* Un livre scellé de sept sceaux, ne pouvant être ouvert par personne, à l’exception de Christ ; Il le prend, pour l’ouvrir (1-7). C’est à Lui qu’est attribué l’honneur d’être jugé digne de l’ouvrir (8-14).
1 Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit à l’intérieur et à l’extérieur, fermé grâce à sept sceaux . 2 Je vis aussi un ange puissant proclamer d'une voix forte: «Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en briser les sceaux?» 3 Mais personne, ni dans le ciel ni sur la terre ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. 4 Je pleurais beaucoup parce que personne n’avait été trouvé digne d'ouvrir le livre et de le regarder. 5 Alors l'un des anciens me dit: «Ne pleure pas, car le lion de la tribu de Juda, le rejeton de la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.»
6 Puis je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un agneau debout comme offert en sacrifice. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. 7 Il vint prendre [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône.
1-7 L’apôtre vit dans la main de Celui qui était assis sur le trône, un rouleau de parchemin (support habituel à cette époque), scellé de sept sceaux. Ce document représentait les desseins secrets de Dieu, qui étaient sur le point d’être révélés.
Les desseins et les méthodes de la Providence Divine, qui doivent être exécutés pour l’église et le monde, sont ici affirmés, fixés, et inscrits dans une sorte de « registre ». Les décisions divines sont cachées, aussi bien à la vue, qu’à la compréhension de la créature humaine. Les différentes parties constituant ce « livre » ne sont pas descellées et ouvertes simultanément, mais l’une après l’autre, jusqu’à ce que tout le mystère des décisions et des comportements divins soit accompli ici-bas. Aucune créature, dans le ciel, ne peut ouvrir, ni lire ce rouleau ; seul le Seigneur en a la possibilité.
Ceux qui sont capables de discerner un grand nombre d’attributs de Dieu, sont les plus désireux d’en connaître encore plus à Son sujet ; et ceux qui ont vu Sa gloire, désirent connaître Sa volonté. Mais même les hommes bons peuvent être vraiment désireux et impatients de sonder les mystères de la conduite divine. Si ces désirs ne sont pas satisfaits rapidement, ils peuvent alors se transformer en déceptions et en peines.
Si Jean pleura beaucoup, en voyant qu’il ne pouvait pas examiner le livre des décrets divins, quelles raisons valables ont ceux qui versent des flots de larmes pour leur ignorance de l’Évangile de Christ, cet Évangile dont dépend le salut éternel !
Nous n’avons pas à pleurer parce que nous ne pouvons pas prévoir les événements futurs qui nous concernent ici-bas ; l’attente passionnée et immodérée des perspectives du futur, ou la prévoyance de calamités à venir, nous rendent impropres à gérer nos devoirs et nos conflits du moment, cela peut même aller jusqu’à nous affliger, dans notre vie de tous les jours, fut-elle prospère. Nous pouvons cependant, désirer apprendre, à partir des promesses et des prophéties de l’Écriture, ce que sera le sort final réservé aux croyants et à l’église ; le Fils Incarné est venu dans ce monde, afin que nous puissions apprendre tout ce que nous avons besoin de savoir.
Christ se tient en tant que Médiateur, entre Dieu, d’une part, et Ses serviteurs et le peuple, d’autre part. Il est appelé « le Lion », mais avec l’apparence d’un Agneau immolé. Il paraît avec les marques de Ses souffrances, pour montrer qu’Il plaide pour nous, dans le ciel, jouissant de la satisfaction du Père. Il paraît comme un Agneau, ayant sept cornes et sept yeux : cela dénote un parfait pouvoir pour exécuter toute la volonté de Dieu, une parfaite Sagesse pour La comprendre, et et cela, le plus efficacement qui soit.
Le Père remit le livre de Ses desseins éternels entre les mains de Christ ; ce Dernier le prit aussitôt avec joie, ayant plaisir à faire connaître la Volonté de son Père ; Christ accorde alors aux croyants, le Saint-Esprit, pour révéler la Vérité et la Volonté divines.
8 Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant l'agneau. Chacun tenait une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints , 9 et ils chantaient un cantique nouveau en disant: «Tu es digne de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux, car tu as été offert en sacrifice et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. 10 Tu as fait d'eux des rois et des prêtres pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.»
11 Je regardai et j'entendis la voix de nombreux anges rassemblés autour du trône, des êtres vivants et des anciens; ils étaient des myriades de myriades et des milliers de milliers. 12 Ils disaient d'une voix forte: «L'Agneau qui a été offert en sacrifice est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange.»
13 Toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, tous les êtres qui s'y trouvent, je les entendis s’écrier: «A celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau soient la louange, l'honneur, la gloire et la domination, aux siècles des siècles!» 14 Les quatre êtres vivants répondaient: «Amen!» Et les anciens se prosternèrent et adorèrent.
8-14 C’est un sujet de joie pour le monde entier, de voir que Dieu traite avec les hommes, dans la Grâce et la Miséricorde, au travers du Rédempteur. En effet, Dieu gouverne le monde, non simplement en tant que Créateur, mais aussi comme notre Sauveur.
Les harpes étaient des instruments de louange ; les coupes d’or étaient remplies de parfums, ou d’encens, qui sont les prières des saints : la prière et la louange doivent toujours aller de pair.
Christ a racheté Son peuple de l’esclavage du péché, de la culpabilité, et de l’emprise de Satan. Il ne les a pas rachetés pour qu’ils retrouvent simplement la liberté, mais aussi pour qu’ils soient honorés et promus à des rangs élevés ; Christ les a faits rois et sacrificateurs : Rois, pour gouverner sur leur propre esprit, pour vaincre le monde et le malin. Sacrificateurs, pour leur donner un libre accès à Lui-même, et la liberté de faire des « sacrifices spirituels ».
Quelles paroles pourraient mieux déclarer que Christ est, et doit être adoré avec le Père, par toutes les créatures, et ce, de toute éternité. Heureux ceux qui adoreront, loueront dans les cieux, et qui béniront à jamais l’Agneau, Celui qui les a délivrés et mis à part pour Lui-même, par son sang !
Comme Tu es digne, Ô Dieu, Père, Fils, et Saint-Esprit, de nos plus grandes louanges ! Toutes les créatures doivent proclamer Ta grandeur, et adorer Ta majesté !