* Élisée prédit que l’abondance doit revenir sur Samarie (1,2).
1 Elisée dit: «Ecoutez la parole de l'Eternel! ‘Voici ce que dit l'Eternel: Demain, à la même heure, on pourra avoir 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent et 14 litres d'orge pour une pièce d’argent, à la porte de Samarie.’» 2 L'officier chargé de soutenir le roi répondit à l'homme de Dieu: «Même si l'Eternel faisait des fenêtres au ciel, une telle chose ne pourrait pas se produire!» Elisée dit: «Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras pas.»
La fuite de l’armée syrienne (3-11). Samarie retrouve l’abondance (12-20).
1,2 Quand l’homme est poussé dans ses derniers retranchements, Dieu peut alors révéler Sa Puissance et Sa Gloire : c’est quand le peuple d’Israël fut à bout de forces, que l’Éternel put alors pleinement se manifester.
L’incrédulité est un péché par lequel les hommes déshonorent et attristent considérablement le Seigneur : ils se privent de Ses bénédictions. Il en sera ainsi pour ceux qui douteront de la Promesse de la vie éternelle ; ils distingueront cette dernière par l’Évangile, mais ils n’en bénéficieront jamais. Aucune Grâce ni Rédemption ne pourront être accordées aux pécheurs, à moins qu’ils ne soient guidés par la bonté divine, vers la repentance.
3 Il y avait à l'entrée de la ville quatre lépreux qui se dirent l'un à l'autre: «Pourquoi rester ici jusqu'à notre mort? 4 Si nous envisageons d’entrer dans la ville, la famine y règne et nous mourrons. Mais si nous restons ici, nous mourrons aussi. Allons nous livrer dans le camp des Syriens! S'ils nous laissent vivre, nous vivrons, et s'ils nous font mourir, nous mourrons.» 5 Ils partirent donc au crépuscule pour se rendre au camp des Syriens. Lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée du camp, il n'y avait personne. 6 En effet, le Seigneur y avait fait entendre un bruit de chars et de chevaux, le bruit d'une grande armée, et ils s'étaient dit l'un à l'autre: «Le roi d'Israël a enrôlé contre nous les rois des Hittites et ceux des Egyptiens pour venir nous attaquer.» 7 Ils s'étaient levés et avaient pris la fuite au crépuscule, en abandonnant leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes; le camp était resté tel quel. Ils s'étaient enfuis pour sauver leur vie. 8 Arrivés à l'entrée du camp, les lépreux pénétrèrent dans une tente, mangèrent et burent. Ils en emportèrent aussi de l'argent, de l'or et des habits qu'ils allèrent cacher. Ils revinrent, pénétrèrent dans une autre tente et en emportèrent des objets qu'ils allèrent cacher. 9 Puis ils se dirent l'un à l'autre: «Nous n'agissons pas bien. Cette journée est une journée de bonne nouvelle. Si nous gardons le silence et que nous attendions jusqu'à la lumière du matin, nous en serons punis. Venez maintenant, allons faire un rapport au palais royal.» 10 Ils partirent, appelèrent un homme qui gardait la porte de la ville et annoncèrent: «Nous sommes entrés dans le camp des Syriens et il n'y a personne. On n'y entend aucune voix d'homme; il n'y a que des chevaux et des ânes attachés, et les tentes sont restées telles quelles.» 11 Le garde appela les autres gardes et ils transmirent ce rapport à l'intérieur du palais royal.
3-11 Dieu peut, quand bon Lui semble, faire trembler le cœur le plus intrépide ; quant à ceux qui Le méprisent, Il peut les rendre craintifs, au point de les faire frémir au moindre frémissement d’une feuille !
La Providence dirigea les quatre lépreux vers le camp des Syriens, dès que ces derniers se furent enfuis. La conscience de ces malades les retint de continuer à piller le camp, les persuadant du risque qu’ils encouraient, s’ils n’avertissaient pas le reste du peuple d’Israël, que l’Éternel les avait délivrés. La prémonition naturelle de l’homme et la crainte de la punition sont de puissantes facultés pour lutter contre l’égoïsme de l’impie. Ces sentiments tendent à préserver l’ordre et la charité dans le monde. Ceux qui ont goûté la richesse incommensurable de Christ ne tarderont pas à annoncer cette « bonne nouvelle » aux autres. Animées par l’amour de Son Nom, les âmes des rachetés n’éprouveront aucun égoïsme et partageront ici-bas dans la joie, leur bonheur avec leurs frères !
12 Le roi se leva alors qu’il faisait encore nuit et dit à ses serviteurs: «Je vais vous dire ce que nous font les Syriens. Comme ils savent que nous sommes affamés, ils ont quitté le camp pour se cacher dans les champs et ils se sont dit: ‘Quand ils sortiront de la ville, nous nous emparerons d’eux vivants et nous entrerons dans la ville.’» 13 L'un des serviteurs du roi répondit: «Que l'on prenne cinq des chevaux qui restent encore dans la ville. De toute façon, ils sont comme toute la population d'Israël qui est restée là: ils sont à bout, comme toute la population d'Israël. Prenons-les et envoyons quelqu'un voir ce qui se passe.» 14 On prit deux chars avec leurs chevaux, et le roi envoya des hommes sur les traces de l'armée syrienne en disant: «Allez voir!» 15 Ils suivirent les Syriens jusqu'au Jourdain et virent que toute la route était pleine d’habits et d'objets qu’ils avaient jetés dans leur précipitation. Les messagers revinrent en informer le roi.
16 Le peuple sortit et pilla le camp des Syriens. On eut 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent et 14 litres d'orge pour une pièce d’argent, conformément à la parole de l'Eternel. 17 Le roi avait confié la garde de la porte à l'officier qui le soutenait, mais cet officier fut écrasé à la porte par le peuple et il mourut, conformément à ce qu'avait dit l'homme de Dieu quand le roi était descendu vers lui. 18 L'homme de Dieu avait alors dit au roi: «On pourra avoir 14 litres d'orge pour une pièce d’argent et 7 litres de fleur de farine pour une pièce d’argent, demain, à la même heure, à la porte de Samarie.» 19 L'officier avait répondu à l'homme de Dieu: «Même si l'Eternel faisait des fenêtres au ciel, une telle chose ne pourrait pas se produire!» Et Elisée avait dit: «Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras pas.» 20 C'est en effet ce qui arriva à cet homme: il fut écrasé à la porte par le peuple et il mourut.
12-20 Il faut remarquer dans ce texte comment Israël fut béni, de manière complètement inattendue ; cela devrait nous encourager à savoir dépendre de la Puissance et de la Bonté divines, dans nos entreprises les plus importantes. On peut sans risque, compter sur les promesses du Seigneur, car aucune de Ses Paroles n’est vaine !
L’officier du roi, celui qui avait douté de la parole d’Élisée, put voir l’abondance de nourriture revenir en Samarie : son incrédulité préalable devait le rendre honteux, et lui montrer la folie d’une telle pensée ; mais il n’a pas bénéficié de cette profusion de nourriture : il n’a pu que la voir !
Ceux qui sont déçus par les vaines promesses du monde peuvent être tentés d’avoir la même réaction vis-à-vis de ce que Dieu annonce. Ce texte nous apprend à quel point Dieu est offensé par le doute que nous pouvons manifester à l’encontre de Sa Puissance, Sa Providence et de Ses Promesses. Combien la vie est incertaine, avec tous ses plaisirs, ses aléas … combien les avertissements divins sont par contre dignes de foi : nous pouvons être certains qu’ils atteindront l’homme coupable. Que Dieu puisse nous aider à discerner si nous sommes exposés à Ses avertissements solennels, ou intéressés par Ses Promesses !