* Le combat dans l’âme du croyant.
1 Au chef de chœur. Cantique des descendants de Koré.
2 Comme une biche soupire après des cours d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu!
3 Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Quand donc pourrai-je me présenter devant Dieu? 4 Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, car on me dit sans cesse: «Où est ton Dieu?»
5 Je me rappelle avec émotion l’époque où je marchais entouré de la foule, où j’avançais à sa tête vers la maison de Dieu, au milieu des cris de joie et de reconnaissance d’une multitude en fête.
1-5 Le psalmiste considère le Seigneur comme son chef, un chef plein de bonté vers lequel il se tourne de tout son cœur ; jetant, pour ainsi dire, l’ancre en toute sûreté, il se trouve épargné de la tempête. Une âme pleine de grâce tire une certaine satisfaction à se trouver dans les parvis de Dieu, même si elle ne peut Le rencontrer en personne. Les âmes vivantes ne sont pas en paix tant qu’elles ne se trouvent pas à proximité du Dieu vivant. Apparaître devant le Seigneur représente bien le désir du justifié comme c’est d’ailleurs l’appréhension de l’hypocrite.
Rien n’est plus cruel pour une âme pleine de grâce que les tendances qui cherchent à ébranler sa confiance dans le Seigneur. Ce n’était pas le bon souvenir des plaisirs de la cour qui affligeait David ; c’était le souvenir du libre accès qu’il avait eu précédemment à la maison de Dieu, et le plaisir d’y séjourner. Ceux qui ont une communion intime avec leur propre cœur devront souvent se réprimander eux-mêmes.
Observez quel est le remède à la douleur : quand une âme se confie en elle-même, elle sombre ; si elle saisit fermement la puissance et la promesse de Dieu, elle sera tenue hors des tourbillons. Et quel est notre soutien dans le malheur sinon celui donné par le réconfort que l’on pourra avoir en Lui ? Nous avons une bonne raison de nous lamenter sur le péché ; mais étant tombés bien bas, nous serons à même de fuir l’incrédulité et la rébellion ; nous devons donc nous efforcer de prier dans ce sens et dans cette optique.
6 Pourquoi être abattue, mon âme, et gémir en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore! Il est mon salut et mon Dieu.
7 Mon âme est abattue en moi; aussi, c’est à toi que je pense depuis le pays du Jourdain, depuis l’Hermon, depuis le mont Mitsear. 8 L’abîme appelle un autre abîme au fracas de tes cascades, toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi.
9 Le jour, l’Eternel m’accordait sa grâce; la nuit, je chantais ses louanges, j’adressais ma prière au Dieu de ma vie. 10 Je dis à Dieu, mon rocher: «Pourquoi m’as-tu oublié? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi?»
11 Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’insultent et me disent sans cesse: «Où est ton Dieu?»
12 Pourquoi être abattue, mon âme, et pourquoi gémir en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore! Il est mon salut et mon Dieu.
6-12 Un moyen d’oublier nos différentes misères est de rester en communion avec le Dieu de miséricorde. David vit toutes les épreuves amenées par la colère de Dieu et cela l’a découragé. Mais si un ennui survient rapidement, à la suite d’un autre, si tout semble concourir à notre ruine, rappelons-nous que tout cela est envoyé et supervisé par le Seigneur. David considère la faveur divine comme la fontaine de bonté à laquelle il aspire. Nous devons espérer et prier au nom du Seigneur Jésus. Un seul mot de Sa part peut calmer n’importe quelle tempête, peut transformer l’obscurité la plus sombre en une lumière radieuse, peut tourner la plus amère des complaintes en une prière joyeuse.
Notre espérance de la miséricorde divine doit stimuler notre prière à ce sujet. À la longue, la foi vaincra l’ennemi, elle encouragera l’homme pieux à avoir confiance dans le nom du Seigneur, et à se tenir lui-même près de son Dieu. Le psalmiste ajoute à la fin : « et mon Dieu » ; cette pensée le rend capable de triompher de ses peines et de toutes ses craintes.
Si nous sommes au bénéfice de Sa miséricorde, de Sa vérité, de Sa puissance, de Son refuge, n’ayons jamais cette pensée, qu’Il puisse nous oublier, Lui, le Dieu de notre vie, le Rocher de notre Salut. L’auteur s’efforce de réagir contre le découragement : sa foi et son espérance ont enfin obtenu la victoire. Apprenons à contrôler tous nos doutes et nos craintes incrédules. Appliquons la promesse premièrement à nous-mêmes puis implorons le Seigneur dans la prière.