* La guérison à la piscine de Béthesda (1-9). Le déplaisir des Juifs (10-16). Christ blâme les Juifs (17-23). Le discours de Christ (24-47).
1 Après cela, il y eut une fête juive et Jésus monta à Jérusalem. 2 Or à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s'appelle en hébreu Béthesda et qui a cinq portiques. 3 Sous ces portiques un grand nombre de malades étaient couchés: des aveugles, des boiteux, des paralysés; [ils attendaient le mouvement de l'eau,] 4 [car un ange descendait de temps en temps dans la piscine et agitait l'eau; et le premier qui descendait dans l'eau après qu'elle avait été agitée était guéri, quelle que soit sa maladie.]
5 Là se trouvait un homme infirme depuis 38 ans. 6 Jésus le vit couché et, sachant qu'il était malade depuis longtemps, il lui dit: «Veux-tu être guéri?» 7 L'infirme lui répondit: «Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine quand l'eau est agitée, et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi.» 8 «Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton brancard et marche.» 9 Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son brancard et se mit à marcher.
1-9 Nous sommes tous par nature, « impotents » dans le domaine spirituel, nous sommes aveugles, boiteux et estropiés ; mais un remède pour notre rétablissement existe, le salut, si, du moins, nous l’attendons par la foi !
Ce texte nous indique qu’en certaines saisons, un ange descendait, dans cette piscine et en agitait l’eau ; cette eau guérissait alors toute maladie, quelle qu’elle soit, uniquement pour le premier qui se jetait dans cette piscine.
Ceci nous apprend à être prudent : ne laissons pas passer toute occasion d’entendre le message de l’Évangile, elle pourrait ne jamais se reproduire …
Cet infirme avait perdu l’usage de ses membres depuis trente-huit ans. Pouvons-nous nous plaindre de quelques maux passagers, nous qui peut-être, depuis de nombreuses années, avons rarement connu un seul jour de maladie, alors que beaucoup d’autres personnes, bien plus « méritantes », ont à peine connu ne serait-ce qu’un seul moment de bien-être ?
Christ choisit ce paralytique en particulier. Ceux qui languissent dans l’affliction, peuvent se consoler de ce que Dieu tient compte de leurs longues souffrances. Remarquez comment cet infirme mentionna l’indélicatesse de ceux qui l’entouraient : il n’exprima aucune amertume à leur égard. De la même manière, soyons reconnaissants et patients envers tout ce que le ciel nous accorde !
Notre Seigneur Jésus guérit cet homme bien que ce dernier ne le lui ait pas demandé, ni même envisagé son rétablissement. Jésus lui dit : « Lève-toi et marche ». Dieu nous donne cette prescription : « changez et vous vivrez ; ayez un cœur nouveau » ; Nous ne disposons d’aucune réelle puissance, sans la Grâce de Dieu, cette Grâce merveilleuse ! L’ordre qui fut donné à cet infirme manifestait la Puissance de Christ ; qu’Il en reçoive toute la gloire !
Quelle dut être la surprise pour le pauvre estropié, en se voyant soudain à l’aise, fort et capable de se mouvoir lui-même ! La preuve de notre « guérison » spirituelle n’est effective que lorsque nous nous « levons et marchons ». Si Christ a guéri nos maladies spirituelles, allons là où Il nous envoie, chargeons-nous de ce qu’Il nous donne à porter ; marchons devant Lui !
10 C'était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri: «C'est le sabbat; il ne t'est pas permis de porter ton brancard.» 11 Il leur répondit: «Celui qui m'a guéri m'a dit: ‘Prends ton brancard et marche.’» 12 Ils lui demandèrent: «Qui est l'homme qui t'a dit: ‘Prends [ton brancard] et marche’?» 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c'était, car Jésus avait disparu dans la foule qui était à cet endroit. 14 Quelque temps plus tard, Jésus le retrouva dans le temple et lui dit: «Te voilà guéri. Ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire.» 15 Cet homme s'en alla annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. 16 C'est pourquoi les Juifs poursuivaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat.
10-16 Ceux qui s’accommodent du châtiment de leur péché risquent de rechuter lorsque l’anxiété et la contrainte, dues à cette sanction, sont dissipées, à moins que la Grâce divine ne les protège de cette tentation.
Les souffrances que peuvent supporter les croyants ont pour but de les mettre en garde, afin qu’ils ne se livrent plus au péché, même s’ils ont pu éprouver en ce dernier, un quelconque attrait.
La voix de la Providence nous interpelle : « Va, et ne pèche plus ». Christ a considéré qu’il était essentiel de donner cet avertissement à l’homme qu’Il venait de guérir ; il est en effet courant de voir de nombreux malades faire beaucoup de promesses : mais aussitôt guéris, ils ne les accomplissent que partiellement, oubliant rapidement leurs engagements.
Christ a évoqué la colère divine à venir, Jean 5:14*, qu’on ne saurait comparer avec les pires épreuves : certains peuvent en effet, par leur indulgence devant leur iniquité coupable, être éprouvés des années durant …
Si de telles afflictions, envoyées ici-bas par le ciel, sont aussi sévères, quelle sera l’épouvante du méchant, face à sa punition éternelle !
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte
17 Cependant, Jésus leur répondit: «Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent; moi aussi, je suis à l'œuvre.» 18 Voilà pourquoi les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir: parce que non seulement il violait le sabbat, mais il appelait aussi Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu.
19 Jésus reprit donc la parole et leur dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit le Père accomplir. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. 20 En effet, le Père aime le Fils et lui montre tout ce que lui-même fait, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement. 21 En effet, tout comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, le Fils aussi donne la vie à qui il veut. 22 Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé.
17-23 La divine puissance du miracle décrit dans les versets précédents prouvait aux Juifs que Jésus était (Il l’est toujours) véritablement le Fils de Dieu : Il déclara qu’Il œuvrait avec Son Père, agissant comme Lui, comme il Lui semblait bon.
Les ennemis de Christ le comprirent, ce qui excita davantage leur violence, accusant Jésus non seulement de ne pas respecter le sabbat, mais aussi de blasphémer, en appelant Dieu Son propre Père, et en se faisant Lui-même Son égal.
Mais toutes choses désormais, jusqu’au Jugement Dernier, sont soumises au Fils, dans le but que tous les hommes puissent L’honorer, comme ils honorent le Père ; tous ceux qui n’honorent pas le Fils, quelle que soit leur raison, n’honorent pas le Père, Celui qui L’a envoyé.
24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. 25 En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà là, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront. 26 En effet, tout comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. 27 Et il lui a donné [aussi] le pouvoir de juger, parce qu'il est le Fils de l'homme. 28 Ne vous en étonnez pas, car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et 29 en sortiront: ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement.
24-29 Nous voyons dans ce texte notre Seigneur manifester Son autorité, en annonçant qu’Il était véritablement le Messie. Le temps était venu où les morts allaient entendre Sa voix, celle du Fils de Dieu, et vivre !
Notre Seigneur fait référence pour la première fois à Sa résurrection, pour ceux qui étaient « morts » dans le péché et qui allaient connaître une nouveauté de vie en la puissance de l’Esprit ; Il mentionne aussi la future résurrection des morts.
La fonction de Juge de l’humanité ne peut être exercée que par Celui qui possède toute connaissance, avec un pouvoir tout-puissant. Puissions-nous croire en Son témoignage ! Notre foi et notre espérance seront alors établies en Dieu, et nous ne serons pas condamnés par le ciel. Puisse Sa voix atteindre le cœur de ceux qui sont morts dans l’iniquité ; qu’ils puissent accomplir des œuvres dignes de la repentance et se préparer pour le jour solennel du retour du Seigneur !
30 Je ne peux rien faire de moi-même: je juge d'après ce que j'entends, et mon jugement est juste parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais celle du Père qui m'a envoyé.
31 »Si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n'est pas valable. 32 C'est un autre qui témoigne en ma faveur, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai. 33 Vous avez envoyé une délégation vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. 34 Pour ma part, ce n'est pas d'un homme que je reçois le témoignage, mais je dis cela afin que vous soyez sauvés. 35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière. 36 Pour ma part, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean: ce sont les œuvres que le Père m'a donné d'accomplir. Ces œuvres mêmes que je fais témoignent à mon sujet que c'est le Père qui m'a envoyé, 37 et le Père qui m'a envoyé a rendu lui-même témoignage à mon sujet. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez pas vu son visage 38 et sa parole n’habite pas en vous, puisque vous ne croyez pas en celui qu'il a envoyé.
30-38 Dans ce texte, notre Seigneur revient sur Sa déclaration attestant l’accord total entre le Père et le Fils ; Il se déclare Lui-même le Fils de Dieu. Jésus possédait un témoignage plus grand que celui de Jean ; Ses œuvres puissantes manifestèrent la véracité de toutes Ses paroles.
La Parole divine n’avait hélas aucune place dans le cœur de ceux qui ont refusé de croire en Celui que le Père avait envoyé, selon Ses anciennes promesses. La voix de Dieu, accompagnée par la Puissance du Saint-Esprit est efficace pour la conversion des pécheurs ; Elle proclame encore : « voici le Fils bien-aimé, en qui le Père a mis toute son affection ».
Mais quand le cœur de l’homme est rempli de fierté, d’orgueil et d’amour du monde, il ne dispose d’aucune place pour que cette Parole divine demeure en lui …
39 Vous étudiez les Ecritures parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle. Ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet, 40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie!
41 »Je ne reçois pas ma gloire des hommes. 42 Mais je vous connais: vous n'avez pas l'amour de Dieu en vous. 43 Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez. 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres et qui ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul?
39-44 Les Juifs considéraient que la vie éternelle leur était révélée par les Écritures, et qu’ils la possédaient, parce qu’ils avaient la Parole de Dieu entre leurs mains.
Jésus les invite à fouiller les Écritures avec plus d’assiduité et d’attention : « vous sondez les Écritures parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle ». Les Juifs sondaient en effet les Écritures, mais uniquement pour se glorifier personnellement …
Il est possible de constater que certaines personnes ont une grande connaissance des Écritures, tout en étant cependant étrangères à la puissance de ces Dernières. On peut interpréter le message du Seigneur, « sondez les Écritures » sous la forme d’un appel : « vous déclarez recevoir et croire l’Écriture, qu’Elle en soit juge » ! Il est également commandé aux chrétiens, de sonder les Écritures : ils doivent non seulement les lire ou les entendre, mais ils doivent en plus les sonder, ce qui doit dénoter une certaine assiduité dans leur examen et leur étude.
Nous devons sonder les Écritures avec une certaine « perspective céleste », un but final : « parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle ». Nous devons sonder les Écritures pour Christ : Il est en effet le Chemin nouveau et vivant qui conduit à cette fin.
Au témoignage de Christ envers les Juifs, s’ajoutent des reproches pour leur incrédulité et leur méchanceté, ainsi que leur négligence, quant à la doctrine céleste. Il leur reproche également leur manque d’amour pour Dieu.
Seules les âmes contrites peuvent avoir la vie en Jésus-Christ. Nombreux sont ceux qui professent hautement leur piété et qui, cependant, manquent d’amour pour Dieu, et négligent la Personne de Christ, en méprisant Ses commandements. L’amour que nous éprouvons pour Dieu doit être vivant, actif en notre cœur : il sera alors accepté.
Les Juifs sous-estimèrent Christ, ils le tournèrent en dérision, s’admirant et se surestimant eux-mêmes. Comment de telles personnes peuvent-elles croire, quand elles acclament les hommes et en font leurs idoles ?
Alors que Christ et Ses disciples sont seuls dignes d’être suivis, comment les orgueilleux peuvent-ils croire, quand ils n’ont de plus grande ambition que d’étaler leur apparente bonne conduite ?
45 Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c'est Moïse, celui en qui vous avez mis votre espérance. 46 En effet, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, puisqu'il a écrit à mon sujet. 47 Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles?»
45-47 Beaucoup se réfèrent à certaines formes de doctrines ou quelques passages bibliques, sans entrer réellement dans la vraie signification de leur enseignement, ne se soumettant pas vraiment aux diverses instructions spirituelles des prophètes ; il en était ainsi pour les Juifs, à l’égard de Moïse.
Recherchons et prions en lisant les Écritures, dans l’intention d’y découvrir la vie éternelle ; remarquons à quel point Christ en est le sujet principal, et mettons en pratique chaque jour Ses enseignements, Le louant pour la vie qu’Il nous accorde !