Livres de la Bible
Cantique des Cantiques 6
* Questions sur le lieu où Christ doit être recherché (1). Où Christ peut être trouvé (2,3). les hommages de Christ à l’église (4-10). L’œuvre de la grâce dans le croyant (11-13).
Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem!
Les filles de Jérusalem
1 Où est allé ton bien-aimé, toi la plus belle des femmes? De quel côté ton bien-aimé s'est-il dirigé? Nous le chercherons avec toi.
1 Ceux qui ont été informés des excellences de Christ, et du réconfort obtenu lorsqu’on lui porte intérêt, désirent savoir où ils peuvent le rencontrer. Ceux qui désirent trouver Christ doivent le chercher au plus tôt et diligemment.
La jeune femme
2 Mon bien-aimé est descendu à son jardin, au parterre d'aromates, pour prendre soin de son troupeau dans les jardins et pour cueillir des lis.
3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi. Il a conduit son troupeau parmi les lis.
2,3 l’église de Christ est un jardin, clos, et séparé du monde ; il prend soin de ce jardin, il se plaît à y venir, et à le visiter. Ceux qui veulent trouver Christ, doivent s’attendre à lui dans ses ordonnances, dans la parole, les sacrements, et la prière. Lorsque Christ vient vers son église, c’est pour donner du plaisir à ses amis. Et pour prendre les croyants avec lui-même: il cueille les lis un par un ; et au grand jour il enverra devant lui ses anges pour récolter tous ses lis, afin qu’il puisse être admiré en eux pour l’éternité. La mort d’un croyant n’est pas plus que le propriétaire d’un jardin cueillant une fleur favorite ; et Il l’empêchera de flétrir, oui, en la faisant fleurir pour toujours, avec une beauté croissante. Si nos propres cœurs peuvent témoigner pour nous que nous sommes à Christ, ne nous demandons pas si lui nous appartient, car l’alliance ne sera jamais rompue de son côté. Il est le réconfort de l’église, celui qui la nourrit parmi les lis, et qui prend son plaisir dans son peuple.
Le jeune homme
4 Tu es aussi belle que Thirtsa, mon amie, aussi charmante que Jérusalem, aussi majestueuse que des troupes sous leurs étendards. 5 Détourne ton regard de moi, car il me trouble!
Tes cheveux sont pareils à un troupeau de chèvres bondissant sur les montagnes de Galaad. 6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent du lavoir: chacune a sa jumelle, aucune d'elles n'est seule. 7 Ta joue est comme une moitié de grenade derrière ton voile.
8 Il peut y avoir 60 reines, 80 concubines et des jeunes filles en quantité incalculable, 9 ma colombe, ma parfaite, est unique. Elle est unique pour sa mère, elle est la préférée de celle qui lui a donné le jour.
Les filles la voient et la disent heureuse, les reines et les concubines aussi, et elles font son éloge.
Les filles de Jérusalem
10 Qui est celle qui apparaît, pareille à l'aurore, aussi belle que la lune, aussi pure que le soleil, aussi majestueuse que des troupes sous leurs étendards?
4-10 Toute la véritable excellence et la sainteté sur la terre ont leur centre dans l’église. Christ va de l’avant, subjuguant ses ennemis, pendant que ses partisans gagnent des victoires sur le monde, la chair, et le diable. Il montre la tendresse d’un Rédempteur, la joie qu’il prend dans ceux qu’il a rachetés, et les œuvres de sa propre grâce en eux. Seuls les vrais croyants peuvent posséder la beauté de la sainteté. Et lorsque leur vrai caractère sera connu, il lui sera rendu hommage. À la fois, l’église et les croyants, à leur première conversion, surveillent l’arrivée de l’aurore, leur lumière étant encore faible, mais elle va croissant. Arrivés à leur sanctification, ils sont beaux comme la lune, recevant toute leur lumière, leur grâce, et leur sainteté de Christ ; et quant à leur justification, ils sont clairs comme le soleil, revêtus de Christ, le Soleil de justice, et combattant le bon combat de la foi, sous les bannières de Christ, contre tous ses ennemis spirituels.
Le jeune homme
11 Je suis descendu au jardin des noyers pour voir la verdure au fond du vallon, pour voir si la vigne pousse, si les grenadiers fleurissent. 12 J’ignore comment, mais mon désir m'a poussé vers les chars de mon noble peuple.
11-12 Dans l’isolement et dans la méditation le caractère chrétien est formé et parachevé. Mais pas dans l’isolement de la paresse, de celui qui est indulgent envers lui-même, ou du gaspilleur. Lorsque le chrétien est libéré de la charge de ses devoirs dans la vie, le monde n’a plus d’attractions pour lui. Sa prière est que toutes choses appartenant à l’Esprit puissent vivre et grandir en lui, et autour de lui. Tels sont les soucis intéressants et les emplois de celui que le monde juge à tort malheureux, et éloigné de ses vrais intérêts. Dans l’humilité et l’abandon de soi-même, l’humble chrétien voudrait être caché à la vue de tous ; mais le Seigneur prend plaisir à l’honorer. Nous pouvons, dans une certaine manière, trouver une référence aux anges du ministère qui seront envoyés pour chercher l’âme du chrétien. Leur approche peut faire sursauter, mais l’âme en partance trouvera dans le Seigneur sa force et sa part pour l’éternité.