* Les problèmes et la tentation du psalmiste (1-10). Il prend courage en se rappelant comment Dieu a aidé son peuple (11-20).
1 Au chef de chœur, d’après Jeduthun. Psaume d’Asaph.
2 Ma voix s’élève vers Dieu, et je crie; ma voix s’élève vers Dieu, et il m’écoutera. 3 Quand je suis dans la détresse, je cherche le Seigneur; la nuit, mes mains se tendent vers lui, sans se lasser; je refuse toute consolation. 4 Je me souviens de Dieu et je gémis; je médite, et mon esprit est abattu. – Pause.
5 Tu tiens mes paupières ouvertes; je suis troublé, incapable de parler. 6 Je pense aux jours lointains, aux années passées. 7 Je me souviens de mes chants pendant la nuit, je médite dans mon cœur, et mon esprit s’interroge: 8 «Le Seigneur me rejettera-t-il pour toujours? Ne se montrera-t-il plus favorable? 9 Sa bonté est-elle définitivement épuisée? Sa parole a-t-elle disparu pour l’éternité? 10 Dieu a-t-il oublié de faire grâce? A-t-il, dans sa colère, retiré sa compassion?» – Pause.
1-10 Les jours d’épreuves doivent être des jours de prière ; quand Dieu semble s’être éloigné de nous, nous devons Le rechercher jusqu’à ce que nous le trouvions.
Quand le psalmiste a rencontré ses problèmes, il n’a pas recherché la diversion de son esprit dans les affaires ou dans l’amusement mais il s’est tourné vers Dieu, vers Sa faveur et Sa grâce. Ceux qui ont l’esprit contrarié doivent prier. Le Seigneur a pris en charge la détresse du psalmiste ; les méthodes personnelles qui auraient dû le soulager n’auraient fait qu’accroître ses problèmes. Quand il s’est souvenu de Dieu, il s’est présenté face à Sa justice et à Sa colère. Son esprit était submergé par son désarroi et il croulait sous une telle charge. Mais dans de tels cas, n’oublions pas le réconfort céleste qui nous a été apporté, ne soyons pas ingrats.
L’auteur se souvient particulièrement du soutien qu’il a reçu lors de ses peines précédentes. Nous considérons ici un langage de douleur, une âme errante, cheminant dans l’obscurité ; nous trouvons une pensée similaire dans Esaïe 50:10, où l’on aperçoit aussi un esprit de crainte de l’Éternel. Rien n’est plus pénétrant que les pensées de Dieu lorsqu’Il est en colère. Son peuple Lui appartient ; au jour de l’orage, nous pouvons être tentés d’avoir de fausses opinions sur notre état spirituel et quant à la véracité du plan de Dieu ici-bas. Ne nous perdons pas dans de tels sentiers de craintes. Que la foi puisse répondre à nos questions, au moyen de l’Écriture. L’eau trouble de la fontaine finira par s’éclaircir ; les moments passés dans la joie et dans l’espérance finiront par revenir. Les doutes et les craintes ne peuvent provenir que d’une faible foi.
Le découragement et les craintes, au temps de l’affliction, sont trop souvent les infirmités du croyant et en tant que telles, ne représentent que douleur et honte. Quand les doutes nous assaillent, nous devons les étouffer aussitôt !
11 Je me dis: «Ce qui fait ma souffrance, c’est que la main droite du Très-Haut n’est plus la même.» 12 Je me rappelle la manière d’agir de l’Eternel. Oui, je veux me souvenir de tes miracles passés. 13 Je réfléchis à toute ton activité, je veux méditer tes hauts faits. 14 O Dieu, tes voies sont saintes. Quel dieu est grand comme Dieu? 15 Tu es le Dieu qui fait des miracles. Tu as fait connaître ta puissance parmi les peuples; 16 par ton bras tu as racheté ton peuple, les descendants de Jacob et de Joseph. – Pause.
17 L’eau t’a vu, ô Dieu, l’eau t’a vu: elle a tremblé, les abîmes ont été ébranlés. 18 Les nuages ont déversé des torrents d’eau, le tonnerre a retenti dans le ciel, et tes flèches ont volé de tous côtés. 19 Ton tonnerre a éclaté dans le tourbillon, les éclairs ont illuminé le monde; la terre a été ébranlée, elle a tremblé. 20 Tu as fait ton chemin dans la mer, ton sentier au fond de l’eau, et personne n’a reconnu tes traces. 21 Tu as conduit ton peuple comme un troupeau par l’intermédiaire de Moïse et d’Aaron.
11-20 Le rappel des œuvres de Dieu peut être un remède puissant contre la méfiance à l’égard de Ses promesses et de Sa bonté ; il est Dieu et ne change pas. Les sentiers divins sont dans le sanctuaire. Nous pouvons être sûrs que Dieu est saint dans toutes ses œuvres. Les voies de Dieu sont comme des eaux profondes, impénétrables ; elles sont comme le sillon d’un bateau qui devient invisible en peu de temps.
Dieu a sorti Israël du pays d’Égypte. C’est une démonstration typique de la grande rédemption que Dieu est capable d’accomplir dans toute Sa plénitude, à la fois par Sa puissance et en y mettant le prix.
Si nous avons des doutes, nous devons sans perdre de temps nous tourner vers la méditation pour contempler ce que Dieu a fait, en n’épargnant pas Son propre Fils ; Il l’a abandonné pour nous tous, afin que par Lui nous puissions avoir toute chose, et ce, gratuitement.