Livres de la Bible



Lévitique 7

Introduction de Matthew Henry

* Au sujet de la loi du sacrifice de culpabilité (1-10). Au sujet de du sacrifice d’actions de grâces (11-27). Le rituel des sacrifices d’actions de grâces (28-34). La conclusion de toutes ces ordonnances (35-38).


1 »Voici la loi du sacrifice de culpabilité. C'est une chose très sainte. 2 C'est à l’endroit où l'on égorge l'holocauste que sera égorgée la victime pour le sacrifice de culpabilité. On versera son sang sur tout le pourtour de l'autel. 3 On offrira toute sa graisse: la queue, la graisse qui couvre les entrailles, 4 les deux rognons et la graisse qui les entoure, celle qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie qu'on détachera près des rognons. 5 Le prêtre brûlera cela sur l'autel en sacrifice passé par le feu devant l'Eternel. C'est un sacrifice de culpabilité. 6 Tout homme parmi les prêtres en mangera. Il le mangera dans un endroit saint. C'est une chose très sainte. 7 Il en va pour le sacrifice de culpabilité comme pour le sacrifice d'expiation; la loi est la même pour ces deux sacrifices: la victime sera pour le prêtre qui fera l'expiation. 8 Le prêtre qui offrira l'holocauste de quelqu'un aura pour lui la peau de l'holocauste qu'il a offert. 9 Toute offrande cuite au four, préparée sur le gril ou à la poêle sera pour le prêtre qui l'a offerte. 10 Toute offrande pétrie à l'huile ou sèche sera pour tous les descendants d'Aaron, sans distinction.

1-10 Dans le sacrifice de culpabilité et celui d’expiation, le corps de la victime était partagé : une part était destinée à l’autel et l’autre au sacrificateur ; celui qui apportait son sacrifice ne récupérait rien, comme c’était d’ailleurs le cas dans les offrandes d’actions de grâces. Le sacrifice de culpabilité manifestait la repentance et la douleur que l’on éprouvait après avoir péché : il était plutôt judicieux de jeûner que de festoyer ! Le sacrifice d’actions de grâces est une image de la communion avec Dieu, Christ nous ayant réconciliés avec Lui. Ce sacrifice manifeste également l’expression de la joie et de la gratitude du pécheur pardonné, associée aux privilèges du croyant convaincu.

11 »Voici la loi du sacrifice de communion qu'on offrira à l'Eternel. 12 Si quelqu'un l'offre par reconnaissance, il offrira avec le sacrifice de communion des gâteaux sans levain pétris à l'huile, des galettes sans levain arrosées d'huile et des gâteaux de fleur de farine pétris à l'huile. 13 A ces gâteaux il ajoutera du pain levé pour son offrande, pour accompagner son sacrifice de reconnaissance et de communion. 14 On présentera à titre de prélèvement pour l'Eternel une portion de chaque offrande. Elle sera pour le prêtre qui a versé le sang de la victime du sacrifice de communion. 15 La viande du sacrifice de reconnaissance et de communion sera mangée le jour où il est offert; on n'en laissera rien jusqu'au matin. 16 Si quelqu'un offre un sacrifice pour l'accomplissement d'un vœu ou comme offrande volontaire, la victime sera mangée le jour où il l'offrira et ce qui en restera sera mangé le lendemain. 17 Ce qui restera de la viande de la victime le troisième jour sera brûlé au feu. 18 Dans le cas où quelqu’un mangerait de la viande de son sacrifice de communion le troisième jour, le sacrifice ne sera pas accepté. Il ne sera pas porté au compte de celui qui l'a offert; ce sera une chose infecte et celui qui en mangera restera chargé de sa faute. 19 La viande qui a touché quelque chose d'impur ne sera pas mangée: elle sera brûlée au feu. Toute personne pure peut manger de la viande; 20 mais si quelqu’un, alors qu’il se trouve en état d'impureté, mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l'Eternel, il sera exclu de son peuple. 21 Et si quelqu’un touche quelque chose d'impur – une impureté humaine, un animal impur ou n’importe quelle abomination impure – et mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l'Eternel, il sera exclu de son peuple.»

22 L'Eternel dit à Moïse: 23 «Transmets ces instructions aux Israélites: Vous ne mangerez aucune graisse de bœuf, d'agneau ou de chèvre. 24 La graisse d'une bête trouvée morte ou déchiquetée pourra servir à n’importe quel usage, mais vous ne la mangerez pas. 25 Si quelqu’un mange de la graisse des animaux qu’on offre à l'Eternel en sacrifices passés par le feu, il sera exclu de son peuple. 26 Vous ne mangerez pas de sang d'oiseau ni de bétail, où que vous habitiez. 27 Si quelqu’un mange du sang, il sera exclu de son peuple.»

11-27 Comme dans le sacrifice d’actions de grâce, dans un esprit de miséricorde, Dieu laissa plutôt au peuple une certaine liberté dans la pratique des sacrifices, au vu de la conviction de son péché ; en effet, Dieu acceptait davantage ces offrandes faites librement, en toute sincérité, plutôt que d’autres, devant répondre, par obligation au rituel de l’expiation : l’Éternel montrait ainsi le fait d’une réelle Propitiation. La principale raison d’interdiction de consommer du sang, dès les temps les plus reculés, venait du fait qu’il fallait respecter celui qui allait être versé plus tard par notre Seigneur, pour notre expiation. Ce précepte figuratif a pris fin lors de la mort de Christ, date à laquelle les sacrifices ont cessé. Cette ordonnance relative au sang n’a donc plus raison d’être aujourd’hui pour les croyants.

28 L'Eternel dit à Moïse: 29 «Transmets ces instructions aux Israélites: Celui qui offrira à l'Eternel un sacrifice de communion apportera à l'Eternel une offrande prise sur son sacrifice de communion. 30 Il apportera de ses propres mains ce qui doit être passé par le feu pour l'Eternel, la graisse qui est sur la poitrine, et il fera avec la poitrine le geste de présentation devant l'Eternel. 31 Le prêtre brûlera la graisse sur l'autel et la poitrine sera pour Aaron et pour ses descendants. 32 Vous donnerez au prêtre la cuisse droite à titre de prélèvement sur vos sacrifices de communion; 33 le descendant d'Aaron qui offrira le sang et la graisse du sacrifice de communion aura comme part la cuisse droite. 34 En effet, je prends sur les sacrifices de communion offerts par les Israélites la poitrine avec laquelle on fait le geste de présentation et la cuisse prélevée, et je les donne au prêtre Aaron et à ses descendants, par une prescription perpétuelle que respecteront les Israélites.

28-34 Quand le sacrificateur recevait une offrande à sacrifier, il pouvait garder la poitrine et l’épaule droite de la victime. Quand cette dernière était exécutée, celui qui avait apporté cette offrande devait en présenter une partie à Dieu ; cela signifiait qu’il offrait ce sacrifice à l’Éternel avec un cœur joyeux. Il devait, de ses propres mains, apporter ce qui devait être consumé, devant le Dieu des cieux ; ensuite il devait agiter la poitrine de la victime, de côté et d’autre, devant l’Éternel, le Dieu de la terre entière. Nous devons être convaincus et encouragés, en « consommant » le sacrifice parfait de Christ, notre « Sacrifice d’actions de grâces ».

Dans le texte, ce sacrifice d’actions de grâces n’était pas réservé au sacrificateur uniquement, ou à tous les grands dignitaires locaux, mais il l’était également pour tout le peuple.

Prenons garde de ne pas tarder à faire expier nos fautes par Dieu : beaucoup pensent en effet qu’ils auront tout le temps de se repentir devant Lui, au moment de leur mort : ils iront alors en enfer ; ils doivent en fait, offrir leur « sacrifice d’actions de grâces » maintenant. N’attendons pas que la patience de Dieu soit épuisée : ce n’est pas en enfer que nous pourrons crier à Christ pour se repentir de nos fautes !

35 Telle est la part d'Aaron et de ses descendants dans les sacrifices passés par le feu pour l'Eternel, dès le jour où ils seront présentés pour être à mon service en tant que prêtres. 36 C'est ce que l'Eternel ordonne aux Israélites de leur donner dès le jour de leur onction. Ce sera une prescription perpétuelle pour eux au fil des générations.»

37 Telle est la loi pour l'holocauste, l'offrande, le sacrifice d'expiation, le sacrifice de culpabilité, la consécration et le sacrifice de communion. 38 L'Eternel la prescrivit à Moïse sur le mont Sinaï, le jour où il ordonna aux Israélites de présenter leurs offrandes à l'Eternel dans le désert du Sinaï.

35-38 Les actes solennels relatifs à l’adoration religieuse, ne sont pas des choses que l’on doit faire, selon notre bon plaisir : nous sommes vraiment en « péril » si nous ne les accomplissons pas. Le respect des commandements ordonnés par Christ est d’ailleurs aussi important et nécessaire que l’était celui des lois données par Moïse !


Texte biblique de la Bible Version Segond 21
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Commentaires de Matthew Henry
Traduction française par Dominique Osché.
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