* La condition déplorable du peuple de Dieu (1-5). Un appel à l’aide (6-13).
1 Psaume d’Asaph.
O Dieu, les nations ont envahi ton héritage; elles ont rendu impur ton saint temple, elles ont fait de Jérusalem un tas de ruines. 2 Elles ont donné le cadavre de tes serviteurs en pâture aux oiseaux du ciel, le corps de tes fidèles aux bêtes de la terre. 3 Elles ont versé leur sang comme de l’eau tout autour de Jérusalem, et personne n’était là pour les enterrer. 4 Nous sommes devenus un objet de mépris pour nos voisins, de moquerie et de raillerie pour ceux qui nous entourent.
5 Jusqu’à quand, Eternel, t’irriteras-tu sans cesse et ta colère s’embrasera-t-elle comme le feu?
1-5 Un appel à l’aide est lancé à Dieu : vers qui pourraient se tourner ses enfants ? Observez les dégâts dans la cité sainte, à cause du péché, les souffrances occasionnées par les païens. Le peuple est souillé par ses propres iniquités et en subit les conséquences, ce qui rend ses ennemis moqueurs. Il a toutefois désiré se réconcilier avec son Dieu. Ceux qui préfèrent la faveur de Dieu à la vie d’ici-bas ne seront pas exposés à Sa colère ; ils ne redouteront pas la mort. Dans toutes nos afflictions, nous devrions avant tout implorer le Seigneur pour qu’il nous purifie de nos fautes ; Il pourrait alors nous visiter et nous accorder toute Sa miséricorde.
6 Déverse ta fureur sur les nations qui ne te connaissent pas et sur les royaumes qui ne font pas appel à ton nom! 7 En effet, on a dévoré Jacob et dévasté son domaine.
8 Ne te souviens plus de nos fautes passées! Que tes compassions viennent sur nous sans tarder, car nous sommes bien malheureux! 9 Secours-nous, Dieu de notre salut, pour la gloire de ton nom! Délivre-nous et pardonne nos péchés, à cause de ton nom! 10 Pourquoi les nations diraient-elles: «Où est leur Dieu?» Qu’on sache parmi les nations, et puissions-nous le voir, que tu venges le sang de tes serviteurs, le sang versé! 11 Que les gémissements des prisonniers parviennent jusqu’à toi! Par ton bras puissant, sauve ceux qui sont destinés à la mort! 12 Rends sept fois à nos voisins les insultes qu’ils t’ont faites, Seigneur!
13 Et nous, ton peuple, le troupeau dont tu es le berger, nous te célébrerons éternellement; de génération en génération nous proclamerons tes louanges.
6-13 Ceux qui persistent à ignorer Dieu, à négliger la prière, ne sont que des impies. Les hommes ne font que ce que leur cœur désire et le Seigneur, dans Sa bonté, le tolère. Les délivrances, lors de l’épreuve, sont de véritables grâces lorsqu’elles sont fondées sur la rédemption du péché ; ayons donc plus de zèle dans nos prières, lorsque nous implorons le pardon de nos péchés, que lorsque nous crions pour nos afflictions. Le peuple n’a eu d’autre espérance que la grâce divine. Il n’a pas avancé un quelconque mérite, ni prétendu à quoi que ce soit ; il a simplement demandé Son aide, pour Sa gloire ; il a demandé le pardon, en Son nom. Le chrétien n’oublie pas qu’il est souvent retenu dans les chaînes du péché.
Le monde est pour lui une prison ; il est sous le verdict d’une sentence de mort qui est en passe d’être exécutée. Cela nous montre à quel point notre prière doit être fervente, à quel point l’on doit s’approcher de Jésus, tels des prisonniers, pour pouvoir bénéficier de Sa grande puissance et nous préserver ainsi de la mort ! Quel jour glorieux l’église vivra lorsqu’elle contemplera l’adversaire désarmé à jamais ! Elle pourra alors adresser des louanges éternelles à son Grand Berger, à son Roi, à son Dieu.