* Achaz menacé par Israël et la Syrie ; il est assuré que cette attaque sera vaine (1-9). Dieu révèle un signe indubitable : La promesse tant attendue du Messie (10-16). La folie et le péché d’avoir recherché de l’aide de l’Assyrie, sont blâmés (17-25).
1 A l’époque d'Achaz, fils de Jotham, lui-même fils d'Ozias qui était roi de Juda, Retsin, le roi de Syrie, monta avec Pékach, le fils de Remalia, le roi d'Israël, contre Jérusalem pour l'attaquer, mais sans parvenir à s’en emparer. 2 On annonça aux membres de la dynastie de David: «Les Syriens ont pris position sur le territoire d’Ephraïm.» Achaz et son peuple en furent tout secoués, comme les arbres de la forêt lorsqu’ils sont secoués par le vent.
3 Alors l'Eternel dit à Esaïe: «Sors donc à la rencontre d'Achaz avec ton fils Shear-Jashub, au bout de l'aqueduc du réservoir supérieur, sur la route du champ du teinturier. 4 Tu lui diras: ‘Sois tranquille, n’aie pas peur et que ton cœur ne se trouble pas devant ces deux bouts de bois fumants, devant la colère de Retsin et de la Syrie ainsi que du fils de Remalia! 5 Ne sois pas troublé parce que la Syrie a décidé de te faire du mal, parce qu'Ephraïm et le fils de Remalia disent: 6 Montons contre Juda, semons-y la panique, frayons-nous un passage et proclamons-y roi le fils de Tabeel.’
7 »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Cela ne se produira pas, cela n'aura pas lieu. 8 Certes, Damas est la capitale de la Syrie et Retsin le souverain de Damas, mais d’ici 65 ans Ephraïm ne sera plus un peuple. 9 Samarie est la capitale d'Ephraïm et le fils de Remalia le souverain de Samarie. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas.»
1-9 Les impies sont souvent punis par d’autres pécheurs, aussi mauvais qu’eux. Les Juifs étant dans un état de grande détresse et en pleine confusion étaient prêts à tout abandonner. Ils avaient fait de Dieu leur Ennemi, et ne savaient que faire, pour qu’Il redevienne leur Ami.
Le prophète se devait de les enseigner à mépriser leurs ennemis, dans la foi et la dépendance divine. Achaz fut saisi de crainte, à la vue de ces deux princes puissants. Le prophète les rassura : « Ils ne sont que des tisons fumants, quasi consumés ».
Les deux royaumes, la Syrie et Israël, étaient presque sur le point d’être anéantis. Dieu regarde s’agiter vainement les « tisons » de la terre, ils ne font que se consumer ; mais quand leur tâche est terminée, ils « partent en fumée ».
Ce qui impressionnait le plus Achaz était de voir la raison de la défaite d’Israël et de la Syrie : ces ennemis n’avaient pas demandé l’appui ni le conseil de l’Éternel, ce qui était une véritable offense à ce Dernier.
Dieu méprise ceux qui Le dédaignent, et annonce dans Sa Parole que leurs œuvres seront vaines. L’homme fait des projets, mais en fait, c’est Dieu qui agit !
C’était une pure folie pour ces deux pays, au bord de la ruine, d’essayer d’anéantir leur voisin.
Ésaïe dut rappeler aux Juifs qu’ils devaient se baser sur les assurances que l’Éternel leur avait données. La foi est absolument nécessaire pour calmer et apaiser l’esprit tourmenté par les épreuves.
10 L'Eternel dit encore à Achaz: 11 «Demande pour toi un signe à l'Eternel, ton Dieu! Demande-le, que ce soit dans les plus extrêmes profondeurs ou les lieux les plus élevés.» 12 Achaz répondit: «Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l'Eternel.»
13 Esaïe dit alors: «Ecoutez donc, membres de la dynastie de David! Est-ce trop peu pour vous de fatiguer les hommes, pour que vous abusiez encore de la patience de mon Dieu? 14 Voilà pourquoi c’est le Seigneur lui-même qui vous donnera un signe: *la vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et l’appellera Emmanuel. 15 Il se nourrira de lait caillé et de miel jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien. 16 Cependant, avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le territoire dont tu redoutes les deux rois sera abandonné.
10-16 La désaffection du Seigneur, non avouée par les hommes, est souvent curieusement masquée par un certain respect à Son égard ; ceux qui ont résolu de ne pas faire confiance à Dieu prétendent ne pas Le tenter.
Le prophète Ésaïe réprimanda Achaz et sa cour, pour l’incrédulité qu’ils témoignaient à l’égard de la révélation divine. Rien n’est plus pénible à Dieu, que le manque de confiance manifesté par les hommes ; mais cette incrédulité ne saurait toutefois anéantir les Promesses divines !
« C’est pourquoi Le Seigneur Lui-même donnera un signe », verset 14*. Dieu voulait dire en quelque sorte, à Israël : « Quels que puissent être ta détresse et ton péril, de toi sortira le Messie, et tu ne saurais être anéanti tant que cette bénédiction à ton égard ne sera accomplie ». Cet évènement devait se dérouler de manière glorieuse.
Au temps de l’épreuve, les meilleures consolations ne peuvent provenir que de Christ. Nous avons tout en Lui : une relation et un intérêt privilégiés, ainsi que toute espérance.
Il est prédit que cet Enfant grandira comme les autres, soumis aux lois du pays ; mais, à la différence des enfants de son
âge, Il refusera le mal et choisira le bien. Et malgré le fait que Sa naissance ait lieu par la Puissance de l’Esprit-Saint, Il ne devra pas s’alimenter avec la nourriture des anges, verset 15*.
Plus loin, dans le texte, nous trouvons le « Signe » annonçant la destruction imminente des princes qui semaient la terreur en Juda. Il est bien spécifié : « avant que l’enfant… », ce qui peut être interprété ainsi : « avant que cet enfant, que je tiens maintenant dans mes bras » (Shear-Jashub, le fils du prophète Ésaïe, au verset 7:3, ne devait avoir guère plus de trois ou quatre ans), « ceux-ci, ces deux rois ennemis, seront anéantis ». La prophétie est d’une grande solennité, le « Signe » en question est bien distinct: Dieu en Personne l’a révélée auprès d’Achaz, qui, malgré son incrédulité, devait reprendre espoir quant à l’avenir de son pays.
Si la perspective de la future venue du Sauveur était sans équivoque pour les croyants de cette époque, combien devrions-nous être reconnaissants de ce que la Parole (Jésus) a été faite « chair » ! Puissions-nous avoir une totale confiance en Lui, L’aimer, et suivre Son exemple !
*Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.
17 »Par l’intermédiaire du roi d'Assyrie, l'Eternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur ta famille des jours tels qu'il n'y en a jamais eu de pareils depuis le jour où Ephraïm s'est séparé de Juda. 18 Ce jour-là, l'Eternel sifflera les mouches qui sont dans le delta du Nil en Egypte et les abeilles qui se trouvent en Assyrie. 19 Elles viendront et se poseront toutes dans les pentes abruptes des torrents et les fentes des rochers, sur tous les buissons et les pâturages.
20 »Ce jour-là, à l’aide d’un rasoir loué de l’autre côté de l’Euphrate, à l’aide du roi d'Assyrie, le Seigneur rasera la tête et les poils des jambes; il coupera même la barbe. 21 Il arrivera, ce jour-là, que chacun élèvera une jeune vache et deux brebis. 22 Il y aura une telle abondance de lait qu'on se nourrira de lait caillé. Oui, c'est de lait caillé et de miel que se nourriront toutes les personnes restées dans le pays.
23 »Ce jour-là, tout endroit où il y aura 1000 ceps de vigne d’une valeur de 1000 pièces d'argent sera livré aux ronces et aux buissons épineux: 24 on y viendra muni de flèches et d’un arc, car tout le pays ne sera que ronces et buissons épineux. 25 Aucune des montagnes que l'on cultivait avec la bêche ne sera plus fréquentée, par crainte des ronces et des buissons épineux. On y lâchera le bœuf et le petit bétail foulera son sol.»
17-25 Que ceux qui sont incrédules aux promesses de Dieu, puissent entendre Ses alertes et Ses Avertissements ! Qui pourrait en effet résister ou échapper à Ses Jugements ? Le Seigneur saura « écarter » tous ceux qui ne Lui sont pas fidèles, mais quant à ceux qui sont à Son service, Il donnera une juste rétribution ! Tout ce texte décrit les tristes changements qui doivent survenir dans ce merveilleux pays d’Israël. Cette affliction ne pouvait provenir que du péché du peuple : l’agriculture serait quasi réduite à néant. Toutes sortes d’épreuves atteindront ceux qui négligent ce si grand salut, celui de Jésus-Christ. Si nos actes restent stériles, malgré la grâce dont nous pouvons bénéficier, le Seigneur nous adressera cette parole : « qu’aucun fruit ne sorte dorénavant de toi, à jamais ».