* Job se soumet humblement à Dieu (1-6). Job intercède pour ses amis (7-9). Il retrouve sa postérité (10-17).
1 Job répondit à l'Eternel: 2 «Je reconnais que tout est possible pour toi et que rien ne peut s’opposer à tes projets. 3 ‘Qui est celui qui dissimule mes plans par un manque de savoir?’ Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne connais pas. 4 ‘Ecoute-moi et je parlerai! Je t'interrogerai et tu me renseigneras.’ 5 Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t'a vu. 6 C'est pourquoi je me condamne et je reconnais mes torts sur la poussière et sur la cendre.»
1-6 Job était maintenant conscient de sa culpabilité ; il était persuadé qu’il ne devait plus chercher à se défendre ; il avait honte de lui-même, honte de sa vie et de son cœur pécheur, honte d’avoir murmuré contre Dieu. Quand le discernement est éclairé par l’Esprit et la Grâce, la révélation des choses divines dépasse de loin tout ce que nous avons connu auparavant, comme si nos yeux voyaient directement ce qu’aucun récit ni célébrité ne pourrait décrire. Parmi les enseignements qu’Il donne aux hommes, Dieu nous révèle Son Fils ; parmi les enseignements de l’Esprit, Il nous Le révèle également, Galates 1:16, et nous transforme en une image semblable, 2Corinthiens 3:18. Il importe de nous humilier profondément à cause des péchés dont nous sommes convaincus. La conviction est toujours le début de la vraie repentance. Le Seigneur conduira dans l’humilité et l’adoration ceux qui l’aiment ; la Grâce, quant à elle, les amènera toujours à admettre leurs péchés, sans autojustification.
7 Après avoir adressé ces paroles à Job, l’Eternel dit à Eliphaz de Théman: «Je suis en colère contre toi et contre tes deux amis parce que vous n'avez pas parlé de moi correctement comme l'a fait mon serviteur Job. 8 Prenez maintenant 7 taureaux et 7 béliers, allez trouver mon serviteur Job et offrez un holocauste pour vous. Mon serviteur Job priera pour vous, et c'est parce que j’ai de la considération pour lui que je ne vous traiterai pas conformément à votre folie. En effet, vous n'avez pas parlé de moi correctement comme l'a fait mon serviteur Job.»
9 Eliphaz de Théman, Bildad de Shuach et Tsophar de Naama allèrent faire comme l'Eternel leur avait dit, et l'Eternel eut de la considération pour Job.
7-9 Après que le Seigneur ait convaincu et humilié Job, après l’avoir conduit vers la repentance, Il l’a accueilli, soulagé et lui a rendu finalement sa prospérité. Le diable s’était engagé à prouver à Job qu’il n’était qu’un hypocrite, et ses trois amis l’avaient condamné, persuadés de sa méchanceté ; mais si Dieu dit, « tu as bien fait, bon et fidèle serviteur », peu importe l’opinion contraire des autres ! Les amis de Job n’étaient pas en accord avec Dieu, en faisant de la prospérité, un signe positif de la piété authentique, et de l’affliction, une certaine manifestation de la colère divine.
Job plaçait son assurance dans les choses futures, dans le jugement et le royaume divins, beaucoup plus que ses amis ; il pouvait donc parler de la droiture divine mieux que ne pouvaient le faire ses compagnons. De même que Job a prié et a offert des sacrifices pour ceux qui l’avaient affligé et attristé, Christ aussi a prié pour Ses persécuteurs. Il a prié pour leur vie, faisant ainsi intercession pour Ses transgresseurs. Les amis du patriarche étaient cependant des hommes bienveillants, appartenant à Dieu et ce Dernier se devait donc de ne pas les laisser davantage dans l’erreur, pas plus que Job ; mais après avoir humilié le patriarche par un discours posé, Il traite ses amis d’une autre manière : ils ne doivent plus continuer à discuter, mais plutôt maintenant vaquer à la prière et au recueillement, pour se réconcilier avec Dieu. Ceux qui ne peuvent être d’accord sur de petites choses, bien qu’ils soient unis en Christ, par Son grand sacrifice, doivent s’aimer et se soutenir mutuellement. Quand Dieu s’est fâché contre les amis de Job, Il les a conduits à être en paix avec lui. Nos querelles avec Dieu commencent toujours par notre faute, par contre c’est toujours Lui qui entame la réconciliation. Le retour de la paix avec Dieu doit toujours emprunter les voies qu’Il a tracées, au temps qu’Il a prévu. Cela ne semblera jamais dur à ceux qui savent espérer en Ses bénédictions : ils seront alors heureux, comme les amis de Job, en tous points, malgré leur humiliation. Job n’a pas insulté ses amis, mais sachant que Dieu s’était, dans Sa grâce, réconcilié avec eux, il s’est naturellement rapproché de ces derniers. Dans toutes nos prières et nos services, nous devrions rechercher l’agrément du Seigneur ; nous devrions ne pas poursuivre les éloges de ce monde, mais plutôt de tenter de plaire à Dieu
10 L'Eternel rétablit la situation de Job quand celui-ci eut prié pour ses amis; il lui accorda le double de tout ce qu'il avait possédé.
11 Les frères, les sœurs et les anciennes connaissances de Job vinrent tous lui rendre visite, et ils mangèrent avec lui dans sa maison. Ils lui exprimèrent leur compassion et le réconfortèrent à cause de tout le malheur que l'Eternel avait fait venir sur lui. Chacun lui donna une pièce d’argent et un anneau d'or.
12 L'Eternel bénit la dernière partie de la vie de Job beaucoup plus que la première. Il posséda 14'000 brebis, 6000 chameaux, 1000 paires de bœufs et 1000 ânesses. 13 Il eut aussi 7 fils et 3 filles: 14 il appela la première Jemima, la deuxième Ketsia et la troisième Kéren-Happuc. 15 Dans tout le pays on ne trouvait pas d'aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d'héritage parmi leurs frères.
16 Job vécut après cela 140 ans, et il vit ses fils et les descendants de ses fils jusqu'à la quatrième génération. 17 Puis il mourut, âgé et rassasié de jours.
10-17 Au commencement de ce livre nous avons vu la patience de Job, malgré toutes ses épreuves endurées : cela devrait être un réel exemple pour nous ; pour notre encourager à suivre cet exemple, le livre nous conte la fin heureuse de cette histoire. Les ennuis du patriarche ont commencé à cause de la méchanceté de Satan, que Dieu a néanmoins retenue ; Job a été restauré à cause de la miséricorde divine, à laquelle Satan ne pouvait pas s’opposer. Cette miséricorde ne s’est pas exercée quand Job contestait avec ses amis, mais quand il s’est mis à prier pour eux. Dieu est glorifié et satisfait par nos ardentes dévotions, et non par nos conflits violents. Dieu a doublé les biens que Job possédait. Nous pouvons sacrifier beaucoup pour le Seigneur, mais il ne s’agira pas de pertes inconsidérées. Si le Seigneur nous donne la santé et certaines bénédictions temporelles, si nous souffrons patiemment selon Sa volonté, en fin de compte, le tout contribuera à nous rendre heureux. Les possessions de Job se sont accrues. Les bénédictions du Seigneur procurent la richesse ; c’est Lui qui nous donne la force d’acquérir l’aisance, et qui nous accorde le succès, dans l’honnêteté. Les derniers jours d’un homme bon révèlent parfois la nature de son cœur, ses dernières œuvres sont les meilleures, les réconforts qu’il a pu alors apporter sont les plus positifs ; car son cheminement, comme celui de la lumière matinale, brille de plus en plus, vers l’issue finale parfaite.