* L’éternité de Dieu, la faiblesse de l’homme (1-6). Soumission aux châtiments divins (7-11). Prière pour la miséricorde et la grâce (12-17).
1 Prière de Moïse, homme de Dieu.
Seigneur, tu as été pour nous un refuge de génération en génération. 2 Avant que les montagnes soient nées, avant que tu aies créé la terre et le monde, d’éternité en éternité tu es Dieu. 3 Tu fais retourner les hommes à la poussière et tu leur dis: «Fils d’Adam, retournez à la terre!» 4 car *1000 ans sont à tes yeux comme la journée d’hier: elle passe comme le quart de la nuit. 5 Tu les emportes, semblables à un rêve qui, le matin, passe comme l’herbe: 6 elle fleurit le matin et elle passe; on la coupe le soir et elle sèche.
1-6 On suppose que ce psaume se réfère à la sentence donnée à Israël lors de la traversée du désert, Nombres 14:1-45. La faveur et la protection divine sont les seuls appuis et réconforts de l’âme dans ce monde de méchanceté. Jésus-Christ est « le lieu » vers lequel nous pouvons nous réfugier. Nous sommes des créatures mortelles, tout notre confort ici-bas est périssable, mais Dieu est un dieu éternel, accessible pour chaque croyant. Quand Dieu par la maladie ou l’affliction conduit les hommes vers leur perte, Il les appelle à se repentir de leurs péchés et à vivre une nouvelle vie.
Mille ans ne sont rien face à l’éternité divine : entre une minute et un million d’années il y a un certain rapport ; entre le temps et l’éternité, il n’y en a aucun. Tous les événements qui peuvent se dérouler pendant mille ans, soit dans le passé ou dans l’avenir, sont davantage présents dans l’Esprit de l’Éternel que ceux qui se sont passés pour nous dans l’heure précédente. Lors de la résurrection, l’âme et le corps seront à nouveau réunis. Le déroulement du temps nous échappe, un peu comme si nous dormions ; et une fois que les faits sont accomplis, nous n’y pouvons plus rien. La vie est courte et passe rapidement, un peu comme l’eau qui court dans un torrent.
L’homme fleurit comme l’herbe, et quand survient l’été ou la vieillesse, il se flétrit ; il peut également être fauché par la maladie ou le désastre.
7 Nous sommes consumés par ta colère, et ta fureur nous épouvante. 8 Tu mets devant toi nos fautes, et ta lumière éclaire nos secrets. 9 Tous nos jours disparaissent à cause de ta colère; nous voyons nos années s’éteindre comme un soupir. 10 La durée de notre vie s’élève à 70 ans, et pour les plus robustes à 80 ans, mais l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère, car le temps passe vite et nous nous envolons.
11 Qui a conscience de la force de ta colère et de ton courroux pour te craindre?
7-11 Les afflictions des saints proviennent quelquefois de l’amour de Dieu ; mais les réprimandes des pécheurs et des croyants au sujet de leurs péchés doivent être perçues comme étant directement produites par le déplaisir de Dieu. Les péchés secrets sont connus de Dieu et seront considérés comme tels.
Remarquez la folie de ceux qui veulent essayer de masquer leurs péchés en vain. Les années qui se sont écoulées ne peuvent être revécues ; il en est de même avec les paroles qui, une fois émises, sont irrémédiablement lancées. Notre vie n’est que labeur et difficultés, nos années sont comptées. Nous voyons que tout cela doit être considéré avec respect. Les anges qui ont péché connaissent la puissance de la colère de Dieu ; les pécheurs en enfer la connaissent aussi ; mais qui d’entre nous peut réellement la décrire ? Seuls quelques-uns la considèrent réellement à sa juste mesure. Ceux qui considèrent leur péché et regardent à la lumière de Christ ne connaîtront pas la colère de Dieu. Qui parmi nous peut oser demeurer devant ce feu dévorant ?
12 Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que notre cœur parvienne à la sagesse!
13 Reviens, Eternel! Jusqu’à quand? Aie pitié de tes serviteurs! 14 Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l’allégresse. 15 Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, autant d’années que nous avons connu le malheur. 16 Que ton activité soit visible pour tes serviteurs, et ta splendeur pour leurs enfants!
17 Que la grâce de l’Eternel, notre Dieu, soit sur nous! Affermis l’œuvre de nos mains! Oui, affermis l’œuvre de nos mains!
12-17 Ceux qui se tournent vers la véritable sagesse doivent prier pour connaître la volonté divine et implorer le
Saint-Esprit qu’il les éclaire ; ils en retireront en retour tout le réconfort et la joie qui proviennent de l’approbation divine. Ils prient pour obtenir la miséricorde divine car ils prétendent ne rien mériter de par eux-mêmes.
Les faveurs de l’Éternel doivent être une fontaine jaillissante de joies futures. Elles apaiseront notre tristesse et notre chagrin. Que la Grâce divine produise en nous la lumière qui découle des bonnes œuvres, que les consolations divines placent la joie, dans notre cœur et sur notre visage. « Établis sur nous l’œuvre de nos mains » ; affermis-nous dans tout cela. Au lieu de gaspiller nos précieux jours à la poursuite de fantaisies, qui finissent d’ailleurs toujours dans un sentiment de tristesse, recherchons plutôt le pardon des péchés et l’héritage des cieux. Prions pour que l’œuvre du Saint-Esprit se manifeste dans la conversion de notre cœur et que la beauté de la sainteté puisse se discerner dans notre conduite !