* Le parent le plus proche de Ruth refuse de racheter cette dernière (1-8). Boaz épouse Ruth (9-12). Naissance d’Obed (13-22).
1 Boaz monta à la porte de la ville et s'y arrêta. Or, celui qui avait droit de rachat et dont Boaz avait parlé vint à passer. Boaz lui dit: «Approche-toi, assieds-toi ici, toi un tel.» Il s'approcha et s’assit. 2 Boaz prit alors dix hommes parmi les anciens de la ville et dit: «Asseyez-vous ici.» Ils s'assirent. 3 Puis il dit à celui qui avait le droit de rachat: «Naomi est revenue du pays de Moab, et elle vend la parcelle de terre qui appartenait à notre frère Elimélec. 4 J'ai cru devoir t'en informer et te dire: ‘Fais-en l’acquisition devant les habitants de la ville et les anciens de mon peuple.’ Si tu veux la racheter, rachète-la, mais si tu ne veux pas, déclare-le-moi afin que je le sache. En effet, il n'y a personne avant toi qui ait le droit de rachat et je l'ai après toi.» Il répondit: «Je la rachèterai.» 5 Boaz dit: «Le jour où tu achèteras le champ à Naomi, tu l’acquerras aussi de Ruth la Moabite, la femme du défunt, et tu devras maintenir le nom du défunt sur son héritage .» 6 Celui qui avait le droit de rachat répondit: «Je ne peux pas exercer ce droit de rachat pour mon compte, sinon je détruirai mon héritage. Prends pour toi mon droit de rachat, car je ne peux pas l’exercer.»
7 Autrefois en Israël, pour valider toute affaire relative à un rachat ou à un échange, on retirait sa sandale et on la donnait à l'autre: c’était ce geste qui servait d’attestation en Israël. 8 Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Boaz: «Fais-en l’acquisition pour ton compte» et retira sa sandale.
1-8 Cette coutume de rachat d’héritage dépendait des lois données jadis par Moïse et sans aucun doute, l’affaire mentionnée dans ce texte était tout à fait légale. Quand l’homme de la parenté de Ruth entendit les conditions énoncées pour ce rachat, il refusa d’accepter.
Certains, dans le même style de pensée, reculent devant la grande Rédemption qui nous est proposée ; ils ne sont pas disposés à embrasser la piété ; ils n’en ont entendu que du bien, et n’ont rien contre elle ; ils sont même prêts à témoigner en sa faveur, mais ils ne désirent pas marcher avec Jésus, être « en » Lui, par crainte de perdre les intérêts qu’ils ont en ce monde.
Ce droit de rachat fut donc accordé à Boaz. L’équité et la transparence dans tout ce qui concerne les transactions commerciales, doivent être à la base des règles de conduite de chacun : les Israélites de cette époque se devaient de les observer, sans ruse. L’honnêteté est finalement la meilleure des politiques !
9 Alors Boaz dit aux anciens et à tout le peuple: «Vous êtes témoins aujourd'hui que j'ai acquis de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Elimélec, à Kiljon et à Machlon, 10 et que j’ai également acquis pour femme Ruth la Moabite, femme de Machlon, pour maintenir le nom du défunt sur son héritage afin qu’il ne disparaisse pas parmi ses frères ni à la porte de sa ville. Vous en êtes témoins aujourd'hui!» 11 Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent: «Nous en sommes témoins! Que l'Eternel rende la femme qui entre dans ta famille semblable à Rachel et à Léa , qui ont toutes les deux donné naissance à la communauté d'Israël! Montre ta force dans Ephrata et fais-toi un nom dans Bethléhem! 12 Puisse la descendance que l'Eternel te donnera par cette jeune femme faire ressembler ta famille à celle de Pérets, que Tamar a donné à Juda!»
9-12 Les hommes sont souvent prêts à saisir toutes les opportunités pour améliorer leur situation, mais par contre, bien peu connaissent la valeur de la piété. Il en est ainsi pour les soi-disant « sages » de ce monde, que le Seigneur rend responsables de leur folie. Ils ne se soucient pas de leur âme, mais rejettent le salut de Christ, par crainte de perdre leurs biens, leur « héritage » terrestre.
Mais Dieu honora Boaz, en le plaçant dans la lignée généalogique du Messie, alors que celui qui avait priorité sur ce droit de rachat eut peur de s’endetter en épousant Ruth, négligeant ainsi la transmission de sa postérité, ce qui lui fit perdre son nom à jamais.
13 Boaz épousa Ruth; elle devint sa femme et il s’unit à elle. L'Eternel permit à Ruth de devenir enceinte et elle mit au monde un fils. 14 Les femmes dirent à Naomi: «Béni soit l'Eternel qui ne t'a pas laissée manquer aujourd'hui d’une personne ayant le droit de rachat! Que son nom soit célébré en Israël! 15 Cet enfant sera ton réconfort et le soutien de ta vieillesse, car ta belle-fille qui t'aime l'a mis au monde, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils.» 16 Naomi prit l'enfant, le serra sur sa poitrine et l’éleva. 17 Les voisines lui donnèrent un nom en disant: «Un fils est né à Naomi», et elles l'appelèrent Obed. Ce fut le père d'Isaï, père de David .
18 Voici la lignée de Pérets. 19 Pérets eut pour fils Hetsron, Hetsron eut Ram, Ram eut Amminadab, 20 Amminadab eut pour fils Nachshon, Nachshon eut Salmon, 21 Salmon eut pour fils Boaz, Boaz eut Obed, 22 Obed eut pour fils Isaï et Isaï eut David.
13-22 Ruth enfanta un fils, qui, par sa descendance, permettra à des milliers de personnes de venir à Dieu ; ce fils, étant de la lignée ancestrale de Christ, fut en effet un des « éléments » du bonheur qui apportera plus tard, le Salut. Cela s’adresse à nous, les « Gentils », aussi bien qu’à ceux qui sont de descendance juive.
Ruth était un témoignage du Dieu vivant auprès du monde païen ; le Seigneur signifiait ainsi qu’Il n’oubliait personne dans Son plan de la Rédemption : au temps marqué, le Père et Ses élus, ne feront « qu’un » dans le salut.
Le mariage de Boaz et Ruth se fit sous l’égide de la prière et la naissance de leur enfant fut l’objet de diverses louanges. Quel dommage que cet exemple de piété ne soit pas davantage suivi aujourd’hui, parmi les chrétiens, ce qui éviterait, lors des mariages, de tomber dans le formalisme de ce monde !
Nous voyons dans ce texte l’origine filiale de David, au travers de Ruth. Plus tard viendra le moment, où Bethléhem, en Juda, révélera une Merveille bien plus considérable que celle de la naissance du fils de Ruth : celle d’un bébé qui sera banni parmi les siens, ébranlant l’autorité romaine de cette époque, lors de l’arrivée des mages d’Orient, qui déposèrent devant Lui, à Ses pieds, de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Son Nom durera éternellement et toutes les nations Le béniront.
Que par cette merveilleuse Descendance, Christ, tous les habitants de la terre soient bénis !