* La vanité de la richesse. Ainsi que des longues vies et des familles florissantes (1-6). Le minuscule avantage que chacun peut trouver dans les choses extérieures (7-12).
1 Il y a un mal que j'ai vu sous le soleil et qui est fréquent parmi les hommes: 2 Dieu a pu donner des richesses, des biens et de la gloire à un homme, et rien de ce qu'il désire ne lui manque, mais Dieu ne lui laisse pas le pouvoir d'en jouir. Oui, c'est un étranger qui en jouira. C'est de la fumée et c’est un mal douloureux. 3 Même si un homme avait 100 fils et vivait un grand nombre d'années, même s’il prolongeait son existence, si son âme ne s'est pas rassasiée de bonheur et si, de plus, il n'a pas de sépulture, j’affirme qu'un enfant mort-né est plus heureux que lui. 4 En effet, il est venu comme une vapeur et repart dans l’obscurité, et son nom restera sous un voile d’obscurité; 5 il n'a pas vu, pas connu le soleil, et il a plus de repos que cet homme. 6 A quoi bon vivre deux fois 1000 ans sans jouir du bonheur? Tous ne vont-ils pas au même endroit?
1-6 Un homme a souvent tout ce dont il a besoin pour son plaisir extérieur ; et cependant, le Seigneur lui laisse la cupidité ou de mauvaises dispositions, pour qu’il ne fasse pas un bon usage ou un usage raisonnable de ce qu’il possède. D’une manière ou d’une autre, ses possessions parviennent à des étrangers ; et ceci est vanité, et une maladie pernicieuse. Une famille nombreuse était une chose recherchée et une source de grand honneur parmi les Hébreux ; et une longue vie est le désir de l’espèce humaine en général. Même en ajoutant tout cela, un homme ne peut pas être capable d’aimer sa richesse, sa famille, et la vie. Un tel homme, dans son passage à travers la vie, semble être né pour n’avoir pas de fin. Mais celui qui est entré dans la vie seulement pour un moment, puis qui la quitte rapidement, a un sort préférable à celui qui a vécu longtemps, mais seulement pour souffrir.
7 Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et pourtant ses désirs ne sont jamais satisfaits. 8 En effet, quel avantage le sage a-t-il sur l’homme stupide? A quoi sert-il à un pauvre de savoir se conduire dans la vie? 9 Ce que les yeux voient est préférable à ce que recherche l’âme. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent. 10 Ce qui existe a déjà été appelé par son nom, et l'on sait ce qu’est l’homme: il est incapable de contester avec celui qui est plus fort que lui. 11 S'il y a beaucoup de paroles, il y a beaucoup d’absurdités. Quel avantage l'homme en retire-t-il? 12 Qui sait en effet ce qui est bon pour l'homme dans la vie, tout au long de sa vie sans consistance qu'il traverse comme une ombre? Et qui peut annoncer à l'homme ce qui existera après lui sous le soleil?
7-12 De n’avoir que peu pourra servir à nous soutenir assez confortablement, et d’avoir beaucoup ne donnera pas grand-chose de plus. Les désirs de l’âme ne trouvent rien dans la richesse du monde pour leur donner satisfaction. L’homme pauvre obtient son réconfort aussi bien que le plus riche, et il n’en possède aucun réel inconvénient. Nous ne pouvons pas dire qu’il y ait mieux à notre vue que le repos de l’âme en Dieu ; car il est meilleur de vivre par la foi dans les choses à venir, que de vivre par les sens, qui reposent seulement sur les choses présentes. Notre sort est déterminé. Nous avons ce que veut Dieu, et il nous donne ce qui nous convient. Les plus grandes possessions et les honneurs ne peuvent pas nous mettre au-dessus des événements ordinaires de la vie humaine. Voyant que les choses que poursuivent les hommes sur terre augmentent la vanité, quel est l’homme le meilleur pour les destinées du monde ? Notre vie sur terre est comptée en jours. Elle est fugitive et incertaine, l’on ne peut y trouver que peu de choses qui méritent d’en dépendre. Retournons à Dieu, ayons confiance dans sa miséricorde à travers Jésus-Christ, et soumettons-nous à sa volonté. Alors bientôt nous glisserons à travers ce monde vexatoire, et nous nous retrouverons dans ce lieu heureux, où il y a plénitude de joie de et plaisirs pour toujours.