Livres de la Bible



Lévitique 5

Introduction de Matthew Henry

* Au sujet des diverses offenses (1-13). Au sujet des offenses à l’encontre de l’Éternel (14-19). Au sujet des offenses faites à notre prochain (20-26).


1 »Lorsque quelqu'un, après avoir été mis sous serment comme témoin, péchera en ne déclarant pas ce qu'il a vu ou ce qu'il sait, il restera chargé de sa faute. 2 Lorsque quelqu'un, sans y prêter attention, touchera une chose impure comme le cadavre d'un animal impur, que ce soit d'une bête sauvage ou domestique ou bien d'un reptile, il deviendra lui-même impur et il se rendra coupable. 3 Ou lorsque, sans y prêter attention, il touchera une souillure humaine quelconque et qu'il s'en aperçoive plus tard, il en sera coupable. 4 Lorsque quelqu'un, en parlant à la légère, jurera de faire du mal ou du bien et que, sans y avoir prêté attention d'abord, il s'en aperçoive plus tard, il sera coupable.

5 »Celui donc qui se rendra coupable de l'une de ces choses confessera son péché. 6 Puis il offrira à l'Eternel en réparation pour le péché qu'il a commis une femelle de petit bétail, une brebis ou une chèvre, comme victime expiatoire. Et le prêtre fera pour lui l'expiation de son péché. 7 S'il n'a pas de quoi se procurer une brebis ou une chèvre, il offrira à l'Eternel en réparation pour son péché deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l'un comme victime expiatoire, l'autre comme holocauste. 8 Il les apportera au prêtre, qui sacrifiera d'abord celui qui doit servir de victime expiatoire. Le prêtre lui ouvrira la tête avec l'ongle près de la nuque, sans la séparer. 9 Il fera sur un côté de l'autel l'aspersion du sang de la victime expiatoire et l’on versera le reste du sang au pied de l'autel. C'est un sacrifice d'expiation. 10 Il fera de l'autre oiseau un holocauste, d'après les règles établies. C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis, et le pardon lui sera accordé.

11 »S'il n'a pas de quoi se procurer deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, il apportera en offrande pour son péché 2 litres de fleur de farine comme offrande d'expiation. Il ne mettra pas d'huile dessus et il n'y ajoutera pas d'encens, car c'est une offrande d'expiation. 12 Il l'apportera au prêtre. Le prêtre en prendra une poignée comme souvenir et la brûlera sur l'autel, comme les offrandes passées par le feu pour l'Eternel. C'est une offrande d'expiation. 13 C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis envers une de ces choses, et le pardon lui sera accordé. Ce qui restera de l'offrande sera pour le prêtre, comme dans le cas de l'offrande en don.»

1-13 Les offenses mentionnées dans ce texte sont les suivantes :

1. Un homme ayant caché des faits, alors qu’il était témoin, sous serment, et devait dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ; si, dans un tel cas, par crainte, un homme a offensé un de ses amis, ou peut-être même son ennemi, en ne révélant qu’une partie de la vérité, il commet un péché. C’est en fait une faute grave qui, si elle n’est pas avouée, peut faire sombrer un homme vers l’enfer. Que ceux qui sont appelés à témoigner, puissent penser à cette loi : qu’ils se sentent libres d’annoncer ouvertement la véracité des choses, tout en prenant bien soin de ne pas laisser s’établir d’équivoque. Un serment fait devant l’Éternel est une chose sacrée, avec laquelle on ne plaisante pas.

2. Un homme ayant touché quelque chose d’impur. Malgré le fait que d’avoir déjà touché cette chose le salisse, si de plus, par mépris de la loi, il néglige de se laver, cela représente une faute morale. Dès que Dieu, par Son Esprit, convainc notre conscience, de péché ou de manque au devoir, nous devons nous soumettre à cette condition et ne pas avoir honte d’avouer notre faute.

3. Les Israélites ne devaient pas prêter serment, inconsidérément. Cette règle s’appliquait aussi à ceux qui faisaient de faux témoignages. La sagesse et la vigilance préalables devaient éviter ce genre de situation difficile. Si tel était le cas, le coupable devait confesser son péché et apporter son offrande ; cette dernière ne pouvait être acceptée que si elle était accompagnée d’une reconnaissance des faits et d’une humble prière, en vue d’implorer le pardon divin. Cette confession était particulière : elle devait bien montrer que son auteur avait péché par faux témoignage. Les tromperies ne sont finalement que des mensonges ; tous ceux qui ont commis ce délit doivent le reconnaître ; ces péchés engendrent d’ailleurs souvent une chaîne de dissimulations successives. Le seul chemin qui assure le pardon et qui puisse prévenir toute rechute est la confession de l’exacte vérité. Si quelqu’un était vraiment pauvre, il avait la possibilité d’offrir de la farine, cela était accepté. Une telle dépense pour l’offrande relative à ce péché était modeste : cela montrait que la pauvreté d’un individu n’était pas un obstacle au pardon. Si le pécheur apportait deux colombes, l’une devait être offerte à titre d’offrande pour le péché, l’autre devait l’être pour l’offrande brûlée. Il faut d’abord bien comprendre que nous devons d’abord être « en règle » avec Dieu, et qu’ensuite, nous pourrons seulement espérer qu’Il pourra agréer nos services, pour Sa gloire. Pour bien montrer l’horreur du péché, la farine offerte ne devait pas être aromatisée avec de l’huile ou de l’encens. Dieu, par ces sacrifices, réconfortait l’âme de ceux qui L’avaient offensé, de façon à ce qu’ils ne sombrent pas dans l’abattement, dû à leurs péchés. Cela devait inciter le peuple à ne pas lancer inconsidérément de faux témoignages, sachant le prix qu’il fallait payer pour que ces péchés soient expiés.

Le sacrifice de culpabilité

14 L'Eternel dit à Moïse: 15 «Lorsque quelqu'un commettra une infidélité et péchera involontairement envers ce qui est consacré à l'Eternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris dans le troupeau sur la base de ton estimation en pièces d'argent, d’après la valeur étalon du sanctuaire. 16 Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de ce dont il a frustré le sanctuaire, et il remettra cela au prêtre. Le prêtre fera pour lui l'expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et le pardon lui sera accordé.

17 »Lorsque quelqu'un péchera en faisant sans le savoir, contre l'un des commandements de l'Eternel, des choses qui ne doivent pas se faire, il se rendra coupable et sera chargé de sa faute. 18 Il présentera au prêtre en sacrifice de culpabilité un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation. Le prêtre fera pour lui l'expiation de la faute qu'il a commise sans le savoir, et le pardon lui sera accordé. 19 C'est un sacrifice de culpabilité. Cet homme s'était rendu coupable envers l'Eternel.»

14-19 Dans ce texte, nous voyons les offrandes destinées à racheter les offenses faites à l’encontre d’un voisin. Si un homme commet involontairement une infidélité à l’égard des choses consacrées à l’Éternel, il devra apporter un sacrifice de culpabilité. Nous devons être méfiants vis-à-vis de nous-mêmes, en demandant pardon pour nos péchés, en réparant nos fautes commises sans le savoir. La Loi de Dieu couvre une multitude de cas : dans ce monde, les occasions de pécher sont vraiment nombreuses et nous sommes tellement enclins à faire le mal que nous devons être constamment sur nos gardes, priant continuellement pour que nous soyons gardés de pratiquer le péché. À chaque pas que nous voulons franchir, sachons bien regarder devant nous !

Le chrétien sincère plaide coupable journellement, devant Dieu, il cherche à se faire pardonner, par le sang de Christ. Le salut de l’Évangile est gratuit, ce qui en permet l’accès aux plus démunis ; ce salut est également parfait, ce qui permet à la conscience la plus coupable d’être déchargée. Le mal engendré par le péché est si évident, qu’il devrait créer chez le pécheur racheté, un sentiment de crainte et d’exécration.

20 L'Eternel dit à Moïse: 21 «Lorsque quelqu'un péchera et commettra une infidélité envers l'Eternel en mentant à son prochain au sujet d'un dépôt, d'un objet confié à sa garde ou volé, en lui extorquant quelque chose, 22 en niant avoir trouvé un objet perdu ou en faisant un faux serment à propos de n’importe quel péché que peut commettre un homme, 23 lorsqu'il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera l’objet qu'il a volé, ce qu’il a extorqué, le dépôt qui lui avait été confié, l’objet perdu qu'il a trouvé, 24 ou tout objet à propos duquel il a fait un faux serment. Il le restituera intégralement, y ajoutera un cinquième et le remettra à son propriétaire le jour même où il offrira son sacrifice de culpabilité . 25 Il présentera au prêtre, en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché, un bélier sans défaut pris du troupeau d'après ton estimation. 26 Le prêtre fera pour lui l'expiation devant l'Eternel, et le pardon lui sera accordé, quelle que soit la faute dont il se sera rendu coupable.»

20-26 Parmi toutes les ordonnances relatives au tort fait à notre prochain, certaines sont de véritables infidélités vis-à-vis de l’Éternel. Quand une personne est injuriée, même si elle inspire le mépris, cette injure est adressée également contre Dieu, qui nous a ordonné d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Les lois humaines possèdent des degrés de répression différents, mais tout ce qui concourt à faire du mal aux autres ne peut que violer la Loi divine, même si après avoir découvert un délit, on répare simplement le préjudice commis. Les fraudes sont souvent associées aux mensonges et aux faux témoignages.

Si le fraudeur veut échapper à la vengeance divine, il doit procéder à une restitution généreuse, selon ses moyens ; il doit rechercher le pardon divin, avec foi, en prenant modèle sur Celui qui par Son Offrande, a ôté le péché du monde. Les offenses mentionnées dans ce texte peuvent en fait s’effectuer également, de nos jours, contre la loi de Christ, contre la Vérité et la Justice, comme elles l’étaient du temps de Moïse.


Texte biblique de la Bible Version Segond 21
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Commentaires de Matthew Henry
Traduction française par Dominique Osché.
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