* Quatre mille personnes sont nourries miraculeusement (1-10). Christ met en garde contre les Pharisiens et les Hérodiens (11-21). Un aveugle est guéri (22-26). Pierre témoigne de Christ (27-33). On doit suivre Christ (34-38).
1 Ces jours-là, une foule [très] nombreuse s'était [de nouveau] réunie et n'avait pas de quoi manger. Jésus appela ses disciples et leur dit: 2 «Je suis rempli de compassion pour cette foule, car voilà trois jours qu’ils sont près de moi, et ils n'ont rien à manger. 3 Si je les renvoie chez eux à jeun, les forces leur manqueront en chemin, car quelques-uns d'entre eux sont venus de loin.» 4 Ses disciples lui répondirent: «Comment pourrait-on leur donner assez de pains à manger, ici, dans un endroit désert?» 5 Jésus leur demanda: «Combien avez-vous de pains?» «Sept», répondirent-ils. 6 Alors il fit asseoir la foule par terre, prit les sept pains et, après avoir remercié Dieu, il les rompit et les donna à ses disciples pour les distribuer; et ils les distribuèrent à la foule. 7 Ils avaient encore quelques petits poissons; Jésus [les] bénit et les fit aussi distribuer. 8 Ils mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restaient. 9 Ceux qui mangèrent étaient environ 4000. Ensuite Jésus les renvoya.
10 Aussitôt il monta dans la barque avec ses disciples et se rendit dans la région de Dalmanutha.
1-10 Notre Seigneur Jésus encouragea les plus démunis à venir à Lui, pour bénéficier de la Vie et de la Grâce. Christ connaît et considère chacun en particulier. La bonté du Seigneur est toujours disponible : pour bien le montrer, Il répéta ce miracle de la multiplication des pains, une seconde fois.
Les faveurs du Seigneur sont renouvelées, comme le sont nos différents besoins. Ceux qui, par la foi, dépendent de Christ n’ont pas à craindre le manque : ils agissent ainsi avec action de grâce.
11 Les pharisiens arrivèrent, se mirent à discuter avec Jésus et, pour le mettre à l'épreuve, lui demandèrent un signe venant du ciel. 12 Jésus soupira profondément dans son esprit et dit: «Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe? Je vous le dis en vérité, il ne sera pas donné de signe à cette génération.» 13 Puis il les quitta et remonta [dans la barque] pour passer sur l'autre rive.
14 Les disciples avaient oublié de prendre des pains; ils n'en avaient qu'un seul avec eux dans la barque. 15 Jésus leur fit cette recommandation: «Attention, méfiez-vous du levain des pharisiens et du levain d'Hérode.» 16 Les disciples raisonnaient entre eux [et disaient]: «C'est parce que nous n'avons pas de pains.» 17 Jésus, le sachant, leur dit: «Pourquoi raisonnez-vous sur le fait que vous n'avez pas de pains? Ne comprenez-vous pas et ne saisissez-vous pas encore? 18 Avez-vous [encore] le cœur endurci? Vous avez des yeux et vous ne voyez pas? Vous avez des oreilles et vous n'entendez pas? Ne vous rappelez-vous pas? 19 Quand j'ai rompu les cinq pains pour les 5000 hommes, combien de paniers pleins de morceaux avez-vous emportés?» «Douze», lui répondirent-ils. 20 «Et quand j'ai rompu les sept [pains] pour les 4000 hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées?» «Sept», répondirent-ils. 21 Et il leur dit: «[Comment] se fait-il que vous ne compreniez pas [encore]?»
11-21 Les incrédules obstinés ont toujours quelque chose à dire, d’ailleurs souvent vraiment absurde. S’ils ne veulent pas être convaincus, ils ne le seront pas. Hélas ! Que de raisons avons-nous de nous lamenter au sujet de ceux qui nous entourent, se détruisant avec leur entourage par leur incrédulité perverse et obstinée, leur hostilité à l’Évangile !
Lorsque nous oublions les œuvres de Dieu et que nous doutons de Lui, nous devrions nous reprendre sévèrement, comme Christ ici réprimande Ses disciples. Pourquoi nous méprenons-nous si souvent sur ce qu’Il veut dire, négligeons-nous Ses avertissements, doutons-nous de Sa Providence ?
22 Ils se rendirent à Bethsaïda; on amena un aveugle vers Jésus et on le supplia de le toucher. 23 Il prit l'aveugle par la main et le conduisit à l’extérieur du village; puis il lui mit de la salive sur les yeux, posa les mains sur lui et lui demanda s'il voyait quelque chose. 24 Il regarda et dit: «J'aperçois les gens, je les vois comme des arbres, et ils marchent.» 25 Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux et, quand l'aveugle regarda fixement, il fut guéri et vit tout distinctement. 26 Alors Jésus le renvoya chez lui en disant: «N'entre pas dans le village [et n'en parle à personne].»
22-26 Nous voici en présence d’un aveugle, amené à Christ par ses amis : cette démarche révèle la foi de ceux qui l’amenèrent. Si ceux qui sont « aveugles » spirituellement, ne prient pas pour eux-mêmes, leur famille et leurs amis devraient le faire pour eux : Christ serait heureux de les « toucher ».
La guérison de cet homme fut faite par étapes, ce qui n’était pas habituel dans les miracles opérés par le Seigneur. Christ montra par quelle méthode sont généralement guéris, ceux qui par nature sont « aveugles » spirituellement : en premier lieu, leur connaissance est embrouillée ; mais, comme la lumière du matin brille de plus en plus jusqu’au jour complet, de même, ces « aveugles » perçoivent alors les choses clairement.
Quand on ne prend pas en considération les faveurs de Christ, on en perd alors tout le bénéfice qui peut en résulter ; en de tels cas, le Seigneur fera connaître à ceux qui agissent de la sorte, la véritable valeur de Ses privilèges, provoquant la « soif » de les acquérir.
27 Jésus s'en alla avec ses disciples dans les villages voisins de Césarée de Philippe. Il leur posa en chemin cette question: «Qui suis-je, d’après les hommes?» 28 Ils répondirent: «Jean-Baptiste; d’après certains, Elie; d’après d'autres, l'un des prophètes.» 29 «Et d’après vous, qui suis-je?» leur demanda-t-il. Pierre lui répondit: «Tu es le Messie.» 30 Jésus leur recommanda sévèrement de n'en parler à personne.
31 Alors il commença à leur enseigner qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, par les chefs des prêtres et par les spécialistes de la loi, qu'il soit mis à mort et qu'il ressuscite trois jours après. 32 Il leur disait cela ouvertement. Alors Pierre le prit à part et se mit à le reprendre, 33 mais Jésus se retourna, regarda ses disciples et réprimanda Pierre en disant: «Arrière, Satan, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.»
27-33 Ces évènements sont écrits, afin que nous croyions véritablement que Jésus est le Christ, le fils de Dieu ! Les miracles de notre Seigneur nous assurent qu’Il ne fut pas vaincu, mais au contraire, Vainqueur !
Les disciples sont dès lors convaincus que Jésus est le Christ ; ils sont capables de supporter de l’entendre parler de Ses souffrances : en effet Jésus, dans ce texte, commence à les instruire à ce sujet.
Le Seigneur voit ce qui ne va pas, dans ce que nous disons ou faisons, ce dont nous sommes parfois incapables de vraiment nous rendre compte : Il connait notre état d’âme. La sagesse de l’homme n’est que folie, lorsqu’elle prétend que les ordonnances divines ont des limites.
Dans ce texte, nous voyons que Pierre ne comprit pas exactement la véritable nature du Royaume de Christ.
34 Puis il appela la foule avec ses disciples et il leur dit: «Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive! 35 En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. 36 Et que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme? 37 Que donnera un homme en échange de son âme? 38 En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi honte de lui quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges.»
34-38 On remarque souvent qu’il y avait de grands attroupements autour de Jésus, quand Il était ici-bas : chacun en effet, comptait recevoir de l’aide en divers cas.
S’il voulait que son âme « guérisse », chaque individu devait connaître l’enseignement donné ici par le Seigneur : c’était en fait prioritaire, sur à la recherche du bien être corporel.
Autant la joie d’être spirituellement au ciel avec Christ, est suffisante pour compenser la perte de notre vie pour Lui, autant le gain du monde entier pour le péché ne compensera pas la ruine de l’âme provoquée par ce dernier. Le jour approche, où la cause de Christ apparaîtra vraiment glorieuse, alors que certains la considèrent aujourd’hui misérable et nulle.
Puissions-nous méditer sur cette rencontre merveilleuse avec le Seigneur et envisager chaque objectif terrestre en fonction de ce grand jour !