* David prie pour la délivrance de ses ennemis (1-7). Il entrevoit aussi leur destruction (8-17).
1 Au chef de chœur, sur la mélodie de «Ne détruis pas». Hymne de David, lorsque Saül envoya cerner sa maison pour le faire mourir.
2 Mon Dieu, délivre-moi de mes ennemis, protège-moi contre mes adversaires! 3 Délivre-moi de ceux qui commettent l’injustice et sauve-moi des hommes sanguinaires, 4 car les voici aux aguets pour m’enlever la vie. Des hommes puissants complotent contre moi sans que je sois coupable, sans que j’aie péché, Eternel! 5 Malgré mon innocence ils accourent, prêts à m’attaquer. Réveille-toi, viens vers moi et regarde! 6 Toi, Eternel, Dieu de l’univers, Dieu d’Israël, lève-toi pour corriger toutes les nations, ne fais grâce à aucun de ces traîtres impies! – Pause.
7 Ils reviennent chaque soir, ils hurlent comme des chiens, ils font le tour de la ville.
1-7 Dans ces versets nous percevons le cri de David, alors qu’il se trouve entouré d’ennemis dans sa propre maison ; c’est ce même cri, émis par Christ, lorsque plus tard le Seigneur est entouré par ses ennemis impitoyables ; le même cri de l’église, assaillie par les persécutions du monde ; ou celui du chrétien sous l’affliction de la tentation et de la persécution. Ceci nous indique à quel point nous devons prier journellement, avec ferveur, pour être défendus et délivrés de nos ennemis spirituels, des tentations de Satan et de la corruption de notre propre cœur.
Nous devrions craindre les souffrances qui nous sont envoyées ici-bas, sans toutefois être honteux de la haine qu’éprouvent à notre égard les ouvriers d’iniquité. Il n’y a rien d’étonnant de constater que Dieu n’ait pas la même opinion que les pécheurs quant à leur conduite ! Et là où il n’y a aucune crainte de Dieu, il ne peut y avoir de sécurité pour l’homme.
8 De leur bouche ils font jaillir l’injure, leurs paroles sont des épées. Ils disent: «Qui est-ce qui entend?» 9 Mais toi, Eternel, tu te ris d’eux, tu te moques de toutes les nations. 10 Toi qui es ma force, c’est en toi que j’espère, car Dieu est ma forteresse. 11 Mon Dieu m’accueille dans sa bonté, Dieu me fait contempler mes adversaires. 12 Ne les tue pas, sinon mon peuple les oublierait; fais-les trembler par ta puissance et jette-les à bas, Seigneur, notre bouclier! 13 Leur bouche pèche à chaque parole de leurs lèvres: qu’ils soient pris dans leur propre orgueil! Ils ne profèrent que malédictions et mensonges: 14 détruis-les, dans ta fureur, détruis-les, et qu’ils n’existent plus! Qu’on sache que Dieu règne sur Jacob jusqu’aux extrémités de la terre! – Pause.
15 Ils reviennent chaque soir, ils hurlent comme des chiens, ils font le tour de la ville. 16 Ils errent çà et là, cherchant leur nourriture, et ils passent la nuit sans être rassasiés. 17 Quant à moi, je chanterai ta force, dès le matin je célébrerai ta bonté, car tu es pour moi une forteresse, un refuge quand je suis dans la détresse. 18 Toi qui es ma force, c’est pour toi que je veux chanter, car Dieu, mon Dieu si bon, est ma forteresse.
8-17 Il est de notre devoir, et c’est une grande sagesse, de nous appuyer sur Dieu lorsque nous sommes en difficulté ou en danger ; car Il est notre défense, par laquelle nous serons en sécurité. Il est très réconfortant, lorsque nous prions, de « regarder » à Dieu, le Dieu de notre miséricorde, l’Auteur de toute bonté, en nous et pour nous.
Le méchant n’est jamais satisfait et c’est ce qui le rend des plus misérables, et dans un triste état. Un homme satisfait par ce qui lui appartient n’est pas sans cesse en quête de ce qu’il pourrait encore avoir et n’accuse pas la Providence divine à ce sujet. Ce n’est pas la pauvreté mais le mécontentement qui rend un homme triste.
David s’est adressé à Dieu dans la prière, parce qu’en de nombreuses occasions, il a trouvé en Lui son refuge au temps de l’épreuve. Il en est de même pour nous : il ne peut y avoir que du bon à rechercher la prière et le service du Seigneur.
Dans ce psaume, les épreuves du peuple se sont évanouies dans la prière et dans la joie. Quand ce dernier a traversé des nuits d’affliction, le matin s’est transformé en chants de louanges à La gloire de Dieu et à Sa Miséricorde.
Que les croyants, en assurance de foi et en toute espérance, puissent chanter des actions de grâce pour Sa miséricorde ; ils se réjouiront ainsi éternellement !