* Des restes de cadavres humains sont exposés (1-3). La stupidité du peuple, comparée à « l’instinct animal » de la création (4-13). Cris d’alarme de l’invasion imminente, lamentations (14-22).
1 »A ce moment-là, déclare l'Eternel, on sortira de leurs tombeaux les ossements des rois de Juda, les ossements de ses chefs, ceux des prêtres, ceux des prophètes et ceux des habitants de Jérusalem. 2 On les exposera au soleil, à la lune et à tous les corps célestes, puisqu’ils les ont aimés, servis, suivis, recherchés et se sont prosternés devant eux. On ne les rassemblera pas, on ne les ensevelira pas, et ils seront comme du fumier sur la terre. 3 La mort sera préférée à la vie par tous les rescapés de ce peuple méchant, et ce partout où je les aurai chassés, déclare l'Eternel, le maître de l’univers.
1-3 Bien qu’aucun véritable mal ne puisse être fait à un corps mort, cependant, le déshonneur infligé aux restes de cadavres humains, des méchants, peut encore fortement impressionner les vivants ; ceci nous rappelle que la Justice et les punitions divines se prolongent au-delà de la tombe.
Quoi qu’il puisse nous arriver ici-bas, humilions-nous devant Dieu, et recherchons Sa Miséricorde !
4 »Annonce-leur: ‘Voici ce que dit l’Eternel: Est-ce qu'on tombe sans se relever? Ou bien est-ce qu’on se perd sans revenir en arrière?’ 5 Pourquoi donc cette population de Jérusalem s'abandonne-t-elle à de perpétuels égarements? Ils renforcent leur trahison, ils refusent de revenir à moi. 6 Je suis attentif et j'écoute: ils ne parlent pas comme ils le devraient. Aucun ne regrette sa méchanceté et ne se dit: ‘Qu'ai-je fait?’ Tous retournent à leur course, pareils à un cheval qui s'élance au combat.
7 »Même la cigogne, dans le ciel, reconnaît l’époque de sa migration; la tourterelle, l'hirondelle et la grue respectent le moment de leur retour, mais mon peuple ne reconnaît pas le droit établi par l'Eternel. 8 Comment pouvez-vous prétendre: ‘Nous sommes sages, puisque la loi de l'Eternel est avec nous’? C'est vraiment en vue du mensonge que la plume mensongère des scribes s'est mise à l'œuvre. 9 Les sages sont couverts de honte, ils sont terrorisés, pris au piège. Maintenant qu’ils ont méprisé la parole de l'Eternel, où est leur sagesse?
10 »C'est pourquoi je donnerai leur femme à d'autres et leurs champs à ceux qui les en déposséderont. Oui, du plus petit au plus grand, tous sont assoiffés de profit; depuis le prophète jusqu'au prêtre, tous pratiquent le mensonge. 11 Ils remédient superficiellement au désastre de la fille de mon peuple: ‘Tout va bien! Tout va bien!’ disent-ils, mais rien ne va.
12 »Ils devraient être couverts de honte parce qu’ils ont commis des horreurs, mais ils ne rougissent même pas, ils ne connaissent même pas la honte. C'est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent. Quand le moment sera venu d’intervenir contre eux, ils trébucheront, dit l'Eternel. 13 Je veux en finir avec eux, déclare l'Eternel. Il n'y a plus de raisin à la vigne, plus de figue au figuier et les feuilles se flétrissent. Ils sont passés à côté de ce que je leur avais donné.»
4-13 Quelles furent les conséquences d’une telle ruine du peuple juif ?
1. Il ne voulait pas revenir à la raison ; d’un commun accord, aucun des enfants d’Israël ne voulait se soucier de son âme. Le péché récidive fréquemment : il mène celui qui marche dans le chemin qui conduit à la vie, vers celui qui de la destruction.
2. Aucun n’était sensible aux avertissements de sa conscience. Personne ne faisait le premier pas qui mène vers le repentir : la véritable repentance commence par un examen sérieux de nos actes, avec la conviction que nous avons commis des fautes.
3. Le peuple n’était pas attentif aux avertissements de la Providence divine, et, par le biais de cette dernière, ne comprenait pas la voix de l’Éternel, verset 8:7. Les Juifs ne savaient pas comment accroître les effusions de la Grâce divine. Beaucoup se vantaient de leurs connaissances religieuses : mis à part l’enseignement parfait de l’Esprit divin, l’instinct naturel aurait pu les guider davantage que leur prétendue sagesse !
4. Enfin, le peuple ne prêtait aucune attention à la Parole de Dieu.
De nombreux irréligieux sont étonnés de l’abondance de moyens offerts par la Grâce divine : ils constatent que beaucoup possèdent des bibles, bénéficient de l’aide des serviteurs de Dieu, mais tous ces éléments sont vains quant à leur repentir. Ils finiront par éprouver une certaine honte à ce sujet.
Les prétendants à la sagesse étaient les prêtres et les faux prophètes. Ils flattaient le peuple par son péché, ce qui le mena à la destruction : les craintes et les requêtes étaient étouffées, tout était pour le mieux !
Les dirigeants peu scrupuleux sont tout à fait capables de promettre la paix quand elle est inaccessible ; les hommes encouragent ainsi leurs semblables à commettre le mal ; mais au jour de la « rétribution » divine, ils n’y aura aucun lieu de refuge !
14 «Pourquoi restons-nous assis? Rassemblez-vous et rendons-nous dans les villes fortifiées, et là nous mourrons! En effet, l'Eternel, notre Dieu, nous fait mourir, il nous fait boire de l’eau empoisonnée, parce que nous avons péché contre lui. 15 Nous espérions la paix et rien de bon n’arrive, une période de guérison et voici la terreur!»
16 «Le souffle de ses chevaux se fait entendre du côté de Dan, toute la terre tremble au bruit que fait le hennissement de leurs étalons. Ils viennent dévorer le pays et ses biens, la ville et ses habitants. 17 Oui, je vais vous envoyer des serpents, des vipères que personne ne peut charmer, et ils vous mordront, déclare l'Eternel.»
18 «Je voudrais soulager ma douleur, la souffrance de mon cœur me pèse. 19 Voici que les cris de la fille de mon peuple retentissent sur une terre lointaine: ‘L'Eternel n'est-il plus à Sion? N'a-t-elle plus son roi au milieu d'elle?’»
«Pourquoi m'ont-ils irrité par leurs sculptures sacrées, par des idoles sans consistance qui viennent d’ailleurs?»
20 «La moisson est passée, l'été est fini, et nous, nous ne sommes pas sauvés! 21 Je suis brisé à cause du désastre qui touche la fille de mon peuple, je suis dans le deuil, l’affolement s’est emparé de moi. 22 N'y a-t-il pas de baume en Galaad? N'y a-t-il pas de médecin là-bas? Pourquoi donc la guérison de la fille de mon peuple n’intervient-elle pas? 23 Si seulement ma tête était remplie d'eau et mes yeux une source de larmes! Je pourrais pleurer jour et nuit les morts de la fille de mon peuple.»
14-22 Au fil des jours, les enfants d’Israël commencent à discerner l’action de la main de l’Éternel.
Quand il est manifeste que Dieu agit contre nous, chacun de Ses actes nous semble alors redoutable. Étant donné que le salut ne provient que du Seigneur, nous devons le saisir au moment opportun !
Existait-il un autre remède, que celui proposé par l’Éternel, pour sauver de la ruine, un tel royaume, au bord de la perdition ? N’y avait-il aucune Main compétente, qui puisse le sauver ? Dieu était tout à fait capable d’aider Son peuple et de le guérir !
Si les pécheurs meurent des « plaies » résultant de leur conduite, on peut affirmer que leur « sang retombe alors sur leur propre tête ». Celui de Christ est comparable au baume de Galaad : Son Esprit est le véritable « Médecin », le seul qui soit compétent. Les âmes peuvent être guéries, mais en fait, elles ne le désirent pas : les impies meurent ainsi, dans leur triste état, ne voulant pas venir à Christ pour être sauvés …