* La loi concernant le Naziréat (1-21). La bénédiction particulière du peuple (22-27).
1 L'Eternel dit à Moïse: 2 «Transmets ces instructions aux Israélites: Lorsque quelqu’un, homme ou femme, se consacrera tout particulièrement à l’Eternel en faisant vœu de naziréat, 3 il s'abstiendra de vin et de boisson alcoolisée. Il ne boira ni vinaigre fait avec du vin, ni vinaigre fait avec une boisson alcoolisée. Il ne boira d'aucune liqueur tirée des raisins et il ne mangera pas de raisins, ni frais ni secs. 4 Pendant toute la période de sa consécration, il ne mangera rien de ce qui provient de la vigne, depuis les pépins jusqu'à la peau du raisin. 5 Pendant toute la durée de son vœu de naziréat, le rasoir ne passera pas sur sa tête. Il sera saint jusqu'à ce que prenne fin la période pour laquelle il s'est consacré à l'Eternel. Il laissera pousser librement ses cheveux. 6 Pendant toute sa période de mise à part pour l'Eternel, il ne s'approchera pas d'une personne morte. 7 Il ne se rendra pas impur à la mort de son père, de sa mère, de son frère ou de sa sœur, car il porte sur sa tête la consécration de son Dieu. 8 Pendant toute sa période de mise à part, il sera consacré à l'Eternel. 9 Si quelqu'un meurt subitement près de lui et que sa tête consacrée devienne ainsi impure, il se rasera la tête le jour de sa purification, il se la rasera le septième jour. 10 Le huitième jour, il apportera au prêtre 2 tourterelles ou 2 jeunes pigeons, à l'entrée de la tente de la rencontre. 11 Le prêtre sacrifiera l'un en sacrifice d’expiation et l'autre comme holocauste, et il fera pour lui l'expiation du péché commis à cause de ce mort. Le naziréen reconsacrera ainsi sa tête ce jour-là. 12 Il consacrera de nouveau à l'Eternel la période de son naziréat et il offrira un agneau d'un an en sacrifice de culpabilité. Les jours précédents ne seront pas comptés parce que son naziréat a été rendu impur.
13 »Voici la loi relative au naziréen. Le jour où prendra fin sa période de consécration, on le fera venir à l'entrée de la tente de la rencontre. 14 Il présentera son offrande à l'Eternel: un agneau d'un an et sans défaut pour l'holocauste, une brebis d'un an et sans défaut pour le sacrifice d'expiation et un bélier sans défaut pour le sacrifice de communion; 15 une corbeille de pains sans levain, de gâteaux de fleur de farine pétris à l'huile et de galettes sans levain arrosées d'huile, avec l'offrande végétale et les offrandes liquides qui les accompagnent. 16 Le prêtre présentera ces éléments devant l'Eternel et il offrira sa victime expiatoire et son holocauste. 17 Il offrira le bélier en sacrifice de communion à l'Eternel, en plus de la corbeille de pains sans levain, avec l'offrande végétale et l’offrande liquide qui l’accompagnent. 18 Le naziréen rasera sa tête consacrée à l'entrée de la tente de la rencontre. Il prendra les cheveux de sa tête consacrée et les mettra sur le feu qui brûle sous le sacrifice de communion. 19 Le prêtre prendra la cuisse cuite du bélier, un gâteau sans levain de la corbeille et une galette sans levain. Il les posera sur les mains du naziréen une fois que celui-ci aura rasé sa tête consacrée. 20 Le prêtre fera pour eux le geste de présentation devant l'Eternel: c'est une chose sainte qui appartient au prêtre, avec la poitrine qu’on a présentée et la cuisse prélevée. Ensuite, le naziréen pourra boire du vin.
21 »Telle est la loi pour celui qui fait vœu de naziréat. Telle est son offrande à l'Eternel pour son naziréat, en plus de ce que lui permettront ses ressources. Il accomplira ce qui est ordonné pour le vœu qu'il a fait conformément à la loi de son naziréat.»
1-21 Le mot Naziréat signifie « séparation ». Certaines personnes étaient par avance consacrées à Dieu, avant leur naissance, pour être dans le Naziréat ; Samson et Jean-Baptiste en sont deux exemples. Mais d’ordinaire, il s’agissait d’un vœu, en vue de se séparer du monde, en se consacrant au service de la religion, pour un temps donné et sous l’autorité de certaines règles, sans aucune contrainte. Cette personne consacrée devait être connue de tous ; ce vœu matérialisait avec certitude le désir préalable de s’engager pour Dieu. Afin que les « inventions » humaines rituelles ne puissent entourer le Naziréat et le détourner de son but, Dieu établit des règles bien définies. Celui qui faisait ce vœu ne devait boire ni vin ni boisson forte, ni manger de raisin.
Ceux qui veulent se consacrer à Dieu ne doivent pas en effet chercher à satisfaire leurs désirs charnels, ils doivent au contraire tout faire, en vue de les maîtriser. Tous les chrétiens doivent user de modération quant à leur consommation de vin ou de boissons fortes ; car si l’amour de ce genre de choses prend le dessus, cette personne deviendra une proie aisée pour Satan.
Les naziréens ne devaient rien consommer de ce qui provenait de la vigne ; cela peut être pour nous un enseignement : nous devons être extrêmement vigilants pour éviter le péché, tout ce qui l’entoure et mène à lui par le biais de la tentation. Les naziréens ne devaient pas couper leurs cheveux, ni se raser la tête ; c’était exactement le cas de Samson ; cela signifiait qu’ils ne devaient pas attacher d’importance à leur corps et ne pas chercher à se parer d’ornements en tous genres. Ceux qui se séparaient du monde, pour se consacrer à Dieu, devaient garder leur conscience pure, loin des œuvres mortes, ils ne devaient pas toucher ce qui était souillé. Pendant tous les jours consacrés à cette « séparation », ils devaient être saints, consacrés à l’Éternel. C’était un témoignage indispensable, vis-à-vis de leur entourage : ils montraient ainsi leur vœu de Naziréat. Aucune peine, ni aucun sacrifice n’étaient infligés à ceux qui délibérément voulaient rompre ce vœu ; ils avaient alors la possibilité de différer leur consécration à l’Éternel, leur Dieu ; ils devaient néanmoins éviter toute souillure volontaire avec le péché. Rien dans l’Écriture ne ressemble plus à ce vœu de Naziréat, que l’engagement religieux dans l’Église catholique romaine. Par contre, entre ces deux consécrations, bon nombre de points diffèrent et sont même fondamentalement opposés ! Par exemple, les religieux de l’Église catholique ne doivent pas se marier ; aucune restriction de la sorte n’entravait les naziréens. L’Église romaine commande de s’abstenir de certaines viandes, alors que les naziréens pouvaient manger n’importe quelle nourriture permise aux Israélites. Il n’est pas interdit aux religieux catholiques de boire du vin, même lors des jours de fête, alors que les naziréens ne devaient pas en boire une goutte, quel que soit le moment. Les prêtres de l’Église romaine s’engagent pour toute leur vie, parfois même, sous la pression de certains parents, à l’inverse des naziréens qui ne faisaient un vœu que pour un temps limité, selon leur propre volonté ; de telles dissemblances fondamentales révèlent bien la différence qu’il y a entre les « inventions humaines » et les règles dictées par l’Écriture.
N’oublions pas que le Seigneur Jésus est non seulement notre « Rocher » inébranlable, mais qu’Il est aussi notre Exemple. Pour Lui, nous devons renoncer à certains plaisirs du monde, nous abstenir des convoitises charnelles, nous séparer de la compagnie des pécheurs, professer notre foi, avoir de la modération dans nos affections naturelles, être tournés vers les choses spirituelles et consacrées au service de Dieu, étant désireux d’être des exemples pour notre entourage.
22 L'Eternel dit à Moïse: 23 «Transmets ces instructions à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les Israélites. Vous leur direz: 24 ‘Que l'Eternel te bénisse et te garde! 25 Que l'Eternel fasse briller son visage sur toi et t'accorde sa grâce! 26 Que l'Eternel se tourne vers toi et te donne la paix!’ 27 C'est ainsi qu'ils mettront mon nom sur les Israélites et je les bénirai.»
22-27 Les sacrificateurs devaient solennellement bénir le peuple, au nom de l’Éternel. Israël, comme nous aujourd’hui, devait être en effet placé sous la protection du Dieu Tout Puissant, notre Sauveur ; Sa Bienveillance est comme le sourire d’un père vis-à-vis de son enfant, comme la chaleur émise par un rayon de soleil ; ce Père, dans Sa miséricorde, pardonne nos péchés, accorde les requêtes de nos prières, console nos cœurs, et nous prépare, dans Sa grâce, à connaître la gloire éternelle ; tout cela constitue la nature et l’ensemble de Ses bénédictions. Nous pouvons ajouter, de plus, une somme considérable de bienfaits accordés ici-bas, qu’il est impossible d’énumérer, tant ils sont nombreux.
Ce texte est en quelque sorte, une prière. Le nom de l’Éternel est répété trois fois. Les Juifs pensaient que cette bénédiction était en fait entourée d’un mystère ; ce mystère, nous le connaissons : le Nouveau Testament nous l’explique aujourd’hui : nous pouvons maintenant bénéficier des bénédictions de la Grâce de notre Seigneur Jésus Christ, de l’Amour du Père et de la communion avec le Saint-Esprit, 2Corinthiens 13:14 ; en chacune de ces Personnes, nous rencontrons l’Éternel ; elles ne sont pas séparées et forment un seul Être, notre Seigneur !