* La peste attaque le bétail (1-7). La plaie de la poussière et des ulcères (8-12). La menace de la grêle (13-21). La plaie de la grêle est infligée (22-35).
1 L'Eternel dit à Moïse: «Va trouver le pharaon et tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu des Hébreux: Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve. 2 Si tu refuses de le laisser partir et si tu le retiens encore, 3 la main de l'Eternel frappera tes troupeaux dans les champs, les chevaux, les ânes, les chameaux, les bœufs et les brebis; il y aura une mortalité très importante. 4 L'Eternel traitera de manière différente les troupeaux d'Israël et ceux des Egyptiens: rien de tout ce qui appartient aux Israélites ne mourra.’» 5 L'Eternel fixa un moment précis en disant: «Demain, l'Eternel fera cela dans le pays», 6 et il agit ainsi dès le lendemain. Tous les troupeaux des Egyptiens moururent, tandis que pas une seule bête des troupeaux des Israélites ne mourut. 7 Le pharaon s'informa de ce qui était arrivé et constata que pas une seule bête des troupeaux d'Israël n’était morte. Cependant, le cœur du pharaon resta insensible et il ne laissa pas partir le peuple.
1-7 Dieu veut qu’Israël soit délivré, Pharaon s’y oppose : Tel est l’objet de ce conflit qui n’en finit pas. La main du Seigneur attaque alors les troupeaux : beaucoup de bêtes succombent, victimes de cette plaie particulière. Ce dut être une grande perte pour les propriétaires égyptiens ; ils voulaient réduire Israël à la pauvreté, mais maintenant Dieu se charge de les anéantir personnellement !
La main de Dieu doit être discernée en toutes circonstances, même dans l’affliction de voir du bétail mourir par la maladie ; car pas un passereau ne tombe à terre sans le consentement de notre Père.
Aucune bête des enfants d’Israël ne périt ; le Seigneur a fait la sélection. Le bétail des Égyptiens, quant à lui, mourut ; c’était pour ce peuple un objet d’adoration. Il est normal que Dieu nous retire nos idoles. Ce tyran orgueilleux, ce cruel oppresseur, méritait un châtiment infligé par le grand Juge de l’univers. Quiconque subissant une punition méritée, n’a aucun prétexte de pouvoir se plaindre. La dureté du cœur dénote un état d’esprit qu’aucune menace, ni jugement, ni miséricorde ne peuvent ébranler sérieusement. Nanties d’une conscience étouffée, d’un cœur rempli d’orgueil et de préjugés, ces personnes persistent dans l’incrédulité et la désobéissance. On dit souvent qu’elles ont un cœur de pierre ! Par contre, un cœur meurtri et contrit est bien différent. Les pécheurs ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes car leur orgueil et leur impiété ne font qu’abuser de la bonté et de la patience divines. Quand parfois, le Seigneur endurcit le cœur des hommes, c’est toujours à cause de leurs péchés, commis préalablement.
8 L'Eternel dit à Moïse et à Aaron: «Remplissez vos mains de cendre de fourneau et que Moïse la jette vers le ciel sous les yeux du pharaon. 9 Elle deviendra une poussière qui couvrira toute l'Egypte et dans toute l'Egypte elle produira, sur les hommes et sur les animaux, des ulcères formés par une éruption de pustules.» 10 Ils prirent de la cendre de fourneau et se présentèrent devant le pharaon. Moïse la jeta vers le ciel et elle produisit sur les hommes et sur les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules. 11 Les magiciens furent incapables de se présenter devant Moïse à cause des ulcères. En effet, ils étaient couverts d’ulcères comme tous les Egyptiens. 12 L'Eternel endurcit le cœur du pharaon et celui-ci n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit à Moïse.
8-12 Les Égyptiens, ayant subi la mort de leur bétail et n’ayant pas compris l’avertissement divin, se trouvent maintenant confrontés à une nouvelle plaie qui attaque désormais directement leur corps. Quand des avertissements mineurs ne suffisent pas à convaincre les hommes, Dieu continue à en envoyer, mais cette fois, plus durs à supporter. Parfois Dieu révèle aux hommes leur péché, au moyen d’un châtiment.
Les Égyptiens avaient auparavant fait souffrir Israël par la chaleur des fours à briques ; maintenant ils sont eux-mêmes torturés par la chaleur de la poussière ! Cette plaie était particulièrement affligeante. Les magiciens étaient eux-mêmes frappés par les ulcères ! Leur puissance était déjà anéantie ; mais ils continuaient quand même à résister à Moïse, en incitant Pharaon à rester incrédule, jusqu’au dernier moment. Pharaon, en effet, continuait à s’obstiner. Il avait encore fermé son cœur et Dieu lui donnait une juste rétribution de cette attitude, en permettant à Satan de l’aveugler et de l’endurcir davantage. Si les hommes détournent leurs yeux de la lumière, il est juste que Dieu les rende aveugles. C’est le jugement le plus terrible qu’un homme puisse recevoir, à part celui d’aller en enfer.
13 L'Eternel dit à Moïse: «Lève-toi de bon matin et présente-toi devant le pharaon. Tu lui annonceras: ‘Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu des Hébreux: Laisse partir mon peuple afin qu'il me serve. 14 En effet, cette fois, je vais envoyer tous mes fléaux contre ton cœur, contre tes serviteurs et contre ton peuple, afin que tu saches qu’il n’y a personne qui soit pareil à moi sur toute la terre. 15 Si j'étais intervenu pour te frapper de la peste, toi et ton peuple, tu aurais disparu de la terre. 16 Mais *voilà pourquoi je t'ai suscité: c’est pour te montrer ma puissance et afin que mon nom soit proclamé sur toute la terre . 17 Si tu t'attaques encore à mon peuple et ne le laisses pas partir, 18 alors je ferai pleuvoir demain, à cette heure, une grêle si forte qu'il n'y en a pas eu de pareille en Egypte depuis le jour de sa fondation jusqu'à maintenant. 19 Fais donc mettre en sécurité tes troupeaux et tout ce qui t’appartient dans les champs. La grêle tombera sur tous les hommes et sur tous les animaux qui se trouveront dans les champs et qui n'auront pas été rassemblés dans les maisons, et ils mourront.’» 20 Les serviteurs du pharaon qui prirent la parole de l'Eternel au sérieux mirent leurs serviteurs et leurs troupeaux à l’abri dans les maisons, 21 tandis que ceux qui ne prirent pas la parole de l'Eternel à cœur laissèrent leurs serviteurs et leurs troupeaux dans les champs.
13-21 Moïse reçoit l’ordre d’aller porter à Pharaon un terrible message. La Providence divine a bien dicté au patriarche ce que doit être son attitude : rester ferme et résolu dans sa demande à Pharaon ; tous les éléments de ce texte révèlent la Puissance de Dieu, destinée à humilier et à terrasser le plus arrogant de Ses ennemis.
Quand la Justice divine menace d’envoyer un homme à la ruine, Sa Grâce, en même temps, montre le chemin du salut ! Dieu n’a pas fait seulement la différence entre les Égyptiens et les Israélites, mais aussi au sein des Égyptiens. Pharaon, en ne voulant pas se soumettre, attira en fait le jugement divin sur lui-même ; cependant, certains de ses sujets prirent peur et se mirent à l’abri : ils crurent aux paroles annoncées par le patriarche. Ils mirent à l’abri leurs serviteurs et leur bétail et firent ainsi preuve d’une grande sagesse. Même dans l’entourage de Pharaon, on craignit la Parole de Dieu. Est-ce que tous les enfants d’Israël eurent la même attitude ? Le texte nous rapporte que ceux qui furent incrédules laissèrent leurs troupeaux dans les champs. Ils s’obstinèrent et restèrent sourds aux avertissements les plus pressants et aux conseils les plus sages, étant ainsi redevables du sang de ceux qui périrent par leur faute.
22 L'Eternel dit à Moïse: «Tends ta main vers le ciel et qu'il tombe de la grêle dans toute l'Egypte. Qu’elle tombe sur les hommes, sur les animaux et sur toutes les herbes des champs en Egypte.» 23 Moïse tendit son bâton vers le ciel et l'Eternel envoya des coups de tonnerre et de la grêle; la foudre s’abattit sur la terre. L'Eternel fit pleuvoir de la grêle sur l'Egypte. 24 Il tomba de la grêle accompagnée de foudre; elle était tellement forte qu'il n'y en avait pas eu de pareille dans toute l'Egypte depuis qu'elle existe en tant que nation. 25 Dans toute l'Egypte, la grêle frappa tout ce qui se trouvait dans les champs, hommes ou animaux; elle frappa aussi toute la végétation et brisa tous les arbres. 26 Ce fut seulement dans la région de Gosen, là où se trouvaient les Israélites, qu'il n'y eut pas de grêle.
27 Le pharaon fit appeler Moïse et Aaron, et il leur dit: «Cette fois-ci, j'ai péché. C'est l'Eternel qui est juste, et mon peuple et moi nous sommes coupables. 28 Priez l'Eternel pour qu'il n'y ait plus de coups de tonnerre ni de grêle et je vous laisserai partir, on ne vous retiendra plus.» 29 Moïse lui dit: «Quand je sortirai de la ville, je lèverai les mains vers l'Eternel. Les coups de tonnerre cesseront et il n'y aura plus de grêle, afin que tu saches que la terre appartient à l'Eternel. 30 Cependant, je sais que toi et tes serviteurs, vous ne craindrez pas encore l'Eternel Dieu.»
31 Le lin et l'orge avaient été touchés parce que l'orge était déjà en épis et que c'était l’époque de la floraison du lin. 32 Quant au blé et à l'épeautre, ils n'avaient pas été touchés parce qu'ils sont plus tardifs. 33 Moïse sortit de chez le pharaon pour se rendre à l’extérieur de la ville, et il leva les mains vers l'Eternel. Les coups de tonnerre et la grêle s’arrêtèrent et la pluie ne tomba plus sur la terre. 34 Voyant que la pluie, la grêle et les coups de tonnerre s’étaient arrêtés, le pharaon continua de pécher et rendit son cœur plus insensible encore, tout comme ses serviteurs. 35 Le cœur du pharaon s'endurcit et il ne laissa pas partir les Israélites. Cela se passa comme l'Eternel l'avait dit par l'intermédiaire de Moïse.
22-35 Que de ravages cette grêle a pu occasionner ! Elle a tué à la fois les hommes et le bétail. Les céréales des champs furent détruites et seuls les plants encore sous terre furent épargnés. Le Pays de Gossen fut préservé. Dieu, en effet, est tout à fait capable d’envoyer la pluie et la grêle sur une ville, tout en en épargnant une autre, selon Son bon vouloir ou Son jugement. Pharaon s’est humilié devant Moïse. Nulle autre personne n’aurait pu mieux l’avertir : il reconnut sa méchanceté tout en avouant que l’Éternel est juste.
Dieu parle toujours, en toute Justice, bien qu’Il s’exprime parfois au moyen de tonnerre et d’éclairs. Mais le cœur de Pharaon s’endurcit une fois de plus. Moïse s’adressa à Dieu ; le patriarche avait des raisons de penser que Pharaon se repentirait de sa conduite : il était tenté de faire un pacte avec lui. Moïse sortit de la ville, étendant ses mains vers l’Éternel, pour que la pluie et la grêle s’arrêtent et ainsi libérer Pharaon et ses serviteurs.
La paix avec Dieu protège les hommes de la colère des éléments célestes. Pharaon fut effrayé par ce jugement terrible, mais une fois la calamité passée, il oublia sa promesse. Ceux qui n’améliorent pas leur cœur quand ils sont confrontés aux jugements tombent dans une situation qui ne fait qu’empirer.