* L’apôtre répond à plusieurs questions sur le mariage (1-9). Les chrétiens mariés ne doivent pas chercher à se séparer de leurs époux incrédules (10-16). Chacun doit rester dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé (17-24). Il était désirable, à cause des jours périlleux, que chacun soit détaché de ce monde (25-35). Une grande prudence doit être utilisée dans le mariage ; il doit être seulement dans le Seigneur (36-40).
1 Au sujet de ce que vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas prendre de femme. 2 Toutefois, pour éviter toute immoralité sexuelle, que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari. 3 Que le mari rende à sa femme l’affection qu'il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. 4 Ce n’est pas la femme qui est maîtresse de son corps, mais son mari. De même, ce n’est pas le mari qui est maître de son corps, mais sa femme. 5 Ne vous privez pas l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vous consacrer [au jeûne et] à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente à cause de votre manque de maîtrise. 6 Je dis cela comme une concession, et non comme un ordre. 7 Je voudrais que tous soient comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre.
8 A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il est bien pour eux de rester comme moi. 9 Mais s'ils ne peuvent pas se maîtriser, qu'ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler de désir.
1-9 L’apôtre dit aux Corinthiens qu’il était bon, dans cette période troublée, que les chrétiens restent célibataires. Cependant, il dit que le mariage, et les réconforts qu’il apporte sont définis par la sagesse divine. Bien que nul ne puisse briser la loi de Dieu, cependant cette règle parfaite laisse aux hommes la liberté de le servir par les moyens qui conviennent le mieux à leurs pouvoirs et aux circonstances, dont les autres sont souvent des juges non qualifiés. Chacun doit se déterminer pour lui-même, en recherchant le conseil de Dieu pour la meilleure manière d’agir.
10 A ceux qui sont mariés j’adresse, non pas moi, mais le Seigneur, cette instruction: que la femme ne se sépare pas de son mari 11 – si elle est séparée de lui, qu'elle reste sans se remarier ou qu'elle se réconcilie avec son mari – et que le mari ne divorce pas de sa femme.
12 Aux autres, ce n'est pas le Seigneur , c'est moi qui dis: si un frère a une femme non croyante et qu'elle soit d'accord d'habiter avec lui, qu'il ne divorce pas d’elle; 13 et si une femme a un mari non croyant et qu'il soit d'accord d'habiter avec elle, qu'elle ne divorce pas de son mari. 14 En effet, le mari non croyant bénéficie de la sainteté de sa femme, et la femme non croyante bénéficie de la sainteté de son mari; autrement, vos enfants ne seraient pas purs, alors qu'en réalité ils sont saints. 15 Si le non-croyant veut se séparer, qu'il le fasse; le frère ou la sœur n’est pas lié dans un tel cas. Dieu nous a appelés à vivre en paix. 16 En effet, comment peux-tu savoir, femme, si tu sauveras ton mari? Ou comment peux-tu savoir, mari, si tu sauveras ta femme?
10-16 Un homme et son épouse ne doivent pas se séparer pour toute autre cause que ne le permet Christ. Le divorce, à cette époque, était très commun aussi bien parmi les Juifs que les païens, pour les prétextes les plus futiles. Le mariage est une institution divine ; et c’est un engagement pour la vie, par la décision de Dieu. Nous sommes tenus, autant que faire ce peut, à vivre pacifiquement avec tous les hommes, Romains 12:18, donc à promouvoir la paix et le confort de nos proches parents, même non-croyants. Ceux qui sont mariés doivent s’évertuer à se rendre l’un l’autre la vie aussi douce et heureuse que possible. Quelqu’un qui se dit chrétien peut-il abandonner un mari ou une épouse, alors qu’il y a là l’occasion de donner la plus grande preuve d’amour ? Reste ferme, et travaille de bon cœur pour la conversion de ton conjoint. Dans tous les cas, dans toutes nos relations, le Seigneur nous a appelés à la paix ; et toute chose doit être faite pour promouvoir l’harmonie, aussi loin que la vérité et la sainteté le permettront.
17 Par ailleurs, que chacun vive selon la part que le Seigneur lui a attribuée, selon l'appel qu'il a reçu de Dieu. C'est ce que je prescris dans toutes les Eglises. 18 Quelqu'un était-il circoncis quand il a été appelé? Qu'il ne cherche pas à le cacher. Quelqu'un était-il incirconcis quand il a été appelé? Qu'il ne se fasse pas circoncire. 19 La circoncision n'est rien et l'incirconcision n'est rien non plus, mais ce qui compte, c'est le respect des commandements de Dieu. 20 Que chacun reste dans la condition qui était la sienne lorsqu'il a été appelé. 21 Etais-tu esclave quand tu as été appelé? Ne t'en inquiète pas mais, si tu peux devenir libre, profites-en plutôt. 22 En effet, l'esclave qui a été appelé par le Seigneur est un affranchi du Seigneur; de même, l'homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. 23 Vous avez été rachetés à un grand prix: ne devenez pas esclaves des hommes. 24 Frères et sœurs, que chacun reste devant Dieu dans la condition qui était la sienne lorsqu'il a été appelé.
17-24 Les règles du Christianisme sont valables pour toute condition ; et quel que soit l’état dans lequel un homme puisse vivre, il doit le faire en les respectant. Il est du devoir de chaque chrétien se contenter de sa part, et de se conduire dans son rang et à sa place comme il appartient à un chrétien. Notre réconfort et notre bonheur dépendent de ce que nous sommes pour Christ, pas de ce que nous sommes dans le monde. Nul homme ne doit penser faire de sa foi ou de sa religion, un argument pour passer au travers de toutes les obligations naturelles ou civiles. Il doit avec tranquillité et contentement demeurer dans la condition dans laquelle il est placé par la Providence Divine.
25 Au sujet des personnes non mariées, je n'ai pas d'ordre du Seigneur, mais je donne un avis, en homme qui a reçu du Seigneur la grâce d'être digne de confiance. 26 Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps actuels de détresse: il est bon pour chacun de rester comme il est. 27 Es-tu lié à une femme? Ne cherche pas à rompre ce lien. N'es-tu pas lié à une femme? Ne cherche pas de femme. 28 Si toutefois tu te maries, tu ne pèches pas, et si la jeune fille se marie, elle ne pèche pas. Cependant, les personnes mariées connaîtront des souffrances dans leur vie, et je voudrais vous les épargner.
29 Ce que je veux dire, frères et sœurs, c’est que le temps est court. Désormais, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'en avaient pas, 30 ceux qui pleurent comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s'ils ne possédaient pas, 31 et ceux qui jouissent de ce monde comme s'ils n'en jouissaient pas, car le monde dans sa forme actuelle passe. 32 Or, je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié se préoccupe des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur, 33 alors que celui qui est marié se préoccupe des affaires de ce monde, des moyens de plaire à sa femme. 34 Il y a aussi une différence entre la femme non mariée et la jeune fille: celle qui n’est pas mariée se préoccupe des affaires du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit, alors que celle qui est mariée se préoccupe des affaires de ce monde, des moyens de plaire à son mari.
35 Je dis cela dans votre intérêt; ce n'est pas pour vous imposer des contraintes, mais pour vous montrer ce qui est convenable et à même de vous attacher au Seigneur sans tiraillements.
25-35 Étant donné la détresse de l’époque où fut écrite l’épître, l’état de célibataire était le meilleur. Néanmoins, l’apôtre ne condamne pas le mariage. Quelle opposition entre l’apôtre Paul et ceux qui interdisent à beaucoup de se marier et les enchaînent dans des vœux de célibat … Paul exhorte tous les chrétiens à une sainte indifférence envers le monde. Quant aux relations: ils ne doivent pas mettre leurs cœurs sur les réconforts de leur situation. Quant aux afflictions: ils ne doivent pas céder à la peine du monde ; même dans la peine le cœur peut être joyeux. Quant aux plaisirs du monde: là n’est pas leur repos. Quant aux métiers du monde: ceux qui prospèrent dans le commerce, et augmentent leur richesse doivent estimer leurs possessions comme s’ils ne les avaient pas. Quant à toutes les inquiétudes du monde: ils doivent garder le monde hors de leurs cœurs, afin qu’ils ne puissent pas l’abuser quand ils l’ont dans leurs mains. Toutes choses du monde sont exposées: rien n’est solide. Tout partira rapidement. Une sage inquiétude au sujet des intérêts du monde est un devoir ; mais en avoir trop de soucis, en être anxieux et perplexe, est un péché. Par ces quelques phrases, l’apôtre répond à la question de savoir s’il était recommandé de se marier. La condition de vie qui est la meilleure pour tout homme est celle qui est la meilleure pour son âme, et qui le garde le plus pur des soucis et des pièges du monde. Renvoyons-nous aux avantages et aux pièges de notre propre condition de vie ; que nous puissions améliorer les premiers, et nous écarter le plus possible de toute blessure des derniers. Et quels que soient les soucis que nous avons à l’esprit, gardons encore du temps pour les choses du Seigneur.
36 Si quelqu'un estime agir de façon inconvenante envers sa fiancée en la laissant dépasser la fleur de l’âge et si tel doit être le cas, qu'il fasse comme il le veut. Il ne pèche pas, qu'ils se marient. 37 Quant à celui qui tient ferme dans son cœur, sans contrainte et avec l’exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en lui-même de garder le célibat, il fait bien. 38 Ainsi, celui qui se marie [avec sa fiancée] fait bien, et celui qui ne se marie pas fait mieux.
39 Une femme est liée par la loi à son mari aussi longtemps qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se remarier avec qui elle veut, à condition que ce soit dans le Seigneur. 40 Cependant, à mon avis, elle est plus heureuse si elle reste comme elle est. Et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu.
36-40 La pensée de l’apôtre est ici de donner des conseils au sujet de la disposition des enfants au mariage. Dans cet exposé le sens général est clair. Les enfants doivent rechercher et suivre les directives de leurs parents quant à leur mariage. Et les parents doivent tenir compte des souhaits de leurs enfants ; et ne pas prendre le prétexte du pouvoir qu’ils ont sur eux pour leur dicter ce qu’ils veulent, sans raison. Le chapitre se termine avec un conseil aux veuves. Les seconds mariages ne sont pas illégitimes, s’il est gardé à l’esprit de se marier dans le Seigneur. Dans notre choix de relations, et dans nos changements de conditions, nous devons toujours être guidés par la crainte de Dieu, et les lois de Dieu, et agir en dépendance à la providence de Dieu. Tout changement de condition ne doit se faire qu’après une considération prudente, et sur les bases vraisemblables que ce sera à notre avantage pour ce qui nous concerne spirituellement.