* La vision d’Ésaïe, contemplant le temple (1-8). L’Éternel annonce l’aveuglement qui doit tomber sur la nation juive, et la destruction qui suivra (9-13).
1 L'année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple. 2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient le visage, deux dont ils se couvraient les pieds et deux dont ils se servaient pour voler. 3 Ils se criaient l'un à l'autre: «*Saint, saint, saint est l'Eternel , le maître de l’univers! Sa gloire remplit toute la terre!» 4 Les montants des portes se sont mis à trembler à cause de la voix qui retentissait et le temple a été rempli de fumée.
5 Alors j’ai dit: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l'Eternel, le maître de l’univers!» 6 Cependant, l'un des séraphins a volé vers moi, tenant une braise qu'il avait prise sur l'autel à l’aide de pincettes. 7 Il a touché ma bouche avec elle et a dit: «Puisque ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié.»
8 J'ai entendu le Seigneur dire: «Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous?» J’ai répondu: «Me voici, envoie-moi!»
1-8 Dans cette vision, il est possible de contempler le temple, même dans le lieu Très Saint. Le prophète, debout, à l’extérieur de cet édifice, peut voir l’Éternel sur Son grand trône, se tenant au-dessus de l’arche de l’alliance, entre les chérubins et les séraphins ; la Gloire de Dieu remplissait entièrement le temple.
« Contempler Dieu sur son trône ». Cette vision est commentée dans Jean 12:41 ; Ésaïe voyait alors la Gloire de Christ, il décrivait ce Dernier, en tant que notre Sauveur, notre Dieu. Dieu est assis sur le trône de la Miséricorde ; grâce à Jésus, « le lieu Très Saint » nous est désormais accessible : par la foi, il nous est possible de voir le temple de Dieu, Son église ici-bas, remplie de Sa gloire. Les pans de Sa robe remplissaient le temple ; ils remplissent également le monde entier, parce ce dernier est le « temple » de Dieu : il demeure en effet dans chaque cœur repentant !
Distinguons les différents personnages qui Le servaient : Au-dessus du trône se tenaient des anges, les séraphins, dont le nom signifie littéralement, « brûleurs » ; ils « brûlent » en effet dans l’Amour de Dieu, et magnifient avec zèle, Sa Gloire et Sa haine du péché. Les séraphins en se couvrant la face, montraient qu’ils se soumettaient docilement aux ordres divins, bien qu’ils ne puissent pas comprendre en totalité les motivations secrètes de l’Esprit de l’Éternel, Son gouvernement, et Ses Promesses.
Toutes les vaines considérations de ce monde, toute ambition, toute ignorance, et tout orgueil devraient être évincés à la simple contemplation de Christ, dans Sa gloire.
Cette terrible vision de la Majesté divine accabla le prophète, pécheur par nature. Nous serions anéantis, s’il n’existait pas de Médiateur entre nous et le Dieu trois fois Saint. Cet aperçu de la gloire divine est suffisant, pour nous convaincre que toutes nos prétentions de droiture ne sont en fait que de piètres « haillons » ! Aucun homme n’oserait s’adresser au Seigneur, s’il voyait directement la Justice, la Sainteté, et la Majesté de Dieu, sans discerner en même temps Sa Miséricorde et Sa Grâce merveilleuses, par le biais de Jésus-Christ !
Le charbon ardent, porté par l’ange, peut exprimer de la part du prophète, son assurance d’être pardonné, et de voir son travail béni, grâce à l’expiation de Christ. Pour restaurer et soulager l’âme, rien n’est plus puissant que la paix et le réconfort en Christ.
L’abandon du péché est nécessaire avant toute communion confiante avec Dieu, soit par la prière, soit par le biais de la prédication ; ceux qui se plaindront devant Dieu, de la lourdeur du fardeau de leur péché, avec tout le danger que cela comporte, se verront soulagés en Christ. Ceux que Dieu envoie en Son Nom, pour annoncer la Bonne Nouvelle, peuvent être assurés qu’ils seront soutenus par ce Dernier.
9 Il a alors ordonné: *«Va dire à ce peuple: ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas, vous aurez beau regarder, vous ne saurez pas.’ 10 Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles et ferme-lui les yeux pour qu'il ne voie pas de ses yeux, n'entende pas de ses oreilles, ne comprenne pas de son cœur, ne se convertisse pas et ne soit pas guéri.»
11 J’ai dit: «Jusqu'à quand, Seigneur?» Et il a répondu: «Jusqu'à ce que la dévastation ait privé les villes d'habitants et les maisons d’êtres humains et que le territoire soit dévasté, désertique, 12 jusqu'à ce que l'Eternel ait éloigné les êtres humains et qu’une grande partie du pays soit abandonnée. 13 S'il y reste encore un dixième des habitants, à leur tour ils passeront par les flammes. Cependant, tout comme le térébinthe et le chêne conservent leur souche quand ils sont abattus, la souche de ce peuple donnera une sainte descendance.»
9-13 Dieu envoie Ésaïe pour prédire la ruine de Son peuple. Beaucoup entendent la Parole de Dieu, sans toutefois en discerner toute la puissance.
Dieu parfois, dans Sa Justice parfaite, aveugle l’esprit des hommes, parce qu’ils refusent d’entendre Sa Vérité et de recevoir Son Amour. Mais quand on recherche humblement Christ, on n’a nullement besoin de craindre quoi que ce soit, par exemple, tout jugement spirituel, du moment que l’on se repend des péchés commis. Que chacun prie pour que l’Esprit-Saint nous fasse réellement percevoir à quel point la Miséricorde divine est précieuse, et combien elle nous protège des redoutables fléaux que le ciel peut envoyer.
Nous voyons dans ce texte que l’Éternel a préservé une partie du peuple, un dixième, qui Lui reste fidèle. Béni soit Dieu : Il préserve toujours Son église !
Certaines assemblées, voire certains de leurs dirigeants, peuvent hélas parfois s’avérer stériles … Malgré tout, la « semence spirituelle » subsistera et de nombreuses branches pourront toujours renaître !