient aux pieds des apôtres; et l'on faisait des distributions à chacun en fonction de ses besoins.
36 Joseph – celui que les apôtres surnommaient Barnabas, ce qui signifie «fils d’encouragement» –, un Lévite originaire de Chypre, 37 vendit un champ qu'il possédait, apporta l'argent et le déposa aux pieds des apôtres.
32-37 Les disciples s’aimaient les uns les autres. Ceci était le fruit béni du précepte de Christ mourant, donné à ses disciples, et sa prière pour eux à sa mort. Ainsi en était-il alors, et il en sera ainsi encore, quand l’Esprit sera déversé sur nous d’en haut. La doctrine prêchée était la résurrection de Christ ; une matière de fait, qui lorsqu’elle correctement expliquée, était un résumé de tous les devoirs, privilèges, et consolations des chrétiens. Il y avait des fruits évidents de la grâce de Christ dans tout ce qu’ils ont dit et fait. Ils étaient morts à ce monde. C’était là une grande évidence de la grâce de Dieu en eux. Ils n’ont pas abandonné leurs autres propriétés, mais ils y étaient indifférents. Ils n’ont pas déclaré qu’elles leur appartenaient, parce qu’ils avaient, par affection, tout abandonné pour Christ, et voulaient se débarrasser de tout pour mieux s’attacher à lui. Il n’est pas étonnant qu’ils étaient d’un même cœur et d’une même âme, puisqu’ils étaient si détachés de la richesse de ce monde. En effet ils avaient toutes choses en commun ; personne d’entre eux ne manquait de rien, il était veillé à l’approvisionnement de chacun. L’argent était déposé aux pieds des apôtres. De grands soins doivent être apportés à la distribution de la charité publique, pour que puisse est donné à celui qui est dans le besoin, ou à celui qui n’est pas capable de subvenir à son entretien ; ceux qui donnent tout pour faire le bien et pour le témoignage d’une bonne conscience doivent être aidés. Ici est mentionnée une personne particulièrement remarquable pour cette charité généreuse ; c’était Barnabas. Destiné à être un prédicateur de l’Évangile, il s’est détaché lui-même des affaires de cette vie. Quand de telles dispositions prédominent, et sont exercées selon les circonstances du temps, le témoignage aura un très grand pouvoir sur les autres.