* Dieu donne à Moïse la puissance d’accomplir des miracles (1-9). Moïse hésite à accepter, Aaron doit le seconder (10-17). Moïse quitte Madian, Le message de Dieu à Pharaon (18-23). Le mécontentement de Dieu envers Moïse ; Aaron rencontre Moïse et Le peuple leur fait confiance (24-31).
1 Moïse répondit: «Ils ne me croiront pas et ne m'écouteront pas. Au contraire, ils diront: ‘L'Eternel ne t'est pas apparu.’» 2 L'Eternel lui dit: «Qu'y a-t-il dans ta main?» Il répondit: «Un bâton.» 3 L'Eternel dit: «Jette-le par terre.» Il le jeta par terre et le bâton se changea en serpent. Moïse prit la fuite devant lui. 4 L'Eternel dit à Moïse: «Tends la main et prends-le par la queue.» Il tendit la main et l’attrapa. Le serpent redevint alors un bâton dans sa main. 5 L'Eternel dit: «Voilà ce que tu feras afin qu'ils croient que l'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, t'est apparu, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob.»
6 L'Eternel lui dit encore: «Mets ta main sur ta poitrine.» Il mit sa main sur sa poitrine, puis la retira, et voici que sa main était couverte de lèpre, blanche comme la neige. 7 L'Eternel dit: «Remets ta main sur ta poitrine.» Il remit sa main sur sa poitrine, puis l’en retira, et voici qu'elle était redevenue normale. 8 L'Eternel dit: «S'ils ne te croient pas et n'écoutent pas le message du premier signe, ils croiront à celui du dernier signe. 9 S'ils ne croient toujours pas, même avec ces deux signes, et ne t'écoutent pas, tu prendras de l'eau du fleuve, tu la verseras sur la terre et l'eau que tu auras prise dans le fleuve se changera en sang sur la terre.»
1-9 Moïse objecta que le peuple ne l’écouterait pas, à moins qu’il ne leur montre un signe. Dieu donna alors au patriarche la puissance nécessaire pour accomplir des miracles.
Ceux qui ne se consacrent pas pleinement à l’annonce de l’Évangile, ne possèdent pas cette puissance divine miraculeuse : leur enseignement et leurs doctrines se doivent alors d’être éprouvés par la Parole à laquelle ils font soi-disant référence. Ces miracles, faits en Égypte, sont du même type que ceux qui ont été opérés par notre Seigneur Jésus-Christ, lorsqu’Il était ici-bas. Il appartenait à Dieu seul d’extraire la puissance du mal des âmes et de guérir ces dernières de la lèpre du péché ; c’est ce que faisait Jésus, quand il guérissait un lépreux : il ôtait premièrement le mal du corps.
10 Moïse dit à l'Eternel: «Ah, Seigneur, je ne suis pas un homme doué pour parler et cela ne date ni d'hier ni d'avant-hier, ni même du moment où tu as parlé à ton serviteur. En effet, j'ai la bouche et la langue embarrassées.» 11 L'Eternel lui dit: «Qui a donné une bouche à l'homme? Qui rend muet ou sourd, capable de voir ou aveugle? N'est-ce pas moi, l'Eternel? 12 Maintenant, vas-y! Je serai moi-même avec ta bouche et je t'enseignerai ce que tu devras dire.»
13 Moïse dit: «Ah, Seigneur, envoie quelqu’un d’autre que moi!» 14 Alors la colère de l'Eternel s'enflamma contre Moïse. Il dit: «N'y a-t-il pas ton frère Aaron, le Lévite? Je sais qu'il parlera facilement, lui. Le voici même qui vient à ta rencontre. Quand il te verra, il se réjouira dans son cœur. 15 Tu lui parleras et tu mettras les paroles dans sa bouche, et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche et je vous enseignerai ce que vous devrez faire. 16 C'est lui qui parlera pour toi au peuple: il te servira de bouche et toi, tu tiendras pour lui la place de Dieu. 17 Prends ce bâton dans ta main. C’est avec lui que tu accompliras les signes.»
10-17 Dans ce texte, Moïse tente encore d’échapper au travail que Dieu lui a préparé ; on constate que le patriarche manque de confiance en lui-même, se trouvant lâche et paresseux. Nous ne devons pas juger les autres uniquement par leur éloquence. Le mérite et la sagesse peuvent se rencontrer chez les personnes réservées. Dieu choisit parfois Ses messagers parmi ceux qui sont le moins doués naturellement, de façon à manifester davantage en eux, Sa Grâce et Sa Gloire. Les disciples de Christ n’étaient pas vraiment des orateurs, jusqu’au moment où le Saint-Esprit les rendit capables de témoigner. Dieu condescend à répondre aux excuses de Moïse.
Notre manque d’assurance, face au devoir, attriste vraiment le Seigneur. Au lieu de blâmer Moïse, hésitant à accomplir sa mission dangereuse, cherchons plutôt à sonder nos cœurs pour voir si nous n’essayons pas à esquiver des tâches, en fait, bien peu périlleuses ! La parole d’Aaron, accompagnée de l’esprit et du cœur de Moïse, devait se révéler d’une grande efficacité, quant à cette tâche. Dieu a promis : « Je serai avec ta bouche et avec sa bouche ». Même Aaron, doué pourtant d’une bonne éloquence, était incapable de persuader ses interlocuteurs, sans l’aide et l’enseignement divins permanents ; démunis de tout appui de la Grâce divine, les plus doués sont absolument inefficaces !
18 Moïse s'en alla. De retour chez son beau-père Jéthro , il lui dit: «Laisse-moi retourner vers mes frères qui sont en Egypte pour voir s'ils sont encore en vie.» Jéthro dit à Moïse: «Vas-y en toute tranquillité.»
19 L'Eternel dit à Moïse dans le pays de Madian: «Vas-y, retourne en Egypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts.» 20 Moïse prit sa femme et ses fils, les fit monter sur des ânes et retourna en Egypte. Il prit à la main le bâton de Dieu . 21 L'Eternel dit à Moïse: «En partant pour retourner en Egypte, vois tous les prodiges que j'ai mis dans ta main: tu les feras devant le pharaon. De mon côté, j'endurcirai son cœur et il ne laissera pas partir le peuple. 22 Tu annonceras au pharaon: ‘Voici ce que dit l'Eternel: Israël est mon fils aîné. 23 Je t'ordonne de laisser partir mon fils pour qu'il me serve. Si tu refuses de le laisser partir, je ferai mourir ton fils aîné.’»
18-23 Dieu, après s’être révélé dans le buisson, continua souvent à dialoguer avec Moïse. Pharaon endurcit son cœur lorsqu’il entendit les gémissements et les cris des Israélites et dès lors, Dieu, dans Sa Justice parfaite, le rendit encore plus rebelle aux miracles et à la terreur des plaies. Quel que soit le choix de Pharaon : avoir l’intention d’écouter Moise ou au contraire le contrer, le patriarche se devait de lui annoncer la volonté du peuple de partir, conformément à ce qu’avait demandé l’Éternel. Moïse devait dire, au nom d’Israël : « Laisse aller mon fils ; non pas mes serviteurs, que tu n’as pas le droit de détenir, mais mon fils ; je te dis, laisse aller mon fils pour qu’il me serve. Si tu refuses de le laisser aller, voici je ferai périr ton fils, ton premier-né ».
Si les hommes osent exploiter le peuple de Dieu, qu’ils acceptent d’en subir les conséquences !
24 Pendant le voyage, à l'endroit où ils passaient la nuit, l'Eternel l'attaqua et chercha à le faire mourir. 25 Séphora prit une pierre tranchante, coupa le prépuce de son fils et le jeta aux pieds de Moïse en disant: «Tu es pour moi un mari de sang!» 26 Alors l'Eternel le laissa. C'est à ce moment-là qu'elle dit: «Mari de sang!» à cause de la circoncision .
27 L'Eternel dit à Aaron: «Va dans le désert à la rencontre de Moïse.» Aaron partit. Il rencontra Moïse à la montagne de Dieu et l'embrassa. 28 Moïse informa Aaron de toutes les paroles de l'Eternel, celui qui l'avait envoyé, et de tous les signes qu'il lui avait ordonné d’accomplir. 29 Moïse et Aaron poursuivirent leur chemin et rassemblèrent tous les anciens des Israélites. 30 Aaron rapporta toutes les paroles que l'Eternel avait dites à Moïse et accomplit les signes sous les yeux du peuple. 31 Le peuple crut. Ils apprirent que l'Eternel s’occupait des Israélites, qu'il avait vu leur souffrance, et ils se prosternèrent et adorèrent.
24-31 Dieu s’irrita contre Moïse et menaça le patriarche de mort ou de maladie, au cas où ce dernier négligerait de circoncire son fils. Quand Dieu nous révèle nos manquements, nous devons, au plus vite, remédier avec diligence à leur correction. C’est le message qu’envoie chacun de Ses avertissements, pour nous inciter à nous tourner vers Lui. Dieu envoya Aaron à la rencontre de Moïse. Plus ces deux hommes auront placé leur rencontre sous le regard divin, plus cette dernière sera bénie. Les anciens des fils d’Israël, les cœurs affermis par la foi, rencontrèrent ensuite les deux patriarches, pour se soumettre à leurs directives. Il arrive souvent que les difficultés prévues s’estompent quand nous plaçons nos entreprises devant le Seigneur, ce qui Le glorifie. Levons-nous et entreprenons notre ouvrage sous Son regard, Il sera alors avec nous et nous fera prospérer. Si les fils d’Israël ont accueilli favorablement les perspectives de leur délivrance, tout en glorifiant Dieu, combien devrions-nous espérer joyeusement, par la foi, le bonheur de la Rédemption, et adorer le Sauveur !