Livres de la Bible
2 Corinthiens 7
* Une exhortation à la sainteté, et l’église entière exhortée à témoigner de l’affection à l’apôtre (1-4). Il s’est réjoui de leur affliction due au repentir (5-11). Et dans le réconfort qu’ils avaient ensemble avec Tite (12-16).
1 Puisque nous avons de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de tout ce qui souille notre corps et notre esprit et poursuivons jusqu’au bout la sainteté dans la crainte de Dieu.
Des nouvelles encourageantes
2 Faites-nous une place dans votre cœur! Nous n'avons fait de tort à personne, nous n'avons ruiné personne, nous n'avons exploité personne. 3 Ce n'est pas pour vous condamner que je parle ainsi, car j'ai déjà dit que vous êtes dans notre cœur à la vie et à la mort. 4 J'ai une grande confiance en vous, j'ai toute raison d'être fier de vous; je suis pleinement réconforté, débordant de joie au milieu de toutes nos difficultés.
1-4 Les promesses de Dieu sont de bons motifs pour nous inciter à poursuivre la sainteté ; nous devons nous assainir nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit. Si nous basons notre espérance sur Dieu le Père, nous devons rechercher la sainteté et la perfection, à l’image de notre Père dans les cieux. Sa grâce, par l’influence de l’Esprit, peut purifier à elle seule, mais la sainteté doit être l’objet constant de nos prières. Si les ministres de l’Évangile sont méprisés, il y a aussi danger que l’Évangile lui-même soit méprisé ; et quoique ces ministres ne doivent flatter personne, ils doivent cependant être doux envers tous. Les ministres peuvent rechercher l’estime et la faveur, quand ils veulent plaire sans risque aux gens, mais ils ne doivent corrompre personne avec de fausses doctrines ou des paroles flatteuses ; ils ne doivent escroquer aucun homme ni chercher à promouvoir leur propre intérêt afin de ne blesser personne. C’était son affection à leur égard qui poussait l’apôtre à leur parler si librement, et aussi à se glorifier d’eux, en tous endroits, et en toutes occasions.
5 Depuis notre arrivée en Macédoine en effet, nous n'avons connu aucun repos; nous étions au contraire pressés de toutes parts: luttes au-dehors, craintes au-dedans. 6 Mais Dieu, qui réconforte ceux qui sont abattus, nous a encouragés par l'arrivée de Tite, 7 et non seulement par son arrivée, mais encore par le réconfort qu'il avait reçu de vous. Il nous a raconté votre vive affection, vos larmes, votre zèle pour moi, de sorte que ma joie a été d'autant plus grande.
8 Même si je vous ai attristés par ma lettre, je ne le regrette pas. Et si je l'ai regretté – car je vois que cette lettre vous a momentanément attristés – 9 je me réjouis maintenant, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a amenés à changer d’attitude, car vous avez été attristés selon Dieu, si bien que vous n’avez subi aucun dommage de notre part. 10 En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance qui conduit au salut et que l'on ne regrette jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. 11 Cette même tristesse selon Dieu, voyez quel empressement elle a produit en vous! Quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous avez démontré à tout point de vue que vous étiez purs dans cette affaire.
5-11 Il y avait des combats, de l’opposition ou des luttes continuelles entre les Juifs et les païens ; et il y avait des craintes et une grande inquiétude pour ceux qui avaient embrassé la foi chrétienne. Mais Dieu console ceux qui sont tombés. Nous devrions tenter tous les moyens et possibilités de nous rapprocher de Dieu, comme l’Auteur de toute consolation et de bonté. La souffrance tolérée par Dieu, tendant à la gloire de Dieu, et forgée par l’Esprit de Dieu, rend le cœur humble, contrit, soumis, disposé à éliminer chaque péché, et marcher dans une nouveauté de vie. Et ce repentir est associé au salut par la foi en Christ, et à l’intérêt de son expiation. Il y a une grande différence entre cette souffrance si l’on peut dire, pieuse, et la souffrance du monde. Les fruits heureux du vrai repentir sont mentionnés. Où le cœur est changé, la vie et les actions seront changées. Cela forge notre horreur vis-à-vis du péché, du tentateur et de ses instruments. Cela forge la crainte de la négligence, et la prudence vis-à-vis du péché. Cela forge le désir d’être réconcilié avec Dieu. Cela forge notre zèle pour le devoir, et notre haine du péché. Il forge la vengeance contre le péché et sa propre folie, étant convaincu des blessures qu’il peut occasionner. L’humilité profonde devant Dieu, la haine de tout péché, avec la foi en Christ, un cœur nouveau et une nouvelle vie provoquent le repentir à salut. Puisse le Seigneur l’accorder à chacun de nous.
12 Si donc je vous ai écrit, ce n'était ni à cause de celui qui a commis le tort, ni à cause de celui qui l'a subi; c'était afin de rendre évident à votre esprit, devant Dieu, votre empressement pour nous. 13 Voilà ce qui nous a réconfortés. Mais nous n’avons pas seulement été réconfortés: nous avons été beaucoup plus encore réjouis de constater la joie de Tite, qui a eu l'esprit tranquillisé par vous tous. 14 Si je me suis quelque peu vanté à votre sujet devant lui, je n'ai pas eu à en rougir; mais, comme nous vous avons toujours dit la vérité, ce dont nous nous sommes montrés fiers auprès de Tite s'est aussi trouvé être la vérité. 15 Et son affection pour vous est d'autant plus grande quand il se souvient de votre obéissance à tous et de l'accueil que vous lui avez réservé avec crainte et profond respect. 16 Je me réjouis de pouvoir entièrement compter sur vous.
12-16 L’apôtre n’a pas été déçu à leur propos, ce qu’il a d’ailleurs signifié à Tite ; et il pouvait déclarer avec joie la confiance qu’il avait en eux pour le temps à venir. Voyez ici quels sont les devoirs d’un pasteur et de son troupeau ; ce dernier doit révéler les problèmes de la fonction pastorale, avec respect et obéissance ; quant au pasteur, il doit en retour avoir soin du troupeau et le chérir par des témoignages de satisfaction, de joie, et de tendresse.