* Jésus retourne à Capernaüm, et guérit un paralytique (1-8). L’appel de Matthieu (9). La fête chez Matthieu, (ou Lévi) (10-13). Les objections des disciples de Jean (14-17). Christ guérit la fille de Jaïrus, Il guérit la femme, à la perte de sang (18-26). Il guérit deux aveugles (27-31). Christ chasse un démon, d’un muet (32-34). Il envoie les apôtres en mission (35-38).
1 Jésus monta dans une barque, traversa le lac et se rendit dans sa ville. 2 Des personnes lui amenèrent un paralysé couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: «Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.»
3 Alors, quelques spécialistes de la loi se dirent en eux-mêmes: «Cet homme blasphème.» 4 Mais Jésus connaissait leurs pensées; il dit: «Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées en vous-mêmes? 5 En effet, qu'est-ce qui est le plus facile à dire: ‘Tes péchés te sont pardonnés’, ou: ‘Lève-toi et marche’? 6 Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, lève-toi – dit-il alors au paralysé –, prends ta civière et retourne chez toi.» 7 L’homme se leva et rentra chez lui. 8 Quand la foule vit cela, elle fut émerveillée et célébra la gloire de Dieu, qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
1-8 La foi des amis du paralytique qui l’amenèrent à Christ, était grande ; ils croyaient fermement que Jésus-Christ pouvait le guérir, et qu’Il allait le faire.
Une foi solide ne considère aucun obstacle, pour se diriger vers Christ. Ces hommes disposaient d’une telle foi ; ils amenèrent le paralytique à Christ, convaincus de Sa Puissance. Il s’agissait d’une foi active.
Le péché peut être pardonné, alors que la maladie peut subsister, par contre la maladie peut être ôtée, sans que le péché ne soit pardonné : si nous disposons du réconfort de la Paix divine, avec en plus, la joie d’être guéri d’une maladie, cette guérison est alors réellement une miséricorde. Cela ne doit surtout pas nous encourager à pécher !
Si l’on apporte son péché à Jésus-Christ, en tant que « maladie et misère » dont on veut être guéri et délivré, c’est une bonne démarche ; mais si l’on veut venir à Lui, sans vouloir renoncer à ces péchés, nous commettons alors une grossière erreur, nous sommes victimes d’une misérable illusion. La grande intention de Jésus, dans la Rédemption qu’Il offre, consiste à séparer notre cœur du péché. Notre Seigneur Jésus a une parfaite connaissance de tout ce que nous pensons.
Il y a une grande quantité de maux, dans les pensées coupables ; ils sont très offensifs pour le Seigneur. Christ a choisi de montrer que Sa grande mission dans le monde était de sauver Son peuple de ses péchés. Dans ce texte, Il a évité de débattre longuement avec les scribes : Il a parlé de la guérison de l’homme malade. Non seulement ce dernier n’avait plus besoin d’être porté sur son lit, mais il avait la force de porter sa couche !
Dieu doit être glorifié pour toute Sa Puissance qu’Il nous accorde, pour accomplir le bien !
9 Jésus partit de là. En passant, il vit un homme assis au bureau des taxes et qui s'appelait Matthieu. Il lui dit: «Suis-moi.» Cet homme se leva et le suivit.
9 Comme tous ceux que Christ a appelés pour Son service, Matthieu exerçait une profession. Alors que Satan provoque avec ses tentations, les personnes oisives, Christ, de Son côté, appelle ceux qui travaillent.
« Par nature, nous Te sommes opposés, Ô notre Dieu ; incite-nous à Te suivre ; entraîne-nous par Ta puissante Parole, et nous accourrons auprès de Toi. Par Ton Esprit, parle à notre cœur ; le monde ne peut pas nous retenir, Satan ne peut pas nous arrêter en chemin, nous nous lèverons et nous Te suivrons ».
Par le biais de Christ, un changement à salut est opéré dans l’âme : Il en est l’Auteur, et Sa Parole en est le moyen. Ni la position administrative de Matthieu, ni son salaire, n’ont pu le retenir, quand Christ l’a appelé. Il a tout laissé.
Bien que nous voyions certains disciples, anciens pêcheurs « professionnels », retourner ultérieurement parfois à la pêche, nous ne verrons plus jamais Matthieu retourner à son gain coupable.
10 Comme Jésus était à table dans la maison, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. 11 Les pharisiens virent cela et dirent à ses disciples: «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs?» 12 Mais Jésus, qui avait entendu, leur dit: «Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. 13 Allez apprendre ce que signifie: Je désire la bonté, et non les sacrifices. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, [à changer d’attitude].»
10-13 Quelque temps après avoir été appelé par Jésus, Matthieu chercha à amener ses anciens collègues de travail, pour qu’ils entendent le Seigneur. Il savait, par expérience, ce que la Grâce de Christ pouvait faire, et il ne désespérait pas au sujet de ces hommes.
Ceux qui sont réellement amenés à Christ, ne peuvent que désirer que d’autres y viennent aussi. Ceux qui estiment que leur âme n’est pas malade n’accueillent pas avec plaisir le « Médecin spirituel ». C’était le cas des Pharisiens ; ils méprisaient Christ parce qu’ils s’estimaient intègres ; mais les publicains, pauvres et pécheurs, ressentirent qu’ils manquaient manifestement d’instruction spirituelle.
Il est facile, et trop commun, de mal interpréter les meilleures paroles et actions des autres. On peut suspecter, sans grand risque de se tromper, que ceux qui ne sont pas au bénéfice de la Grâce de Dieu ne soient pas satisfaits que d’autres l’obtiennent.
Quand, dans ce texte, nous voyons Christ converser avec des pécheurs, nous savons qu’Il agit par pure Miséricorde ; promouvoir la conversion des âmes est le plus grand acte de compassion.
L’appel de l’Évangile est un appel à la repentance ; un appel qui nous invite à changer notre esprit, à changer nos voies.
Si les hommes n’avaient pas été pécheurs, Christ n’aurait pas eu à venir parmi eux. Examinons-nous, afin de nous assurer que notre « maladie spirituelle » a disparu et que nous avons appris à suivre les directives de notre « grand Médecin » !
14 Alors les disciples de Jean vinrent vers Jésus et dirent: «Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous [souvent], tandis que tes disciples ne jeûnent pas?» 15 Jésus leur répondit: «Les invités à la noce peuvent-ils être tristes tant que le marié est avec eux? Les jours viendront où le marié leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. 16 Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieil habit, car la pièce ajoutée arrache une partie de l'habit et la déchirure devient pire. 17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon les outres éclatent, le vin coule et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent.»
14-17 À l’époque relatée dans ce texte, Jean était en prison ; les circonstances, son caractère, et la nature du message qu’il a donné pour délivrer les pécheurs ont conduit ceux qui lui étaient particulièrement attachés, à observer de fréquents jeûnes.
Christ se réfère au témoignage que Jean donnait sur lui-même, Jean 3:29. Bien qu’il n’y ait aucun doute sur le fait que Jésus et Ses disciples vivaient d’une façon simple et frugale, il n’aurait pas été normal, pour ses disciples, de jeûner, alors qu’ils bénéficiaient du réconfort de la présence du Seigneur. Tant qu’Il était avec eux, tout était bien : la présence du soleil donne le jour, son absence, par contre, produit la nuit.
Notre Seigneur a alors rappelé à Ses disciples des règles communes de prudence. Il n’était pas habituel de prendre un morceau de tissu neuf, pour l’apposer sur un vieux vêtement : il y aurait eu alors, incompatibilité entre le tissu solide, et celui, tout assoupli du vieux vêtement ; la déchirure aurait été inévitable.
Les hommes avisés ne mettent pas du vin nouveau dans de vieilles outres, susceptibles de se rompre ou pouvant éclater par la fermentation du vin. Mais en mettant ce vin nouveau dans des outres neuves, les deux seront préservés.
De grandes précautions et de la prudence sont essentielles, afin que les jeunes convertis ne puissent pas avoir d’idées moroses et peu engageantes, sur le ministère pour notre Dieu ; notre devoir est de les informer objectivement, dès qu’ils sont capables de la comprendre.
18 Tandis qu'il leur adressait ces paroles, un chef arriva, se prosterna devant lui et dit: «Ma fille est morte il y a un instant; mais viens, pose ta main sur elle et elle vivra.» 19 Jésus se leva et le suivit avec ses disciples.
20 C'est alors qu'une femme qui souffrait d'hémorragies depuis 12 ans s'approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement, 21 car elle se disait: «Si je peux seulement toucher son vêtement, je serai guérie.» 22 Jésus se retourna et dit en la voyant: «Prends courage, ma fille, ta foi t'a sauvée.» Et cette femme fut guérie dès ce moment.
23 Lorsque Jésus fut arrivé à la maison du chef, il vit les joueurs de flûte et la foule bruyante. 24 Il leur dit: «Retirez-vous, car la jeune fille n'est pas morte, mais elle dort», et ils se moquaient de lui. 25 Quand la foule eut été renvoyée, il entra, prit la main de la jeune fille, et la jeune fille se leva. 26 Cette nouvelle se propagea dans toute la région.
18-26 La mort de nos parents est un moyen de nous conduire à Christ, Celui qui est notre vie. Il est très honorable, pour les plus grands souverains de s’attendre au Seigneur Jésus ; en fait, ceux qui veulent recevoir la Miséricorde de Christ doivent d’abord l’honorer.
La diversité des méthodes utilisées par Christ pour accomplir Ses miracles provient peut-être des différents tempéraments et dispositions d’esprit rencontrés chez ceux qui se sont approchés de Lui : Jésus, Celui qui recherche les cœurs, le savait parfaitement.
Une pauvre femme s’est approchée de Christ, et par ce fait, elle reçut Sa Miséricorde. Si nous « touchons » seulement, comme l’a fait cette femme, l’ourlet du vêtement de Christ, avec une foi fervente, nos pires maux seront guéris ; il n’y a pas d’autre moyen véritable de guérison, ni crainte à avoir de ce qu’Il connaît toutes choses, éléments qui sont une peine et un fardeau pour nous, que nous n’oserions même pas avouer à un ami intime.
Lorsque Christ est entré dans la maison de ce chef, Il s’exclama : « retirez-vous ». Parfois, quand la peine de ce monde prédomine en notre cœur, il est difficile pour Christ d’entrer et d’apporter Son réconfort. La fille de ce chef était vraiment morte … mais pas pour Christ. La mort d’une personne intègre peut être considérée, d’une certaine manière, comme un sommeil. Les paroles et les œuvres de Jésus peuvent, au premier abord, ne pas être comprises : elles ne doivent pas cependant, être méprisées.
Les occupants de cette maison furent renvoyés. Les moqueurs, qui rient de ce qu’ils ne comprennent pas, ne sont pas aptes à être des témoins des œuvres merveilleuses de Christ. Les âmes « mortes » ne peuvent pas être élevées à la vie spirituelle, à moins que Christ ne les prenne en main : c’est ce qui est fait par Sa toute Puissance.
Si ce simple exemple de Christ, ressuscitant quelqu’un, a tant opéré pour Sa « célébrité », que sera Sa Gloire quand tous ceux qui sont dans leur tombe entendront Sa voix et se lèveront ? Ceux qui ont pratiqué le bien se dresseront, pour la résurrection à la vie, mais ceux qui ont fait le mal, se lèveront … pour connaître la damnation.
27 Quand Jésus partit de là, il fut suivi par deux aveugles qui criaient: «Aie pitié de nous, Fils de David !» 28 Lorsqu'il fut arrivé à la maison, les aveugles s'approchèrent de lui et Jésus leur dit: «Croyez-vous que je puisse faire cela?» «Oui, Seigneur», lui répondirent-ils. 29 Alors il toucha leurs yeux en disant: «Soyez traités conformément à votre foi», 30 et leurs yeux s'ouvrirent. Jésus leur recommanda avec sévérité: «Faites bien attention que personne ne le sache!» 31 mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.
27-31 À cette époque, les Juifs attendaient l’apparition du Messie ; ces deux aveugles savaient et proclamaient dans les rues de Capernaüm, qu’Il était venu, et qu’Il s’appelait Jésus.
Ceux qui ont perdu la vue peuvent, par la Grâce de Dieu, comprendre la cause de leur infirmité. Quels que soient nos fardeaux ou nos nécessités, nous n’avons besoin de rien d’autre que de bénéficier de la Miséricorde de notre Seigneur Jésus. En Christ il y a suffisamment pour tous !
Ces aveugles suivirent Jésus, en criant à haute voix. Le Seigneur voulait éprouver leur foi, voulant également par là, nous enseigner à prier sans cesse, sans faillir, même si la réponse à notre prière n’est pas immédiate. Ils suivirent donc Christ en criant ; en fait, la question primordiale est la suivante : « croyez-vous » ? Certains peuvent, par nature, être sincères, mais ce n’est que la Grâce qui peut apporter la foi.
Christ toucha les yeux de ces hommes : en fait, Il apporte la vue aux « âmes aveugles », par la puissance de Sa Grâce, liée à Sa Parole ; Il les guérit selon leur foi. Ceux qui viennent à Jésus-Christ, en recevront toutes choses, non pas selon leurs propres convoitises, ni selon leur confession, mais selon leur foi.
Christ a quelquefois caché Ses miracles, ne voulant pas exciter le sentiment de vanité qui prédominait parmi les Juifs : leur Messie devait être un prince temporel ; Jésus voulait éviter ainsi les tumultes et les séditions parmi le peuple.
32 Comme ils s'en allaient, on amena à Jésus un démoniaque muet. 33 Il chassa le démon et le muet se mit à parler. La foule disait, émerveillée: «On n’a jamais rien vu de pareil en Israël», 34 mais les pharisiens disaient: «C'est par le prince des démons qu'il chasse les démons.»
32-34 Un démoniaque muet est préférable à un démoniaque qui blasphème. Les guérisons opérées par Christ frappent à la racine du mal, et en enlèvent la cause, en brisant le pouvoir de Satan.
Rien ne peut convaincre ceux qui sont orgueilleux. Ils croiront n’importe quoi, même si c’est faux ou absurde, plutôt que l’Écriture Sainte ; et ils montrent ainsi l’inimitié de leur cœur envers un Dieu saint.
35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages; il enseignait dans les synagogues, proclamait la bonne nouvelle du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité. 36 A la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n'ont pas de berger . 37 Alors il dit à ses disciples: «La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. 38 Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.»
35-38 Jésus n’a pas visité seulement des grandes villes prospères, Il est aussi passé dans des villages tristes et insignifiants : mais partout où Il prêcha, Il guérit !
L’âme la plus médiocre ici-bas est précieuse pour Christ : elle doit donc l’être aussi pour nous, autant que celle des personnes importantes.
Il y avait des sacrificateurs, des Lévites, et des scribes, partout en Israël ; mais ils n’étaient en fait, que des « pasteurs de néant », Zacharie 11:17 : c’est pourquoi Christ avait compassion du peuple, qui n’était composé que de « brebis errantes », des individus périssant, par manque de connaissance religieuse.
À ce jour encore, de vastes multitudes sont des brebis sans berger, dont nous devons avoir compassion, et faire tout ce que nous pouvons pour les aider. Les multitudes qui ont besoin d’instruction spirituelle représentent une moisson abondante, qui nécessite beaucoup d’ouvriers actifs : mais peu de personnes se sont hélas levées pour cette tâche.
Christ est le Seigneur de la moisson. Prions pour que beaucoup puissent se lever et être envoyés pour travailler et amener des âmes à Christ. Quelle bénédiction de voir Dieu sur le point d’accorder Sa miséricorde envers un peuple, et d’inciter ce dernier à prier pour cette cause ! Les missions confiées aux « moissonneurs », qui partent, en réponse à cette prière, ont toutes les chances de remporter du succès !