* La foule suit Christ (1). Il guérit un lépreux (2-4). Un serviteur du centenier est guéri (5-13). Guérison de la belle-mère de Pierre (14-17). La proposition du scribe zélé (18-22). Christ dans une tempête (23-27). Il guérit deux hommes possédés de démons (28-34).
1 Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit.
1 Ce verset se rapporte à la fin du sermon précédent. Ceux à qui Christ s’est fait connaître, désirent en savoir plus sur Lui.
2 Alors un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit: «Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.» 3 Jésus tendit la main, le toucha et dit: «Je le veux, sois pur.» Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. 4 Puis Jésus lui dit: «Fais bien attention de n'en parler à personne, mais va te montrer au prêtre et présente l'offrande que Moïse a prescrite, afin que cela leur serve de témoignage.»
2-4 Dans ces versets, nous avons un récit de Christ, purifiant un lépreux qui s’était approché de Lui, convaincu que Jésus était doté de la Puissance divine.
Cette purification nous enseigne, non seulement à savoir compter sur Christ, Celui qui détient tous pouvoirs sur les maladies corporelles et qui peut les guérir, mais elle nous enseigne aussi de quelle manière nous devons le faire.
Lorsque nous ne sommes pas certains de pouvoir discerner la volonté divine, nous pouvons néanmoins être assurés de la véracité de Sa Sagesse et de Sa Miséricorde. Nulle culpabilité n’est trop grande, qui ne puisse être expiée par le sang de Christ ; nulle corruption n’est trop forte pour que Sa Grâce ne puisse la contenir. Pour être purifiés, nous devons nous recommander à la Miséricorde du Seigneur ; nous ne pouvons pas le Lui demander comme s’Il avait une dette envers nous, mais nous devons L’implorer humblement, comme pour obtenir une faveur.
Ceux qui recherchent Christ, par la foi, pour recevoir Sa Miséricorde et Sa Grâce, peuvent être certains que selon leur attitude, Il est tout à fait disposé à leur octroyer librement ces bénédictions. Les afflictions que nous pourrions connaître et qui finalement nous amènent au Seigneur, en nous faisant rechercher l’aide et le salut qui viennent de Lui, sont en fait, de véritables bénédictions !
Que ceux qui sont ainsi purifiés de leur « lèpre spirituelle » puissent se rendre auprès des serviteurs de Dieu et leur exposer leur cas, afin que ces derniers puissent les conseiller, les réconforter et prier pour eux !
5 Alors que Jésus entrait dans Capernaüm, un officier romain l'aborda et le supplia 6 en disant: «Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, et il souffre beaucoup.» 7 Jésus lui dit: «J'irai et je le guérirai.» 8 L’officier répondit: «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri. 9 En effet, moi aussi je suis un homme soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l'un: ‘Pars!’ et il part, à un autre: ‘Viens!’ et il vient, et à mon esclave: ‘Fais ceci!’ et il le fait.» 10 Après l'avoir entendu, Jésus fut dans l'admiration, et il dit à ceux qui le suivaient: «Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi. 11 Or, je vous le déclare, beaucoup viendront de l'est et de l'ouest et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux. 12 Mais ceux à qui le royaume était destiné seront jetés dans les ténèbres extérieures, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.» 13 Puis Jésus dit à l’officier: «Vas-y [et] sois traité conformément à ta foi.» Et au moment même le serviteur fut guéri.
5-13 Ce centurion, mentionné dans ce texte, était un païen, un soldat romain. Bien qu’il soit militaire, c’était cependant un homme pieux.
Aucune vocation, ni le fait de se trouver en un lieu hostile ne peuvent être une excuse à l’incrédulité et au péché. Remarquez comment ce centurion exposa le cas de son serviteur : nous devons, de même, nous sentir concernés par le sort des âmes de nos enfants et de nos serviteurs, qui peuvent se trouver spirituellement malades, sans toutefois en être vraiment conscients, ou qui ne savent pas discerner le bien inhérent à la piété ; nous devons les « apporter » à Christ, par la foi et dans la prière.
Remarquez également l’humilité de ce centurion : une âme remplie de modestie est rendue encore plus humble, par l’action de la Grâce de Christ.
Observez la grande foi de ce Romain. Plus nous manquons d’assurance en nous-mêmes, plus notre confiance sera affermie en Christ. Le centurion attribuait à Jésus, le pouvoir divin, et la pleine autorité sur toute créature et puissance de la nature, tel un maître sur ses serviteurs. Nous devrions être ainsi, voués au service de Dieu ; nous devrions aller et venir, selon les directives de Sa Parole et les dispositions de Sa Providence.
Quand le Fils de l’homme viendra de nouveau ici-bas, Il ne trouvera, hélas, qu’une petite foi, avec, comme conséquence de modestes « fruits spirituels » … Une profession de foi n’étant que parure extérieure peut nous faire appeler « enfants de Dieu » ; mais si nous nous satisfaisons de cet état, sans avoir rien d’autre à témoigner, nous serons alors jetés dehors.
Le serviteur du centurion fut guéri de sa maladie, son maître ayant obtenu l’approbation de sa foi. Le message adressé à ce militaire l’est également à tous : « crois, et tu recevras ; crois seulement ».
Remarquez au passage, la Puissance de Christ, et le pouvoir de la foi. La guérison de notre âme est subordonnée à l’intérêt manifeste que nous pouvons avoir, pour le sacrifice de Christ !
14 Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre. Il vit la belle-mère de celui-ci couchée, avec de la fièvre. 15 Il lui toucha la main et la fièvre la quitta; puis elle se leva et le servit.
16 Le soir venu, on amena vers Jésus de nombreux démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole et guérit tous les malades. 17 Ainsi s'accomplit ce que le prophète Esaïe avait annoncé: Il a pris nos faiblesses et il s'est chargé de nos maladies.
14-17 Pierre avait une épouse, bien qu’il soit apôtre de Jésus-Christ : ce fait montre que le Seigneur approuvait cet état d’homme marié, en manifestant sa sollicitude envers la mère de l’épouse de l’apôtre. L’église de Rome, qui interdit aux prêtres de se marier, est en pure contradiction avec l’état civil de Pierre (marié) : elle se repose, par ailleurs, beaucoup sur ce dernier.
Pierre accueillait sa belle-mère avec lui, dans sa famille, ce qui manifeste sa bonté envers sa parenté.
Dans la guérison spirituelle, l’Écriture parle, l’Esprit convainc, Il touche le cœur, « Il touche la main » (verset 8:15)*.
Ceux qui subissent une affection fiévreuse en ressortent habituellement affaiblis pendant encore quelque temps ; mais dans ce texte, pour montrer que cette guérison était vraiment surnaturelle, cette femme, se sentant bien, a pu s’occuper immédiatement des travaux de la maison. Les miracles que Jésus faisait étaient connus aux alentours et beaucoup accouraient vers Lui. Il guérissait tous les malades, quels qu’ils soient, et quel que soit le cas.
Il y a beaucoup de maladies et de calamités qui affectent le corps ; et il est ajouté, dans l’Évangile, que Jésus-Christ a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies, pour nous aider et nous réconforter dans nos afflictions, ce qui est bien plus efficace que tous les écrits des philosophes !
N’évaluons pas notre travail, nos ennuis ou nos dépenses, lorsque nous faisons du bien aux autres !
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.
18 Voyant une grande foule autour de lui, Jésus donna l'ordre de passer de l'autre côté du lac. 19 Un spécialiste de la loi s'approcha et lui dit: «Maître, je te suivrai partout où tu iras.» 20 Jésus lui répondit: «Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas un endroit où il puisse reposer sa tête.» 21 Un autre, parmi les disciples, lui dit: «Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père.» 22 Mais Jésus lui répondit: «Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts.»
18-22 Le scribe mentionné dans ce texte était trop empressé dans sa promesse de suivre le Seigneur ; il prétendait devenir lui-même un étroit collaborateur de Christ. Il semblait être très résolu …
De nombreuses résolutions d’engagements dans le ministère émanent d’une conviction hâtive, elles sont prises sans une réelle réflexion, qui cependant est nécessaire : cela ne mène souvent à rien.
Quand ce scribe proposa de suivre Christ, on aurait pu penser qu’il aurait dû être encouragé par ce Dernier ; un scribe peut avoir plus de crédit et rendre plus de services qu’une douzaine de pêcheurs ; mais Christ a vu l’état de son cœur, et Sa réponse fut en rapport avec les pensées de cet homme : en cela Le Seigneur enseigne à tous comment venir à Lui avec sincérité.
La résolution de ce scribe semble avoir été le résultat d’une pensée inconsidérée, guidée par la convoitise ; en fait Christ n’avait aucun endroit où reposer sa tête, et si cet homme voulait Le suivre, il ne devait pas compter être mieux loti. Nous avons des raisons de penser qu’ensuite, ce scribe quitta Jésus.
Un autre homme, voulant lui aussi suivre Christ, était par contre, trop lent. Tarder dans l’exécution d’une tâche est en quelque sorte aussi néfaste que de se précipiter pour l’exécuter. Cet homme demanda d’abord de pouvoir ensevelir son père, pour se mettre ensuite au service de Christ. Cela pouvait sembler tout à fait légitime, cependant il n’avait pas raison. Il n’avait pas le véritable zèle pour ce travail. Enterrer un mort, en particulier un père, est une chose respectable, mais ce n’était pas le moment adéquat.
Si Christ nous demande d’être à Son service, notre affection, même pour le plus proche de nos parents, et pour tout élément hostile à notre devoir, doit être mise de côté. Un esprit peu disposé ne manque jamais d’excuses …
Jésus lui dit : « suis-moi » ; sans aucun doute, une puissance émanait de cette parole, pour cet homme comme pour les autres ; il a donc suivi Christ, et s’est joint à lui. Le scribe quant à lui a dit : « je te suivrai » ; Christ lui répondit, pour en quelque sorte : « suis-moi ».
La comparaison de ces deux hommes nous indique que nous sommes amenés à Christ, par la force de Son appel ! Romains 9:16.
23 Il monta dans la barque et ses disciples le suivirent. 24 Soudain, il s'éleva sur le lac une si grande tempête que la barque était recouverte par les vagues. Et lui, il dormait. 25 Les disciples s'approchèrent et le réveillèrent en disant: «Seigneur, sauve-nous, nous allons mourir!» 26 Il leur dit: «Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi?» Alors il se leva, menaça les vents du lac et il y eut un grand calme. 27 Ces hommes furent très étonnés et dirent: «Quel genre d’homme est-ce? Même les vents et la mer lui obéissent!»
23-27 Il est réconfortant, pour ceux qui affrontent la mer en bateau, souvent au péril de leur vie, de méditer sur le fait qu’ils ont un Sauveur en Qui ils peuvent placer leur confiance, et à Qui ils peuvent adresser leurs prières : en effet, le Seigneur sait ce que c’est que d’être sur une eau tumultueuse, et de braver la tempête. Ceux qui, avec Christ, traversent « l’océan de ce monde » doivent s’attendre à des tourmentes.
La nature humaine de Christ ici-bas, semblable en toutes choses à la nôtre, à l’exception du péché, était soumise à la fatigue ; Il dormait dans cette barque, pour éprouver la foi de ses disciples. Ces derniers, dans leur crainte, s’approchèrent de leur Maître. Il en est ainsi pour une âme : quand les convoitises et les tentations nous assaillent et se multiplient, et que Dieu semble « endormi », notre âme peut être au bord du désespoir. Alors, un cri monte vers le Seigneur Jésus : « ne reste pas silencieux, sinon tout est fini pour moi ».
Beaucoup d’âmes pieuses sont cependant faibles dans la foi. Il est possible que des disciples de Christ soient inquiétés et remplis de crainte, en un jour d’orage ; se tourmenter en de telles circonstances est mauvais pour eux : ils peuvent être assujettis à des pensées lugubres ce qui est encore pire.
Les grandes « tempêtes » du doute et de la peur que peut traverser l’âme, sous la pression de « l’esprit d’esclavage », se terminent quelquefois dans une paix merveilleuse, créée et dictée par l’Esprit d’adoption.
Les disciples furent étonnés. Ils n’avaient jamais vu une telle tempête se transformer sur le champ, en un calme parfait. Celui qui peut faire cela, est capable de diriger toute chose en vue d’encourager la confiance et le réconfort que l’on peut avoir en Lui, même au jour le plus orageux ! Esaïe 26:4.
28 Lorsqu'il fut arrivé sur l'autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux démoniaques qui sortaient des tombeaux vinrent à sa rencontre. Ils étaient si dangereux que personne n'osait passer par là. 29 Et voilà qu’ils se mirent à crier: «Que nous veux-tu, [Jésus,] Fils de Dieu? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le moment fixé?» 30 Il y avait loin d'eux un grand troupeau de porcs en train de chercher à manger. 31 Les démons suppliaient Jésus: «Si tu nous chasses, permets-nous d'aller dans ce troupeau de porcs.» 32 «Allez-y!» leur dit-il. Ils sortirent des deux hommes et entrèrent dans les porcs. Alors tout le troupeau se précipita du haut de la falaise dans le lac, et ils moururent dans l'eau. 33 Les gardiens du troupeau s'enfuirent et allèrent dans la ville rapporter tout ce qui s'était passé et ce qui était arrivé aux démoniaques. 34 Alors tous les habitants de la ville sortirent à la rencontre de Jésus et, dès qu'ils le virent, ils le supplièrent de quitter leur territoire.
28-34 Les démons n’ont rien à faire avec Christ, en tant que Sauveur ; ils n’ont ni espérance ni avantage à attendre de Lui.
Oh ! Quelle profondeur trouve-t-on, dans le mystère de l’Amour divin ! Cet homme perdu avait tant à faire avec Christ, alors que les anges déchus n’ont rien à voir avec Lui ! Hé 2:16.
Ces démons étaient certainement tourmentés : ils étaient forcés d’avouer l’excellence qui est en Christ, et cependant, ils n’y avaient pas part. Ces êtres ne désirent pas avoir à faire avec Christ, le Souverain.
Remarquez le langage que tiennent ceux qui dédaignent l’Évangile de Christ. En fait, il ne faut pas croire que les démons n’ont rien à faire avec Christ, en tant que Juge : ils savent qu’ils Le rencontreront, et il en est ainsi pour tous les hommes.
Satan, avec tous ses moyens, ne peut pas aller plus loin qu’il ne lui est permis ; lui et ses démons doivent renoncer à toute possession d’individu, quand Christ l’ordonne. Ils sont incapables de briser la barrière de protection qui entoure les rachetés ; ils ne peuvent même pas entrer dans un pourceau sans la permission de Jésus ! En fait, dans ce texte, elle leur fut octroyée.
Dieu souvent, dans Sa Sagesse et Sa Sainteté, permet à Satan de déployer toute sa rage. Le diable se hâte alors de pousser les hommes à pécher ; il les pousse à commettre ce qu’ils ont résolu de ne pas faire, afin d’éprouver ni honte, ni chagrin : les « captifs » soumis à sa volonté sont dans une condition vraiment misérable …
Beaucoup de personnes préfèrent leurs « pourceaux spirituels » au Sauveur, étant donc séparés de Lui et de Son salut. Ils désirent, comme des « pourceaux » incapables de prendre de la nourriture convenable, que Christ s’en aille de leur cœur ; ils ne supportent pas que Sa Parole ait la moindre place en eux, parce que cela contrarierait leurs viles convoitises.
Il est tout à fait juste que Christ abandonne tous ceux qui Le méprisent ; Il leur dira alors : « fuyez, âmes maudites, allez vers ceux qui disent maintenant au Tout-Puissant : Laisse-nous ».