Livres de la Bible
2 Corinthiens 5
* L’espoir de l’apôtre et son désir de gloire céleste (1-8). Cela l’incitait à être assidu. Ses raisons d’être zélé pour les Corinthiens (9-15). La nécessité de la régénération, et de la réconciliation avec Dieu à travers Christ (16-21).
1 Nous savons, en effet, que si notre habitation terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'œuvre de Dieu, une habitation éternelle qui n'est pas faite par la main de l'homme. 2 Et nous gémissons dans cette tente, avec l'ardent désir de revêtir notre domicile céleste, 3 puisque, après avoir été ainsi revêtus, nous ne serons pas trouvés nus. 4 En effet, nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons non pas nous dévêtir, mais au contraire nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. 5 Et celui qui nous a préparés pour cela, c'est Dieu, qui nous a donné le gage de l'Esprit.
6 Nous sommes donc toujours pleins de confiance et nous savons que, tant que nous habitons dans ce corps, nous sommes loin de notre patrie, loin du Seigneur, 7 car nous marchons par la foi et non par la vue. 8 Oui, nous sommes pleins de confiance et nous aimerions mieux quitter ce corps pour aller vivre auprès du Seigneur.
1-8 Le croyant n’est pas seulement assuré par la foi de l’existence d’une autre vie heureuse une fois celle-ci terminée sur la terre, mais il a une solide espérance, au travers de la grâce, de voir le ciel comme une demeure, un endroit de repos, un lieu caché. Dans la maison de notre Père, il y a beaucoup de demeures, dont l’Architecte et le Bâtisseur sont Dieu lui-même. Le bonheur de l’état futur est celui que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment: des habitations éternelles, non pas comme des tabernacles terrestres, de pauvres petites maisons d’argile, dans lesquelles nos âmes demeurent maintenant ; tout cela n’est que terrestre, bâti sur des fondations qui ne sont que poussière. Le corps de chair est un lourd fardeau, les calamités de la vie sont une charge pesante. Mais les croyants gémissent, leur existence est accablée par un corps de péché, et parce que beaucoup de corruptions restent et se déchaînent en eux. La mort nous dévêtira de notre vêtement de chair, et de tous les conforts de la vie, mais aussi de tous nos problèmes ici bas. Mais les âmes croyantes seront revêtues de vêtements d’éloge, avec des robes de droiture et de gloire. Les grâces présentes et les réconforts de l’Esprit ne sont que les prémices de la grâce éternelle et du bonheur. Et malgré la présence de Dieu avec nous ici bas, en Esprit, et dans ses ordonnances, cela n’a aucune mesure avec ce que nous espérons être. La foi est pour ce monde, et la vue pour l’autre. Il est de notre devoir, et cela sera notre intérêt, de marcher par la foi, jusqu’à ce que nous vivions par la vue. Ceci montre clairement le bonheur d’être aimé par les âmes des croyants lorsque nous sommes absents, là où Jésus nous révèle sa glorieuse présence. Nous sommes rattachés au corps et au Seigneur ; tout cela fait partie de nous-mêmes. Mais avec quelle puissance le Seigneur cherche à avoir l’âme des croyants intimement unie à lui-même ! Tu es une des âmes que j’ai aimées et choisies ; une de celles qui me sont données. Qu’est ce que la mort, objet de crainte, comparée à une existence privée de la présence du Seigneur !
9 C'est aussi pour cela que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous vivions dans ce corps, soit que nous le quittions. 10 En effet, il nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Christ afin que chacun reçoive le salaire de ce qu’il aura fait, bien ou mal, alors qu’il était dans son corps.
Un ministère de réconciliation
11 Ainsi donc, puisque nous savons ce qu’est la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes. Quant à Dieu, il nous connaît, et j'espère que dans votre conscience vous nous connaissez aussi. 12 Nous n’allons pas de nouveau nous recommander nous-mêmes auprès de vous, mais nous voulons vous donner l'occasion de vous montrer fiers à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui mettent leur fierté dans les apparences et non dans ce qui relève du cœur. 13 En effet, si nous avons fait preuve de folie, c'était pour Dieu; si nous sommes raisonnables, c'est pour vous. 14 C’est que l'amour de Christ nous presse, parce que nous sommes convaincus que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. 15 Et s’il est mort pour tous, c’était afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
9-15 L’apôtre se motive lui-même, ainsi que les autres, au devoir. Les espoirs bien fondés de l’espérance céleste ne doivent pas encourager la paresse et la sécurité coupables. Considérons tous le jugement à venir, appelé: La terreur du Seigneur. Sachant quelle terrible vengeance le Seigneur exécuterait sur les ouvriers d’iniquité, l’apôtre et son frère dans le ministère ont utilisé tous les arguments et les persuasions possibles, pour amener les hommes à croire au Seigneur Jésus, et à agir comme ses disciples. Leur zèle et leur assiduité étaient pour la gloire de Dieu et pour le bien de l’église. L’amour de Christ à notre égard aura plus d’impact sur nous, s’il est dûment considéré et jugé. Nous étions tous perdus et déchus, morts et ruinés, esclaves du péché, n’ayant aucun pouvoir de nous délivrer, étant condamnés à rester misérables à jamais, si Christ n’était pas mort. Nous ne devrions pas faire de nous-mêmes, mais de Christ, le but de notre vie et de nos actions. Une vie chrétienne devrait être consacrée à Christ. Hélas, combien montrent l’inutilité de leur profession de foi et d’amour, en vivant pour eux-mêmes et pour le monde !
16 Ainsi, désormais, nous ne percevons plus personne de manière humaine; et si nous avons connu Christ de manière purement humaine, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
17 Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 18 Et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par [Jésus-]Christ et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. 19 En effet, Dieu était en Christ: il réconciliait le monde avec lui-même en ne chargeant pas les hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. 20 Nous sommes donc des ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu adressait par nous son appel. Nous supplions au nom de Christ: «Soyez réconciliés avec Dieu! 21 [En effet,] celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu.»
16-21 L’homme renouvelé agit en vertu de nouveaux principes, de nouvelles règles, avec de nouvelles finalités, et dans une nouvelle compagnie. Le croyant est de nouveau créé ; son cœur n’est pas simplement rempli de droiture, mais un nouveau cœur lui est donné. Il est la créature de Dieu, créée en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres. Bien qu’étant comme un homme, il est changé dans son caractère et dans sa conduite. Ces mots signifient qu’il y a plus qu’une réforme extérieure. L’homme qui anciennement n’a vu aucune beauté dans le Sauveur qu’il aurait dû désirer, maintenant l’aime au-dessus de toutes choses. Le cœur qui n’est pas régénéré est rempli d’inimitié contre Dieu, ce qui l’offense. Cependant, il peut y avoir une réconciliation. Notre Dieu offensé nous a réconciliés à lui-même par Jésus-Christ. Par l’inspiration de Dieu, les Saintes Écritures ont été écrites ; elles sont les paroles de la réconciliation, montrant la paix qui a été faite à la croix, et tout le bénéfice que nous pouvons tirer de cela. Bien que Dieu ne puisse pas perdre par la querelle, ni gagner par la paix, il implore les pécheurs de se séparer de leur inimitié, et d’accepter le salut qu’il offre. Christ n’a pas connu le péché. Il a été fait Péché ; pas un pécheur, mais Péché, une offrande, un Sacrifice. La fin et le but de tout cela sont que nous puissions être rendus droits envers Dieu en Lui, que nous puissions être justifiés librement par la grâce de Dieu au travers de la Rédemption qui est en Jésus-Christ. Quelqu’un peut-il perdre, peiner, ou trop souffrir pour Lui, qui a donné son Fils bien-aimé en Sacrifice pour les péchés, afin que la justice de Dieu puisse être rendue ?