* La transfiguration (1-13). Un esprit démoniaque chassé (14-29). Les apôtres réprimandés (30-40). Préférer la souffrance au péché (41-50).
1 Il leur dit encore: «Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d'avoir vu le royaume de Dieu venir avec puissance.»
2 Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les conduisit seuls à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; 3 ses vêtements devinrent resplendissants et d'une telle blancheur que personne sur la terre ne peut blanchir ainsi. 4 Elie et Moïse leur apparurent; ils s'entretenaient avec Jésus. 5 Pierre prit la parole et dit à Jésus: «Maître, il est bon que nous soyons ici. Faisons trois abris: un pour toi, un pour Moïse et un pour Elie.» 6 Il ne savait que dire, car ils étaient effrayés. 7 Une nuée vint les couvrir, et de la nuée sortit une voix: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé: écoutez-le!» 8 Aussitôt les disciples regardèrent tout autour et ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
9 Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne dire ce qu'ils avaient vu à personne jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité. 10 Ils retinrent cette parole, se demandant entre eux ce que signifiait ressusciter. 11 Puis ils lui posèrent cette question: «Pourquoi les spécialistes de la loi disent-ils qu'Elie doit venir d'abord?» 12 Il leur répondit: «Elie doit venir d'abord pour rétablir toutes choses. Et pourquoi est-il écrit, à propos du Fils de l'homme, qu'il doit souffrir beaucoup et être méprisé? 13 Mais je vous le dis: Elie est déjà venu et ils l'ont traité comme ils ont voulu, conformément à ce qui est écrit à son sujet.»
1-13 Ce texte est une prédiction de l’approche imminente du Royaume de Christ. Nous avons un aperçu de ce Royaume, dans la transfiguration de Christ. Il est bon d’être loin du monde et seul avec le Seigneur ; qu’il sera bon d’être avec Christ glorifié dans les cieux, avec tous les Saints !
Mais quand tout va pour le mieux, en ce qui nous concerne, nous avons tendance à ne pas faire cas de notre prochain, et dans la plénitude de notre contentement, nous oublions les nombreux besoins que peuvent avoir nos frères.
Dans ce texte, Dieu reconnaît Jésus et L’accepte comme Son Fils bien-aimé ; Il est également prêt à nous accepter, toujours au Nom de Christ. Cependant, nous devons Le reconnaître et L’accepter en tant que Sauveur bien-aimé ; nous devons abandonner notre « moi », pour être dirigés par le Seigneur. Christ n’abandonne pas notre âme, même quand les joies et le bien-être s’en écartent.
Jésus expliqua dans ce texte, la prophétie au sujet d’Élie. Cela pouvait s’appliquer tout à fait au mauvais traitement subi par Jean-Baptiste.
14 Lorsqu'ils revinrent vers les disciples, ils virent autour d'eux une grande foule et des spécialistes de la loi qui discutaient avec eux. 15 Dès que les gens virent Jésus, ils furent surpris et accoururent pour le saluer. 16 Il leur demanda: «De quoi discutez-vous avec eux?» 17 Un homme de la foule lui répondit: «Maître, je t'ai amené mon fils qui a un esprit muet. 18 Partout où l'esprit s’empare de lui, il le jette par terre; l'enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai prié tes disciples de chasser l'esprit et ils n'ont pas pu.» 19 «Génération incrédule, leur dit Jésus, jusqu'à quand serai-je avec vous? Jusqu'à quand devrai-je vous supporter? Amenez-le-moi.» On le lui amena. 20 Dès que l'enfant vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence; il tomba, et il se roulait par terre en écumant. 21 Jésus demanda au père: «Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il?» «Depuis son enfance, répondit-il, 22 et souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire mourir. Mais si tu peux faire quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous.» 23 Jésus lui dit: «Si tu peux! Tout est possible à celui qui croit.» 24 Aussitôt le père de l'enfant, [en larmes,] s'écria: «Je crois, [Seigneur,] viens au secours de mon incrédulité!» 25 Voyant accourir la foule, Jésus menaça l'esprit impur en lui disant: «Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus.» 26 L'esprit sortit de l'enfant en poussant des cris et en le secouant très violemment. L'enfant devint comme mort, de sorte que beaucoup disaient qu'il était mort, 27 mais Jésus le prit par la main, le fit lever, et il se tint debout.
28 Quand Jésus entra dans la maison, ses disciples lui demandèrent en privé: «Pourquoi n'avons-nous pas pu chasser cet esprit?» 29 Il leur dit: «Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière [et par le jeûne].»
14-29 Le père de l’enfant souffrant, regrettait le manque de puissance des disciples ; en fait, Christ attribue la déception de cet homme à son manque de foi.
Beaucoup de promesses divines sont corolaires à notre foi. Si tu crois, il est alors possible que ton cœur endurci s’attendrisse, que tes maladies spirituelles soient guéries ; faible comme tu es, tu pourrais alors par la foi, « te tenir debout spirituellement », jusqu’à la fin. Ceux qui se plaignent de leur incrédulité, doivent porter leurs regards vers Christ pour recevoir la Grâce qui seule pourra les aider à lutter contre ce manque de foi : cette Grâce est toute suffisante !
Quand Jésus guérit, Il agit avec efficacité. Mais Satan résiste pour ne pas être chassé de ceux qui sont ses esclaves depuis longtemps ; quand il ne parvient pas à désappointer ou à détruire le pécheur, il provoque en lui toutes les terreurs possibles.
Les disciples de Christ ne doivent pas estimer qu’il est possible d’accomplir leur travail avec la même facilité dans tous les cas ; certains services provoquent plus de souffrances que d’autres …
30 Ils partirent de là et traversèrent la Galilée. Jésus ne voulait pas qu'on le sache, 31 car il enseignait ses disciples et il leur disait: «Le Fils de l'homme sera livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir et, trois jours après avoir été mis à mort, il ressuscitera.» 32 Cependant, les disciples ne comprenaient pas cette parole et ils avaient peur de l'interroger.
33 Ils arrivèrent à Capernaüm. Lorsqu'il fut dans la maison, Jésus leur demanda: «De quoi discutiez-vous en chemin?» 34 Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. 35 Alors il s'assit, appela les douze et leur dit: «Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.» 36 Il prit un petit enfant, le plaça au milieu d'eux et, après l'avoir pris dans ses bras, il leur dit: 37 «Celui qui accueille en mon nom un de ces petits enfants, c’est moi-même qu’il accueille, et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m'a envoyé.»
38 Jean lui dit: «Maître, nous avons vu quelqu'un chasser des démons en ton nom, et nous l'en avons empêché parce qu'il ne nous suit pas.» 39 «Ne l'en empêchez pas, répondit Jésus, car personne ne peut faire un miracle en mon nom et aussitôt après dire du mal de moi. 40 En effet, qui n'est pas contre nous est pour nous.
30-40 Dans ce texte, nous voyons Christ commencer à annoncer l’approche du temps où Il va devoir subir Ses souffrances : il n’y avait en cela rien d’anormal, Il allait en effet être livré aux mains des impies ; ces derniers allaient traiter honteusement le Fils de l’homme, qui venait ici-bas pour racheter les pécheurs et leur offrir un salut merveilleux. Il faut remarquer que lorsque Jésus parlait de Sa mort future, Il mentionnait toujours Sa résurrection : Il reprochait à Ses disciples de ne pas comprendre ces évènements à venir.
Beaucoup demeurent dans l’ignorance parce qu’ils éprouvent une certaine gêne à s’informer sur divers sujets. Hélas ! Alors que le Sauveur diffuse pleinement tout ce qui concerne Son Amour et Sa Grâce, les hommes sont tellement aveuglés, qu’ils ne peuvent comprendre Son enseignement.
Nous rendrons des comptes à Dieu pour nos diverses discussions et querelles, relatives à la recherche d’un certain rang dans l’échelle sociale. Ceux qui marchent vraiment dans l’humilité, ressemblent sous cet angle, à Christ : Il les conduira alors avec plus d’affection. Jésus enseigna Ses disciples par cette évocation : « quiconque reçoit en mon Nom un de ces petits enfants, me reçoit moi-même ».
Beaucoup de personnes sont comme les disciples de cette époque (verset 9:38*): elles sont prêtes à dénigrer les hommes qui, au Nom de Christ, prêchent avec succès la repentance des pécheurs, alors que ces derniers ne les suivent pas. Notre Seigneur a blâmé les apôtres, leur rappelant que celui qui fait des miracles en son nom ne sera pas contre Lui. Si des pécheurs, suite à une prédication, sont amenés à la repentance, à croire en Christ, et à vivre sobrement, dans la sainteté et la droiture, nous voyons alors que le Seigneur travaille en leur cœur, par le biais de ces prédications.
*Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.
41 Et celui qui vous donnera à boire un verre d'eau en mon nom, parce que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra pas sa récompense. 42 Mais si quelqu'un fait trébucher un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on attache à son cou une grosse meule de moulin et qu'on le jette à la mer.
43 »Si ta main te pousse à mal agir, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie que d'avoir les deux mains et d'aller en enfer, dans le feu qui ne s'éteint pas, 44 [là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas ]. 45 Si ton pied te pousse à mal agir, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie que d'avoir les deux pieds et d'être jeté en enfer, [dans le feu qui ne s'éteint pas, 46 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas ]. 47 Et si ton œil te pousse à mal agir, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu avec un seul œil que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans l’enfer [de feu], 48 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas. 49 En effet, tout homme sera salé de feu [et tout sacrifice sera salé de sel]. 50 Le sel est une bonne chose, mais s'il perd sa saveur, avec quoi la lui rendrez-vous? Ayez du sel en vous-mêmes et soyez en paix les uns avec les autres.»
41-50 Il est dit de manière répétée aux méchants, que « leur ver ne meurt pas », de même que, « leur feu ne s’éteint pas ».
Sans aucun doute, les remords de la conscience, avec l’image profonde qui en découle, sont ce « ver » qui ne meurt pas. Il est absolument certain qu’il vaut mieux subir toutes les souffrances possibles, les épreuves et l’humiliation décrites dans ce texte, et être ensuite éternellement heureux, plutôt que de prendre plaisir à toutes sortes de joies temporaires ici-bas, et être misérable à jamais ensuite.
Comme des sacrifices, nous devons être « assaisonnés de sel » : nos affections corrompues doivent être domptées et mortifiées par le Saint-Esprit. Ceux qui possèdent le « sel de la Grâce », doivent montrer qu’ils appliquent de tels préceptes, établis dans leur cœur, inhibant les diverses corruptions de l’âme, qui ne peuvent qu’offenser Dieu et blesser notre conscience.