* Promesses relatives à l’influence du Saint-Esprit (1-8). Exposé sur les folies de l’idolâtrie (9-20). Délivrance du peuple de Dieu (21-28).
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.
1 Ecoute maintenant, Jacob, mon serviteur, Israël, toi que j'ai choisi! 2 Voici ce que dit l'Eternel, celui qui t'a fait et qui t'a façonné depuis le ventre de ta mère, celui qui est ton soutien: N’aie pas peur, Jacob mon serviteur, Jeshurun , toi que j'ai choisi.
3 En effet, je verserai de l’eau sur la terre qui a soif et des ruisseaux sur le terrain sec; je déverserai mon Esprit sur ta descendance et ma bénédiction sur tes rejetons. 4 Ils pousseront au milieu de l'herbe comme les saules près des cours d'eau. 5 L’un dira: «J’appartiens à l'Eternel», l’autre voudra porter le nom de Jacob, un autre écrira sur sa main: «Propriété de l'Eternel!» et prendra avec fierté le nom d'Israël.
6 Voici ce que dit l'Eternel, le roi d'Israël et celui qui le rachète, l'Eternel, le maître de l’univers: Je suis le premier et le dernier. En dehors de moi, il n'y a pas de Dieu. 7 Qui est pareil à moi? Qu’il le proclame, qu'il le révèle et m’expose tout ce qui s’est passé depuis que j'ai fondé le peuple ancien! Qu'on révèle aussi l'avenir et ce qui doit arriver! 8 Ne tremblez pas, n’ayez pas peur! Ne te l'ai-je pas depuis longtemps annoncé et révélé? Vous êtes mes témoins: y a-t-il un autre Dieu en dehors de moi? Il n'y a pas d'autre rocher, je n'en connais pas.
1-8 Israël est appelé ici Jeshurun, (Verset 2, version Darby*), ce qui signifie « bien-aimé, celui qui se tient droit ». Tel est vraiment le caractère des Israélites, en qui l’on ne trouve aucune perfidie.
Ceux qui servent Dieu font partie de Son peuple. Il les aidera dans leurs difficultés, et dans l’exercice de leur devoir.
L’eau est l’emblème du Saint-Esprit ; de même que l’eau régénère, nettoie, et fait fructifier le grain, l’Esprit agit de manière similaire envers l’âme. Ce don du Saint-Esprit est une grande grâce, que l’Éternel avait prévu de répandre aux « derniers jours ». Quand Dieu répand Son Esprit, Il accorde, en fait, toutes sortes de bénédictions. La naissance et la croissance de l’église en sont un exemple ; ses serviteurs répandent la bonne nouvelle jusqu’aux confins les plus éloignés de la terre.
Peut-on trouver ailleurs, un tel Rocher, ou un tel Protecteur, qui puisse défendre ainsi les siens ? Personne d’autre n’est capable, comme Dieu, par l’intermédiaire de Ses prophètes, de prévoir ainsi, les évènements futurs. Tout s’est exactement déroulé conformément aux prédictions de l’Éternel, selon Ses desseins.
Qui pourrait en faire autant ? Qui peut oser rivaliser avec le Libérateur et le Roi d’Israël ?
9 Ceux qui fabriquent des sculptures sacrées ne sont tous que vide et celles qui font leur plus grand plaisir ne servent à rien. Du reste, elles en témoignent elles-mêmes: elles ne voient rien et ne savent rien, si bien qu’ils seront couverts de honte.
10 Qui est-ce qui façonne un dieu ou coule une sculpture sacrée pour n'en retirer aucune utilité? 11 Tous ses associés seront couverts de honte. Les artisans ne sont eux-mêmes que des êtres humains. Qu’ils se rassemblent là, qu'ils se présentent tous, et tous ensemble ils seront tremblants et couverts de honte.
12 Pour confectionner une hache, le forgeron travaille avec des braises, et il la façonne à coups de marteau, il la travaille d'un bras vigoureux. Cependant, il suffit qu’il ait faim et le voilà sans force, qu’il n’ait pas bu d’eau et le voilà épuisé. 13 Le charpentier étire le ruban à mesurer, il fait un tracé à la craie et travaille le bois au ciseau, tout en faisant des marques au compas. Il le travaille sur le modèle d’un homme, d’un être humain dans toute sa beauté, pour qu'il soit installé dans un temple. 14 Pour cela, il se coupe des cèdres, il se procure des chênes et de grands arbres qu’il choisit bien vigoureux dans la forêt, il plante des pins que la pluie fait grandir. 15 L’homme utilise ces arbres pour faire du feu: il en prend une partie pour se chauffer, il en brûle aussi pour faire cuire son pain. Cependant, il les utilise aussi pour se fabriquer un dieu qu'il adore, il en fait une statue devant laquelle il se prosterne! 16 Il brûle la moitié de son bois afin de pouvoir manger de la viande, préparer un rôti et se rassasier. Il l’utilise aussi pour se chauffer et dit: «Ah! Je me chauffe, je vois la flamme!» 17 Et avec le reste il se fait un dieu, une sculpture sacrée! Il se prosterne devant lui et l’adore, il lui adresse des prières en s’écriant: «Sauve-moi, car c’est toi qui es mon dieu!»
18 Ils n'ont ni discernement ni intelligence, car on leur a fermé les yeux pour qu'ils ne voient pas et le cœur pour qu'ils ne fassent pas preuve de bon sens. 19 Il ne se met pas à réfléchir, il n'a ni le discernement ni l’intelligence de se dire: «J'ai brûlé une moitié du bois, j'ai cuit du pain sur ses braises, j'y ai rôti de la viande pour la manger, et avec le reste je ferais une horreur! Je me prosternerais devant un morceau de bois!» 20 Il se nourrit de cendres, son cœur s’est laissé tromper et l'égare. Il est incapable de se délivrer lui-même et de dire: «N'est-ce pas une fausseté que j'ai dans la main?»
9-20 Ce texte nous décrit la fabrication d’une « image taillée », révélant ainsi la folie des idolâtres. Lorsqu’un homme, après avoir employé du bois pour se chauffer, utilise le reste pour fabriquer une image taillée en lui adressant des prières, il sombre dans la déchéance la plus complète.
L’homme déshonore considérablement Dieu, lorsqu’il représente ce Dernier sous une apparence humaine. Satan aveugle les incrédules, les entraînant dans des raisonnements absurdes au sujet de la religion. Si les hommes recherchent le bonheur dans les choses de ce monde, en restant totalement dans l’incrédulité, la superstition, ou n’importe quel domaine ésotérique, ils seront réduits à la ruine.
Un cœur trompé par son propre orgueil, son amour du péché, et son éloignement de Dieu détournent l’homme de la sainte Vérité et de l’adoration divines. Quand les affections des choses célestes sont perverties, un homme se tourne rapidement vers le mensonge, son véritable « trésor ».
Nos cœurs sont-ils attirés par la richesse du monde et ses plaisirs ? Ils n’y trouveront certainement que mensonge. Si, pour notre salut, nous plaçons notre confiance dans des théories et des manifestations douteuses, nous ne serons que déçus. L’auto-analyse est la première étape vers notre affranchissement. Celui qui veut sauver son âme, doit interroger sa conscience : « ne suis-je pas sur la voie du mensonge » ?
21 Souviens-toi de cela, Jacob! Souviens-t’en, Israël, car tu es mon serviteur. Je t'ai façonné pour que tu sois mon serviteur, Israël, je ne t'oublierai pas. 22 J'ai effacé tes transgressions comme un nuage, tes péchés comme la brume. Reviens vers moi, car je t'ai racheté. 23 Ciel, réjouis-toi, car l'Eternel a agi! Profondeurs de la terre, criez d’allégresse! Montagnes, éclatez en cris de joie, et vous aussi, forêts, avec tous vos arbres! En effet, l'Eternel a racheté Jacob, il a montré sa splendeur en Israël.
24 Voici ce que dit l'Eternel, celui qui te rachète, celui qui t'a façonné dès le ventre de ta mère: C’est moi, l'Eternel, qui suis l’auteur de tout. Tout seul j’ai déployé le ciel, par moi-même j’ai disposé la terre. 25 Je fais échec aux signes des faiseurs de prédictions et je frappe de folie les devins; je fais reculer les sages et montre la stupidité de leur savoir. 26 Je confirme la parole de mon serviteur et je mets à exécution les décisions annoncées par mes messagers. Je dis à propos de Jérusalem: «Elle sera habitée» et à propos des villes de Juda: «Elles seront reconstruites et je relèverai leurs ruines.» 27 Je dis aux profondeurs de la mer: «Asséchez-vous! Je vais faire disparaître vos courants.» 28 Je dis à propos de Cyrus: «Il est mon berger et il *accomplira toute ma volonté . Il dira à Jérusalem: ‘Sois reconstruite!’ et au temple: ‘Que tes fondations soient posées!’»
21-28 « Reviens à moi ». Face à de tels propos, ceux qui récidivent dans leur péché contre Dieu ne peuvent qu’être inquiets : tel était le cas des Juifs de l’époque de rédaction, de ce texte, qui tentaient, néanmoins avec ferveur, de se rapprocher de l’Éternel.
Par notre Rédemption en Christ, nous ne pouvons qu’être encouragés à jouir de toutes sortes de bénédictions de Sa part. Nos transgressions et nos péchés sont comme d’épais nuages qui séparent le ciel de la terre : ils nous séparent de Dieu ; ils ne peuvent engendrer qu’un orage de colère divine. Quand Dieu pardonne le péché, Il « nettoie », Il dissipe ces nuages épais, de sorte que le chemin vers le ciel devient libre de nouveau. Cette nébulosité se trouve dispersée par le soleil de la Grâce ; elle disparaît totalement. Quand le péché est pardonné, l’âme réconfortée est semblable au ciel qui s’éclaircit, après le passage des nuages et de la pluie.
Israël ne devait pas se décourager ; rien n’est insurmontable pour Dieu : après avoir tant accompli pour Son peuple, Il pouvait très bien agir en faveur des Siens, selon Sa volonté.
Ceux qui apprennent à découvrir vraiment le Seigneur peuvent rapidement savoir comment éviter de suivre les voies du péché, au profit de leur connaissance du Maître. Les ennemis de Christ seront confondus, face à leurs erreurs, et à leurs différentes ruses.
Le parfait accomplissement des prophéties de l’Écriture confirme la véracité de son ensemble, et démontre son origine divine. Les bénédictions particulières de l’Éternel, prévues en faveur de Son peuple, malgré sa captivité à Babylone, étaient prévues dans ce texte, bien avant qu’il soit entré sous cette servitude. Les enfants d’Israël allaient rencontrer de grandes difficultés, lors de leur libération ; mais il leur était promis que par la Puissance divine, ils devaient tous être délivrés.
L’Éternel s’est révélé comme le Libérateur de Son peuple ; que les Siens et l’église puissent vraiment connaître Celui qui leur parle, afin qu’ils puissent bénéficier de la Rédemption qui leur est offerte, en Christ !
Il n’y a rien de plus honorable pour un personnage important, tel Cyrus, qu’être « l’instrument » de la Faveur divine, à l’égard des enfants d’Israël. Dans de telles circonstances, quand les hommes sont au service de leur prochain, sans chercher leur propre intérêt, ils sont conduits par Dieu pour accomplir tous Ses desseins, selon Son bon plaisir.
Le bon Berger, infiniment plus noble que Cyrus, fait également la volonté de Son Père, jusqu’à ce que toutes les œuvres de ce Dernier soient accomplies !