* Le succès des Juifs (1-19). La fête du Pourim, en mémoire de ce succès (20-32).
1 Le treizième jour du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar, le jour où le message du roi, qui avait valeur de loi, aurait dû entrer en vigueur, le jour où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva: ce fut au tour des Juifs de dominer ceux qui les détestaient. 2 Ils se rassemblèrent dans leurs villes respectives, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour porter la main contre ceux qui leur voulaient du mal. Personne ne leur opposa de résistance, tant les autres peuples avaient peur d’eux. 3 De plus, tous les chefs de province, les satrapes, les gouverneurs et les fonctionnaires du roi soutenaient les Juifs, tant ils avaient peur de Mardochée. 4 En effet, celui-ci jouait un rôle important au palais et sa réputation atteignait toutes les provinces car il exerçait une influence grandissante.
5 Les Juifs frappèrent tous leurs ennemis à coups d'épée, les tuant et les faisant disparaître. Ils traitèrent selon leur bon plaisir ceux qui les détestaient. 6 A Suse, la capitale, ils tuèrent et firent disparaître 500 hommes, 7 sans compter Parshandatha, Dalphon, Aspatha, 8 Poratha, Adalia, Aridatha, 9 Parmashtha, Arizaï, Aridaï et Vajezatha, 10 les dix fils d'Haman, fils d'Hammedatha, l'adversaire des Juifs. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage.
11 Le jour même, le nombre de personnes tuées à Suse, la capitale, fut communiqué au roi, 12 et celui-ci dit à la reine Esther: «A Suse, la capitale, les Juifs ont tué et fait disparaître 500 hommes, sans compter les dix fils d'Haman. Qu'auront-ils fait dans le reste de mes provinces? Cependant, quel est l’objet de ta demande? Il te sera accordé. Que désires-tu encore? Tu l'obtiendras.» 13 Esther répondit: «Si tu le juges bon, il faudrait autoriser les Juifs de Suse à agir demain encore conformément à la loi en vigueur aujourd'hui et pendre le corps des dix fils d'Haman à une potence.» 14 Le roi ordonna d’agir de cette manière.
Cet édit fut donc proclamé à Suse et l’on pendit le corps des dix fils d'Haman; 15 de plus, les Juifs de Suse se rassemblèrent de nouveau le quatorzième jour du mois d'Adar et tuèrent 300 hommes à Suse. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage. 16 Quant au reste des Juifs, ceux qui se trouvaient dans les autres provinces du roi, ils se rassemblèrent pour défendre leur vie et obtenir le repos vis-à-vis de leurs ennemis. Ils tuèrent 75'000 personnes parmi ceux qui les détestaient. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage. 17 Ils firent cela le treizième jour du mois d'Adar et se reposèrent le quatorzième, et ils en firent un jour réservé aux banquets et à la joie. 18 De leur côté, les Juifs de Suse s'étaient rassemblés les treizième et quatorzième jours et se reposèrent le quinzième; c’est donc ce jour-là qu’ils réservèrent aux banquets et à la joie. 19 Voilà pourquoi pour les Juifs de la campagne, ceux qui habitent des villes dépourvues de murailles, c’est le quatorzième jour du mois d'Adar qui est un jour réservé à la joie, aux banquets et à la fête, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres.
1-19 Les ennemis des Juifs ont eu l’ultime espoir d’avoir gain de cause, par le biais de l’ancien décret. S’ils n’avaient pas tenté de nuire au peuple de Dieu, ils n’auraient pas autant souffert. Les Juifs, par leur effort commun, se sont encouragés mutuellement. Apprenons à nous tenir coude à coude, dans un même esprit et une même pensée, cherchant à contrer ensemble les ennemis de nos âmes, qui essayent de nous voler notre foi, qui est plus précieuse que nos vies. Les Juifs, en honneur de leur religion, ont montré leur mépris des richesses du monde, ce qui pourrait laisser entendre qu’ils n’ont rien désiré d’autre que leur propre salut. En toutes circonstances, le peuple de Dieu devrait manifester son côté humain et son désintéressement, en refusant le plus souvent possible les avantages qui pourraient légalement lui être dus. Les juifs ont instauré une fête, le lendemain de leur victoire. Quand nous avons bénéficié de la grande miséricorde divine, nous devrions être zélés à Lui retourner davantage de chaleureuse reconnaissance.
Conséquences de la délivrance 9.20–10.3
20 Mardochée enregistra ces événements par écrit et envoya des lettres à tous les Juifs installés dans toutes les provinces du roi Assuérus, qu’ils soient près ou loin. 21 Il leur prescrivait de célébrer chaque année les quatorzième et quinzième jours du mois d'Adar. 22 En effet, c’étaient les jours où les Juifs avaient obtenu le repos vis-à-vis de leurs ennemis, le mois où leur tristesse avait été transformée en joie et leur deuil en fête. Ils devaient donc faire de ces jours des jours réservés aux banquets et à la joie, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres et où l'on fait des offrandes aux pauvres. 23 Les Juifs s'engagèrent à poursuivre ce qu'ils avaient déjà commencé de faire et ce que Mardochée leur avait prescrit.
24 En effet, Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l’adversaire de tous les Juifs, avait projeté de les faire disparaître et il avait jeté le «pour», c'est-à-dire le sort, en vue de semer le trouble parmi eux et de les faire disparaître. 25 Cependant, Esther s'était présentée devant le roi, et celui-ci avait ordonné par écrit de faire retomber sur la tête d'Haman le funeste projet qu'il avait formé contre les Juifs et de le pendre à une potence, ainsi que ses fils. 26 Voilà pourquoi on appela ces jours Pourim, d’après le mot «pour». Voilà pourquoi aussi, en s’appuyant sur toutes les instructions de cette lettre, sur ce qu'ils avaient eux-mêmes vu et sur ce qui leur était arrivé, 27 les Juifs prirent l'engagement irrévocable pour eux, pour leur descendance et pour tous ceux qui se joindraient à eux, de célébrer ces deux jours en respectant ce qui était prescrit et la date fixée, et ce chaque année, 28 de garder le souvenir de ces jours et les célébrer de génération en génération dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, et de ne jamais laisser ces jours de Pourim disparaître du milieu des Juifs ni leur souvenir s'effacer parmi leurs descendants.
29 La reine Esther, fille d'Abichaïl, et le Juif Mardochée écrivirent une seconde fois, avec toute l’autorité qui était la leur, pour confirmer la lettre relative aux Pourim. 30 On envoya des lettres à tous les Juifs, dans les 127 provinces du roi Assuérus. Porteuses d’un message de paix et de vérité, 31 elles confirmaient la date fixée pour les jours de Pourim par le Juif Mardochée et la reine Esther, mais aussi par les Juifs eux-mêmes, pour eux et leur descendance et contenaient les instructions relatives aux jeûnes et aux cris qui les accompagnaient. 32 Ainsi, l'ordre d'Esther confirma ces instructions relatives aux Pourim et il fut enregistré par écrit dans un livre.
20-32 La pratique et le respect des fêtes juives, sont une manifestation publique de la véracité des écrits de l’Ancien Testament. Bien que ces textes de l’Ancien Testament soient véridiques, le Messie que les juifs attendaient est en fait venu bien après ces faits ; aucun autre, que Jésus de Nazareth, ne peut être ce Messie. Cette fête a été instaurée arbitrairement, bien que cela se soit réalisé avec le consentement de l’Esprit divin. On lui a donné le nom de « fête du Pourim ». Le nom de cette fête a été attribué pour rappeler au peuple la toute-puissance du Dieu d’Israël, qui a atteint ses propres objectifs par le biais des superstitions païennes.
Lorsque nous passons en revue toutes les miséricordes que nous avons reçues, nous devrions nous remémorer aussi toutes les anciennes craintes et afflictions qui nous tracassaient. Quand les bénédictions divines nous sont accordées à titre personnel, nous ne devrions pas oublier le réconfort qu’elles nous ont procuré, ni manquer d’attribuer au Seigneur la gloire due à Son Nom. Que le Seigneur nous enseigne à nous réjouir, avec cette sainte joie qui seule est capable de nous faire entrevoir les bénédictions célestes, et de nous y préparer. Chaque manifestation de la bonté divine à notre égard devrait nous inciter à nous engager dans la pratique du bien, envers ceux qui ont particulièrement besoin de notre générosité. Mais par-dessus tout, notre rédemption par Jésus-Christ nous engage à Lui être reconnaissants, 2Corinthiens 8:9.