* L’apôtre exhorte à être toujours prêts pour la venue de Christ au jugement, ce qui se fera avec soudaineté et surprise (1-11). Il indique plusieurs devoirs particuliers (12-22). Et conclut par une prière, des salutations, et une bénédiction (23-28).
1 En ce qui concerne les temps et les moments, vous n'avez pas besoin, frères et sœurs, qu'on vous écrive à ce sujet. 2 En effet, vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. 3 Quand les hommes diront: «Paix et sécurité!» alors une ruine soudaine fondra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte; ils n'y échapperont pas.
4 Mais vous, frères et sœurs, vous n'êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. 5 Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres.
1-5 Il est sans intérêt et inutile de se poser des questions sur le moment précis où Christ reviendra. Christ ne l’a pas révélé aux apôtres. Il y a un temps et des saisons pour nous pour y travailler, et il est de notre devoir et de notre intérêt de savoir et d’observer ; mais le moment auquel nous devrons être jugés, nous ne le connaissons pas, et il n’est pas nécessaire que nous le sachions. La venue de Christ sera une grande surprise pour les hommes. Notre Seigneur lui-même l’a dit. Comme l’heure de la mort est la même pour chaque personne, puisque le jugement sera pour l’humanité en général, les mêmes remarques répondent à tous. La venue de Christ sera terrible pour les impies. Leur destruction viendra sur eux alors qu’ils rêvent de bonheur, et se complaisent avec de vains amusements. Il n’y aura aucun moyen d’échapper à la terreur ou au châtiment de ce jour, ce jour qui sera un jour heureux pour les hommes vertueux. Ils ne sont pas dans les ténèbres ; ils sont les enfants de la lumière. C’est la condition heureuse de tous les véritables chrétiens. Mais combien parlent de paix et de sécurité pour eux-mêmes, alors que sur leurs têtes plane la destruction complète ! Efforçons-nous de nous éveiller nous-mêmes et les uns les autres, et soyons en garde contre nos ennemis spirituels.
6 Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. 7 En effet, ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent s'enivrent la nuit. 8 Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, enfilons la cuirasse de la foi et de l'amour et ayons pour casque l'espérance du salut. 9 En effet, Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, 10 qui est mort pour nous afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. 11 C'est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et édifiez-vous mutuellement, comme vous le faites déjà.
6-11 Une grande partie de l’humanité ne prend pas du tout en considération les choses d’un autre monde, parce qu’ils sont endormis ou qu’ils ne se considèrent pas avec justice, parce qu’ils dorment et qu’ils rêvent. Notre modération envers toutes les choses terrestres doit être connue de tous les hommes. Est-ce que des chrétiens, qui ont la lumière de l’Évangile béni qui brille sur leurs visages, seraient insouciants au sujet de leurs âmes, et non attentifs à un autre monde ? Nous avons besoin de l’armure spirituelle, des trois grâces chrétiennes, la foi, l’amour, et l’espérance. La foi: si nous croyons que l’œil de Dieu est toujours sur nous, qu’il y a un autre monde que nous devons préparer, nous y verrons une raison pour veiller et être sobres. L’amour: vrai et fervent pour Dieu, et les choses de Dieu, nous gardera aussi vigilants et sobres. Si nous avons l’espérance du salut, prenons garde à toute chose qui secouerait notre confiance dans le Seigneur. Nous avons fondé un espoir inébranlable lorsque nous considérons que le salut est par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous, pour expier nos péchés et racheter nos âmes. Nous devons joindre tout cela dans la prière et la louange. Nous ne devons placer que de bons exemples les uns devant les autres, et ceci est ce qui répondra le mieux aux interrogations de la société. Ainsi, nous apprendrons comment vivre pour Celui avec qui nous espérons vivre pour l’éternité.
12 Nous vous demandons, frères et sœurs, de reconnaître ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur et qui vous avertissent. 13 Ayez beaucoup d'estime et d'amour pour eux à cause de leur travail. Soyez en paix entre vous.
14 Nous vous y invitons, frères et sœurs: avertissez ceux qui vivent dans le désordre, réconfortez ceux qui sont abattus, soutenez les faibles, faites preuve de patience envers tous. 15 Veillez à ce que personne ne rende à autrui le mal pour le mal, mais recherchez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous les hommes.
12-15 Les ministres de l’Évangile sont décrits par le travail de leur fonction, qui est de servir et d’honorer le Seigneur. Il est de leur devoir non seulement de donner de bons conseils, mais aussi de prévenir le troupeau des dangers, et de blâmer pour tout ce qui est incorrect. Le peuple doit honorer et aimer ses ministres, parce que leur affaire est le bien-être des âmes des hommes. Et le peuple doit être en paix, en faisant tout ce qui est possible pour se préserver de tout différend. Mais l’amour de la paix ne doit pas nous faire faire un clignement d’œil au péché. Les esprits tristes et affligés doivent être encouragés, et une parole gentille peut faire beaucoup de bien. Nous devons porter et supporter. Nous devons être patients, et chasser la colère, et ce, envers tous les hommes. Quoi que nous fassent les hommes, nous devons faire du bien aux autres.
16 Soyez toujours joyeux. 17 Priez sans cesse, 18 exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c'est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ. 19 N'éteignez pas l'Esprit, 20 ne méprisez pas les prophéties, 21 mais examinez tout et retenez ce qui est bon. 22 Abstenez-vous de toute forme de mal.
16-22 Nous devons nous réjouir dans le réconfort des créatures, et si nous ne pouvons pas espérer vivre un assez grand nombre d’années pour nous réjouir dans toutes les créatures, nous pouvons nous réjouir en Dieu, et cela, pour toujours. Une véritable vie religieuse est une vie de joie constante. Et nous nous réjouirons plus si nous prions plus. La prière sera une aide pour toute affaire légitime, et toute œuvre bonne. Si nous prions sans cesse, nous ne manquerons pas de sujets d’actions de grâces en toute chose. Nous y verrons une cause pour remercier de nous épargner et nous prévenir, pour des miséricordes communes ou rares, passées et présentes, temporelles et spirituelles. Non seulement pour des providences prospères et plaisantes, mais aussi pour celles qui nous affligent, pour les châtiments et les corrections ; car Dieu nous donne tout pour notre bien, même si sur le moment nous n’en voyons pas le but. N’éteignez pas l’Esprit. Il est dit que les chrétiens sont baptisés avec le Saint-Esprit et avec le feu. Le Saint-Esprit agit effectivement comme le feu, pour éclairer, animer, et purifier les âmes des hommes. Comme le feu peut être éteint en supprimant le combustible, ou en y versant de l’eau, ou en mettant de la terre sur lui, nous devons faire attention de ne pas éteindre le Saint-Esprit, en regardant à la convoitise et aux affections charnelles, en ne prêtant notre attention qu’aux choses terrestres. Les croyants empêchent souvent leur croissance dans la grâce en ne se donnant pas aux affections spirituelles amenées dans leurs cœurs par le Saint-Esprit. Par « prophéties », il faut comprendre ici la prédication de la parole, l’interprétation et l’application de l’Écriture. Nous ne devons pas mépriser la prédication, même si elle est simple, et que nous n’en apprenons rien de plus que ce que nous savions déjà. Nous devons sonder l’Écriture, et déclarer que toute bonne chose doit être soutenue. Nous devons nous abstenir du péché, et de tout ce qui lui ressemble, ou y conduit. Celui qui ne se méfie pas des apparences du péché, qui n’en fuit pas les occasions, et qui n’en évite pas les tentations et les approches, ne sera pas gardé longtemps du péché.
23 Que le Dieu de la paix vous conduise lui-même à une sainteté totale et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irréprochable lors du retour de notre Seigneur Jésus-Christ! 24 Celui qui vous appelle est fidèle, c'est aussi lui qui le fera.
25 Frères et sœurs, priez pour nous. 26 Saluez tous les frères et sœurs par un saint baiser. 27 Je vous en supplie par le Seigneur: que cette lettre soit lue à tous les frères et sœurs!
28 Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous!
23-28 L’apôtre prie pour qu’ils puissent être sanctifiés plus parfaitement, car même le meilleur n’est qu’en partie sanctifié lorsqu’il est dans ce monde ; c’est pourquoi nous devons prier d’une manière pressante pour une complète sainteté. Et comme nous chuterions si Dieu ne faisait pas son œuvre dans nos âmes, nous devons prier de parfaire son travail, jusqu’à ce que nous soyons présentés sans défaut devant le trône de sa gloire. Nous devons prier les uns pour les autres, et les frères doivent exprimer ainsi leur amour fraternel. Cette épître était destinée à être lue à tous les frères. Le commun du peuple n’est pas seulement autorisé à lire l’Écriture, mais il est du devoir de tous d’être persuadés de le faire. La parole de Dieu ne doit pas être conservée dans une langue inconnue, mais elle doit être traduite, car, puisque tous les hommes sont concernés par la connaissance des Écritures, ils doivent être capables de les lire. Les Écritures doivent être lues dans toutes les assemblées publiques, en particulier pour le profit de la personne non instruite. Nous n’avons pas besoin de plus pour être heureux que de connaître la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est une source abondante et permanente de grâce pour subvenir à tous nos besoins.